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Food

Si vous avez un micropénis, c'est parce que vos parents ont mangé trop de poulet

C'est la dernière vidéo de la PETA qui le dit. Heureusement, il est encore temps d'arrêter les « wings » et de commencer à investir dans l’industrie des micro-préservatifs.
Photo via Flickr user rpavich

Vous ne le savez pas encore, mais il existe un moyen d'empêcher votre future progéniture de se sentir bien dans sa teub. Ce truc qui va le mettre encore plus à l'aise que les prénoms Gontran ou Jean-Eudes, c'est le sandwich au poulet que sa maman s'est envoyé il y a plus d'une décennie.

C'est en tout cas ce que raconte la PETA – Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux. Connue pour ses campagnes chocs, l'association a récemment publié un clip dévoilant les dangers de la consommation de poulet. Pour être plus précis, manger de la volaille pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la taille du pénis de votre future descendance mâle. (Et vu le nombre de « wings » qu'on s'enfile, c'est peut-être le moment d'investir dans le « game » du micro-préservatif.)

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The more you know. Posted by PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) on Thursday, March 31, 2016

Cette assertion de la PETA repose sur une étude financée par les Instituts américains de la santé. Ce sont ces institutions gouvernementales qui ont dévoilé – dès 2008 – le lien entre phtalates et développement pénien. Si les chercheurs ont établi une corrélation entre la petitesse de certaines verges et les phtalates, il n'est jamais fait mention de nos amis les poulets. L'étude nous apprend surtout que les phtalates sont « omniprésents » : on en trouve dans les jouets pour enfants, les produits d'hygiène intime, différents aliments, dans l'eau du robinet, les pesticides et même carrément dans l'air.

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Mais la PETA s'est uniquement concentrée sur les phtalates présents dans la chair de poulet. « Une étude récente financée par le Département de la Santé des États-Unis a montré que la consommation de volaille d'une femme enceinte influence directement la taille du pénis de son enfant. Plus elle aura mangé du poulet et moins son fils aura une grosse b***e », explique la vidéo.

Un peu inquiet à l'idée de devoir boycotter les nuggets, on s'est senti obligé de contacter les gens de la PETA pour en savoir plus.

Voilà ce que nous a répondu Ben Williamson, Directeur International de la Communication de PETA : « la nouvelle vidéo humoristique de PETA essaye simplement de prévenir les futurs parents potentiels qu'il y a un lien entre la consommation de poulet et un faible développement du pénis. La chair des poulets contient en effet un taux plus important de MEHP – il s'agit du petit nom que l'on donne à une variété de phtalate, une substance chimique qui peut réduire la taille du zizi chez le fœtus. La PETA pense qu'aucun parent ne veut rester dans l'ignorance sur un tel sujet. Notre vidéo vise donc tous ceux qui veulent que leurs futurs enfants se développent dans les meilleures conditions. C'est une vidéo drôle mais avec un message important. »

La PETA se gondole peut-être en matant sa nouvelle campagne, mais le clip est loin de faire l'unanimité. Certains accusent même l'association de se moquer des corps déviant quelque peu de la norme.

Sean O'Callaghan, l'homme derrière le blog Fat Gay Vegan, y est allé de son commentaire : « il n'y a aucun problème à alerter les gens sur le fait que les produits chimiques contenus dans notre alimentation peuvent affecter le développement génital de leur bambin… Mais cette campagne est construite sur l'idée que c'est mieux d'avoir un gros engin. Dans l'un de leur tweet, on peut même lire 'Votre fils mérite mieux que ça'.»

La PETA ne compte pas s'excuser. Au quotidien britannique The Mirror, l'organisation affirme n'avoir jamais voulu sous-entendre que « plus c'est grand, mieux c'est ». Elle veut simplement faire passer un message : « un régime vegan est optimal pour la santé de l'être humain et en plus, il épargne aux autres animaux et à leur progéniture d'atroces souffrances et leur mort. » Et d'avoir un petit zguegue.

Comme on dit chez nous : « chacun ses raisons, du moment que les conséquences sont désirables ».