Blackpool est le meilleur endroit pour enterrer son célibat

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Blackpool est le meilleur endroit pour enterrer son célibat

Dougie Wallace passe son temps à photographier des Écossaises bourrées en tenue d'infirmières.

Se retrouver nu attaché à un lampadaire est une certaine idée de l'enfer pour une grande partie de l'humanité – sauf si vous êtes au beau milieu de votre enterrement de vie de garçon à Blackpool, en Angleterre. Dougie Wallace, photographe originaire de Glasgow, a passé ces trois dernières années à profiter de l'absence d'inhibition qui caractérise la vie de ces individus sur le point de se marier. Après s'être rendu à Blackpool une bonne trentaine de fois, il a eu l'occasion de capturer la faune unique de cette ville dans différents états d'ivresse et de nudité.

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Dougie s'est d'abord contenté de publier ses photos sur Facebook, mais des amis de ses amis se sont mis à les partager jusqu'à ce qu'elles deviennent virales. Elles sont désormais rassemblées dans un livre intitulé Stags, Hens and Bunnies qui sera publié le 17 juillet prochain.

J'ai rencontré Dougie pour parler de Blackpool, d'alcool et de pénis gonflables.

VICE : Depuis quand l'industrie des enterrements de vie de célibataire est-elle si florissante à Blackpool ?
Dougie Wallace : J'ai vécu à Blackpool dans les années 1980, et j'avais l'habitude de sortir pas mal en compagnie de footballeurs originaires de Glasgow. Ces « enterrements » étaient beaucoup moins fréquents qu’aujourd’hui, mais la ville était tout de même connue pour être l'endroit parfait pour se saouler la gueule pendant le week-end.

Après tout, les enterrements de vie de jeune fille n'existent que depuis la révolution sexuelle des années 1960. De nos jours, tous les événements sont une bonne occasion de se bourrer la gueule.

Ça vous dérange ? L'introduction de votre livre précise : « Blackpool mérite mieux qu'un type qui plonge dans l'eau avec une bite en plastique à la main. »
Avant, les choses étaient différentes – il n'y avait que quelques bars et la vie était géniale. Mais aujourd'hui, si rien n'avait évolué, Blackpool serait devenu un endroit chiant. Le changement est toujours une bonne chose. Et puis, ça reste quand même possible de marcher pendant des heures sans croiser un seul enterrement de vie de jeune fille.

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D'où viennent tous ces gens ?
Beaucoup sont écossais, nord-irlandais et gallois. Il y a très peu de Londoniens.

Quel est le groupe le plus agité que vous ayez croisé à Blackpool ?
Je me souviens de cette infirmière en train de slammer dans la foule. Tout le groupe était habillé en infirmière. On jouait Dirty Dancing dans le bar et on a l'impression que les seins de la fille vont jaillir hors de son décolleté. Elle ressemble à un peu à Tracey Emin, en fait.

Est-ce que ces soirées dérapent souvent ?
Pas vraiment. Il y a beaucoup d'alcool, mais peu de sexe au final. Il y a bien cette idée d'une dernière nuit de liberté, mais une fois que tout le monde bourré, la fête s'achève. Les filles rentrent de leur côté, les mecs aussi. Leurs parents sont là, leurs oncles, parfois même leurs patrons. Les choses sont bien plus extrêmes à Manchester, par exemple.

Est-ce que l'alcool complique votre travail – ou au contraire, est-ce qu'il le facilite ?
Un peu des deux. Certains groupes de filles avaient l’impression que je travaillais pour elles. Lorsqu'elles sont vraiment très ivres, elles peuvent être agressives. Mais c'est très dur à prévoir. Il faut agir avec intuition, étudier le langage corporel des gens et s'éloigner de ceux qui ont l'air un peu timbrés. En même temps, ça ne sert à rien de trop s'inquiéter. On ne m'a jamais frappé par exemple.

Vous avez déjà organisé un enterrement de vie de garçon ?
Non.

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Vous choisiriez quel endroit si vous deviez en faire un ?
Blackpool serait parfait. Ou peut-être un endroit où il fait un peu plus chaud.

Merci Dougie.

@rachsh

Si vous voulez voir toutes les photos de Dougie, allez sur son site web.

Stags, Hens and Bunnies sera publié le 17 juillet par Dewi Lewis Media.