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LE NUMÉRO FICTION 2011

Iain Sinclair

On pourrait diviser le monde en deux catégories : ceux qui conduisent une voiture, et ceux qui marchent. Iain Sinclair marche. Depuis 1974, il publie des textes (poèmes, romans, essais, un peu de tout ça à la fois)...

INTERVIEW ET PHOTOS PAR SYLVAIN LEVENE

On pourrait diviser le monde en deux catégories : ceux qui conduisent une voiture, et ceux qui marchent. Iain Sinclair marche. Depuis 1974, il publie des textes (poèmes, romans, essais, un peu de tout ça à la fois) prenant pour thème Londres, la ville qu'il habite. Il essaie de montrer ce qui est caché, de décrire les changements qu’il observe – globalement, on peut aussi bien le relier à Kerouac qu'à Moorcock et Ballard, la voiture en moins et une certaine dimension occulte en plus. Dans son dernier livre, London Orbital, il fait le tour du périphérique londonien (la M25) avec des potes et en tire un récit d'exploration absolument passionnant. Nous, on s’est contenté de faire le tour du pâté de maison avec lui, mais c’était quand même terriblement bien.

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Vice : J’ai dévoré votre dernier bouquin, London Orbital. L’idée vous est venue comment ?

Iain Sinclair :

C'est une idée assez folle, de marcher tout autour de cette énorme route, la M25, de parcourir ces 120 miles qui encerclent Londres. J'avais déjà beaucoup écrit sur Londres et les mystères qui l’accompagnent, Jack l'Éventreur par exemple. Je voulais rompre avec tout ça. Je suis parti de l’hypothèse que cette nouvelle autoroute autour de Londres change la nature de la ville.

Comment ça ? C’est comme si vous me disiez que le périph’ avait une influence sur, je sais pas moi, le musée du Louvre ou mon quartier.

On a inauguré ce grand périphérique au milieu des années 1980. À peu près au même moment sont apparus les téléphones portables, et même une nouvelle culture : les débuts de l'ecstasy. Les gens utilisent des téléphones portables sur cette route nouvelle, et tout autour, d’immenses raves parties ont lieu.

En parlant de raves, le début du livre raconte une marche effectuée avec Bill Drummond de KLF.

Oui, Bill Drummond est présent dans la première section du livre ; Bill aime marcher et il adore les projets un peu « barrés », les trucs d'art conceptuel… et marcher. On a commencé à marcher à partir du dôme du millénaire, qui est traversé par le méridien de Greenwich, c'est-à-dire la ligne de longitude zéro qui sépare l'est et l'ouest. On a suivi cette ligne qui coupe la M25, la limite de Londres. On a remonté la Lea Valley, qui n'est donc ni vraiment l'est, ni vraiment l'ouest, jusqu'à la M25. Et Bill Drummond, qui adorait cette idée, a continué à suivre la longitude zéro – il a poursuivi sur cette ligne assez longtemps, pour un de ses projets. Mais au moment où on est arrivés au niveau de la M25, Bill était très content et s'est allongé dessus, puis l'a embrassée. Comme le pape. Ah ah.

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C'est quelqu'un que vous connaissez depuis longtemps ?

Depuis 10, 15 ans, on a été impliqués dans des projets communs : Blast First, le label de Paul Smith, montait un projet underground qui mêlait musique, performance et littérature dans des lieux un peu étranges à Londres : des piscines, des anciens abattoirs Smithfield. Une fois achevé London Orbital, il y a eu une performance au Barbican dans laquelle Bill faisait une apparition et une lecture, Jimmy Cauty jouait de la musique ainsi que Bruce Gilbert de Wire. Simultanément, des images de la route étaient projetées sur trois écrans.

J.G. Ballard devait initialement intervenir dans cette performance, c'est ça ?

Oui mais il était malade ce jour-là. Son image a été incluse dans le film, Chris Petit et moi avons lu des passages de lui, notamment un texte, « What I believe ».

OK. On reparlera sans doute de Ballard plus tard. Je voudrais parler un peu du début : quand est-ce que vous êtes arrivé à Londres ?

Je suis venu à Londres pour la première fois au tout début des années 1960, à l'école de cinéma de Brixton, et ensuite je suis parti étudier à Dublin, pour quatre ans, à Trinity College. Je suis revenu à Londres en 1966. Je me suis établi à Hackney en 1969 et j'y habite encore.

Dublin ne vous a pas convaincu ?

J'aimais bien Dublin, mais je ne voulais pas rester là-bas, c'était en quelque sorte une petite ville, un peu endormie à cette époque. Il y avait une vraie culture des pubs et votre vie disparaissait dans les pintes de Guiness. C'est complètement différent aujourd'hui, depuis le boom économique des « Tigres Celtiques », à l'époque c'était plus une ville provinciale du XIXe siècle, c'était exactement comme dans

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Ginger Man

.

London Orbital se situe dans ce qu'on pourrait appeler le courant psychogéographique.

C’est décrit comme ça, mais finalement ça ne l’est pas.

En France, la psychogéographie est associée au situationnisme.

Oui, Guy Debord dans les années 1960, tout ça… Ce qui s'est passé c'est que les idées situationnistes et psychogéographiques ont été adaptées en Angleterre par des gens comme Stewart Home et la London Psychogeographical Association qui ont recyclé ces idées d'une manière ludique. Ils ne reproduisaient pas à la lettre les préceptes situationnistes et y intégraient aussi une forme de méthode anglaise pour aborder la question du développement politique dans l'est de Londres. J'ai emprunté cette terminologie dans un livre appelé

Lights Out For the Territory

. Et de fait, c'est également devenu un terme très à la mode en Angleterre, il était de bon ton de l'employer, mais ça n'a pas vraiment le sens que ça avait à l'origine.

Je pense qu'il y a un lien cela dit, car le concept de psychogéographie tel que les situationnistes l'ont utilisé dérivait clairement d'une idée surréaliste, et c'est toujours quelque chose empreint de poésie, comme ce que vous écrivez.

Oui, c'est vrai. Vous avez raison.

L'un de vos premiers textes publiés, corrigez-moi si je me trompe, est un long poème appelé Lud Heat qui parle d'Hawksmoor.

Oui, tout à fait. Je développais l'idée que certains des bâtiments crées par Hawksmoor dessinaient un alignement occulte, un alignement particulier entre eux et dans la ville.

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Comment vous l’avez remarqué ?

Parce que tout simplement, je travaillais comme jardinier pour les églises dessinées par Hawksmoor. Je tondais la pelouse, m'occupais des arbres, arrachais les mauvaises herbes. On se déplaçait en tracteur d'église en église, et pendant ces trajets, j'ai réalisé que je pouvais voir les différentes églises selon des lignes droites… Je suis monté au sommet de la colline qui surplombe l'hôpital de Greenwich que Hawksmoor a construit au bord de la Tamise. En regardant entre les deux dômes de l'hôpital, j'ai vu qu'une de ses églises était exactement au milieu. Et que l'ensemble formait des triangles réguliers, des pentacles. C'était très intéressant ; je m'appuyais sur la théorie des Ley Lines d’Alfred Watkins, en vogue dans les années 1960, sur l'alignement des monuments anciens, des mégalithes, des sites préhistoriques ; selon lui, toute l'Angleterre serait traversée par ces lignes de force. Pour

Lud Heat

. mon idée était d'adapter cette idée des Ley Lines à l'idée assez hippie de lignes d'énergie qui traversent le corps humain.

C’est plus occulte qu’hippie, quand même.

Oui, je me suis donc rendu compte que quand on reliait sur une carte les églises et les autres bâtiments de Hawksmoor, ça formait des pentacles et des formes régulières, des diagrammes. C'était d'autant plus frappant que je n'étais qu'un esclave qui travaillait dans les jardins de ces églises : je voyais toute la journée ces structures pyramidales, et je me demandais ce que cela pouvait signifier. Les églises de Hawksmoor comportent beaucoup de symboles égyptiens.

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Cette idée a été reprise par Alan Moore dans From Hell.

Oui, pour le scénario de From Hell. Il a trouvé l’idée dans Lud Heat et dans un de mes romans, White Chappell, Scarlet Tracings. Il a étoffé cette théorie avec le personnage de William Gull, médecin au service de la Reine, les Francs-Maçons, et l'idée d'une conspiration : certains bâtiments londoniens symboliseraient des forces occultes.

Je crois que la première fois que j’ai entendu parler de vous, enfin lu, c’était par Alan Moore, dans les notes de From Hell.

Oui forcément, Alan Moore est très connu. Et cette idée a été reprise également par Peter Ackroyd dans son roman sur Hawksmoor.

Je l'ai pas lu.

Il reprend l'idée de l’alignement des églises, et son roman a eu un grand succès.

Il vous a pompé votre idée ?

(

rires

) Oui, il l'a volée ! Mais Alan Moore, lui, s'en est servi comme il se sert de plein d'autres choses pour construire ses histoires, ce qui est l’une de ses grandes qualités. Mais Peter Ackroyd n’a pas tellement enrichi l’idée que je développais ; en revanche, c’était écrit d'une telle manière que c’est devenu très populaire. Mon livre, en comparaison, était obscur, difficile d'accès. Et en plus, je l'avais publié moi-même, il n’était pas bien diffusé. Passons. Tout cela a contribué à forger une certaine vision de la ville, ces lignes, le situationnisme, le surréalisme, tout cela combiné à une vision de la ville comme labyrinthe, ou un puzzle, une forme magique. C’est vrai pour Londres, ça peut l’être pour Paris d'ailleurs. Et marcher autour de cette vieille ville qu’est Londres en suivant la M25 constituait également un acte magique, contre la « magie » politique, celle de Margaret Thatcher et de sa politique de destruction.

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Dans London Orbital, vous partez du Millenium Dome de Richard Rogers – « le Dôme ». À la base, il ne devait rester qu’un an, pour célébrer le millénaire, mais il est toujours là aujourd’hui.

Oui le Dôme est une idée obscène. Cette tente ridicule… Si ça n’avait été qu’une tente qu'on pose là, et qu'on démonte le lendemain, je ne dis pas. Mais là, des millions sont partis dans ce truc qui n'avait aucun sens et aucun contenu. Et l'endroit sur lequel est construit le Dôme, au bord de la Tamise, est celui où l'on pendait les river pirates, les pirates du fleuve, c'était un lieu d'exécution. Et on y dépeçait les baleines, à l'époque victorienne – on en tirait de l'huile qui alimentait les réverbères. Le Londres victorien que décrit Alan Moore était éclairé à la graisse de baleines massacrées. On a construit le Dôme à cet endroit, un endroit chargé, un endroit horrible pour construire quoi que ce soit. Je sentais que marcher autour du Dôme à partir de ce point, puis faire le tour de Londres le long de l'autoroute, était une bonne manière d'exorciser la magie mauvaise que pouvait diffuser ce bâtiment.

Dans vos premiers livres, vous parliez surtout de l'East London. Cette fois vous vous concentrez sur la périphérie.

Oui, c'est le territoire de Ballard. Je sentais que la densité politique du centre attirait à elle toute cette masse, changeait le front de rivière sur lequel est construit un faux Théatre du Globe, une fête foraine, le London Eye, etc. Il faut aller au-delà, aux frontières en quelque sorte. Ballard n'aimait pas le centre de Londres, les vieux bâtiment du centre, il n'aimait pas cette suffisance anglaise par rapport aux vieux bâtiments, il pensait que le futur se trouvait dans les couloirs d'aéroports, les autoroutes, les parkings, les zones d'habitation périphériques, comme là où il vivait, à Shepperton. Et Londres est aujourd’hui la banlieue de son aéroport, Heathrow. Je voulais explorer cette idée en me penchant sur les asiles d'aliénés, les usines d'armement, les usines pharmaceutiques, les centres commerciaux tout autour de la ville, tout ce qui renferme des secrets.

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Vous parlez aussi d'un pub, le Rifles. Je suis allé voir sur Google Earth, le pub est fermé maintenant, complètement muré, et le paysage autour est dévasté.

Ah oui, le pub est fermé ? C'est vrai, le paysage a l'air dévasté dans cette zone.

J'avais cette impression en lisant votre livre : le paysage est constamment hostile.

Oui c'est très hostile. Le Rifles était attenant à une usine d'armement, ils fabriquaient des armes et de la poudre qu'ils testaient à proximité, ce qui donne cette impression de paysage dynamité. Le sol est également empoisonné, ce qui n’a pas empêché qu’on y construise des nouveaux immeubles. Pour le film

London Orbital

, on a interviewé des gens qui vivaient dans le coin et certains d'entre eux étaient très malades à cause du sol. Et juste à côté il y a aussi un centre d'incinération qui rejette de la fumée très noire. Même l'eau est noire. L'ensemble est comme un paysage ballardien aux frontières de la ville, au bord de l'autoroute. On trouve aussi de grands cimetières à proximité, c'est très étrange.

Et vous avez fait cette exploration en pleine épidémie de fièvre aphteuse, pendant la crise de la vache folle.

Oui, de nombreux champs étaient fermés, on ne pouvait pas y aller par crainte de contamination. Et il y avait les charniers.

C’est un paysage apocalyptique que vous décrivez.

C'est très apocalyptique. D'autant plus quand vous découvrez que l'extrémité ouest du périmètre correspond à l'endroit où les martiens débarquent dans

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La Guerre des Mondes

de H.G. Wells, et à l'est au tombeau de Dracula dans le roman de Bram Stoker.

Et parlez-moi des gens que vous croisiez en traversant ces paysages.

Ce sont des paysages où il n'y a personne, c'est désertique, les gens qui passent dans le coin passent en voiture, le plus souvent. Le peu de personnes qu'on pouvait croiser avaient donc envie de discuter avec nous. Certains voulaient nous montrer où ils habitent. C'était : « hey, que vous faites-vous ici ? - on marche le long de la route. - Ah. » Et ils se mettaient à nous raconter leurs histoires, de la même manière que les gens avec qui je marchais me racontaient la leur.

Vous parlez dans le livre du Shenley Hospital, un ancien asile.

Oui, c'était un asile, un grand asile. Des appartements luxueux ont été construits à cet endroit. Là-bas, on a croisé un jardinier, et il nous a dit qu'un architecte avait vécu dans le coin. Et on s'est rendu compte que l'architecte dont il parlait était Nicholas Hawksmoor. Et qu’on se trouvait juste en face de sa maison, oubliée aux frontières de la ville. Et juste à côté, tout au bord de la M25, il y avait sa tombe. C'était très inattendu, renversant. Parce que vous marchez, vous rencontrez un jardinier qui vous parle d'Hawksmoor, vous retrouvez sa tombe, vous en revenez à

Lud Heat

. Par accident.

Il y a une circularité, comme la route.

Oui ! Et pendant que je contemplais la tombe d'Hawksmoor, je pouvais entendre la rumeur lancinante du trafic, et c'était

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Lud Heat

. Et ce qu’il faut savoir, c’est que le Shenley Hospital était un établissement orienté anti-psychiatrie, ce qui me ramenait à mes années 1960, quand je faisais un documentaire sur les Beat et que je filmais Allen Ginsberg. Là bas, ils donnaient du LSD aux gens, pour un voyage dans la folie.

Les Beat font partie de vos influences ?

Oui, c'est sûr. Cette façon d'envisager les choses, pas seulement Ginsberg, d'autres aussi, l'idée des lignes, les dialectiques de la libération, des théories anarchistes…

Vous avez pris des acides avec Ginsberg ?

(

rires

) Non, non ! Il y avait déjà beaucoup de fumées dans les pièces, vous n'aviez pas besoin de prendre quoi que ce soit en fait… Mais des outils comme l'acide étaient utilisés aussi bien pour se défoncer que pour la recherche psychiatrique, particulièrement à Shenley. Clancy Sigal, un auteur américain, a écrit un roman à propos de cet hôpital un peu étrange.

Vous pensez que vos livres pourraient se dérouler ailleurs qu'à Londres ?

Non, je ne crois pas. Les idées et les pensées qui viennent avec le projet de

London Orbital

, ont quelque chose de spécifique à Londres : elles ne fonctionnent vraiment qu'avec Londres, entourée par sa M25 et traversée par la Tamise.

C'est comme une « île de béton » ?

Oui, exactement. Absolument, c'est

L'Île de béton

de Ballard, et la Tamise, la rivière présente dans l'œuvre de Moorcock, qui charrie le passé, le présent et le futur, qui nous mène au tombeau de Dracula, aux martiens de Wells, aux autoroutes de Ballard, ils sont tous là aux frontières de la ville, à côté des aéroports et des centres commerciaux. En fait, cette route a été construite trop tard. Abercrombie, qui a dessiné les plans de la ville après les bombardements, préconisait déjà la construction de cette route. On retrouve même cette idée dans un livre sur Londres datant de 1909. Donc au moment où cette route a été ouverte, elle était déjà dépassée, c'était trop tard. Il y a eu des embouteillages monstres 20 minutes après qu'elle a été ouverte au public, et le premier crash a eu lieu très rapidement lui aussi. Cette autoroute fait de Londres une île de béton.

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Il y a ce mot en allemand dans le texte, « autobahn », qui est aussi le titre d'un album de Kraftwerk. Quelle serait la musique de London Orbital ?

Ah, la musique de

London Orbital

existe déjà en fait ! Bruce Gilbert, de Wire, a écrit la musique du film. Il a effectué des enregistrements de la route, du trafic, a produit une sorte de musique concrète à laquelle il a ajouté des voix transformées. À cela, est accolée une musique très ecstasy, donc une musique électronique, agressive, garage.

Une dernière chose, peut-être. On parlait de Dublin au début de l'interview : Ulysse, de Joyce, débute à Dun Laoghaire et ensuite dans différents lieux, c'est comme une psychogéographie, enfin si l’on veut… C'est une influence, Joyce ?

Oh oui. C’est à cause de Joyce que je suis allé à Dublin. J'étais fasciné par lui et par ce qu'il a écrit. La manière dont il écrit la ville, dont il s'en empare par le langage. Dans

Ulysse

, Stephen commence effectivement à Dun Laoghaire et marche jusqu'à la ville. C’est du cinémascope avant l'heure. À Dublin, j'habitais près de la Tour dans laquelle commence

Ulysse

, et je suivais le même itinéraire vers le centre. C’est un roman parfait, et Dublin la ville parfaite pour faire un tel roman.

Dubliners

,

Ulysse

et

Finnegan's Wake

sont trois livres essentiels. Ceci dit,

London Orbital

n'est pas très proche de ces livres. Et Joyce vivait à Paris, Trieste… Il recréait mentalement Dublin dans ses romans. Il disait d'ailleurs que si Dublin venait à disparaître, on pourrait la reconstruire à partir de ses romans.

London Orbital

est l'inverse de cela : c'est le témoignage d'une ville qui est déjà détruite, on ne peut plus la reconstruire. Et Londres change beaucoup à l’heure actuelle, à cause des Jeux Olympiques. Vous avez de la chance à Paris de ne pas avoir ces jeux : c'est à cause de Blair, qui a influencé Berlusconi au dernier moment. Vous avez de la chance, beaucoup de chance.