Steve Butcher tatouages

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On a discuté avec le boss des tatouages de sport

Le Néo-Zélandais nous explique comment ses dessins sur la peau peuvent être aussi réalistes.

En ce qui concerne la NBA, le supportérisme peut prendre différentes formes : certaines personnes collectionnent les maillots de leurs joueurs préférés, tandis que d'autres choisissent de porter les mêmes baskets que les stars qu'ils admirent. Tout cela démontre que le basket américain est une source de plaisir pour celles et ceux qui le regardent, et si vous en doutez, il vous suffit de regarder et d'en parler autour de vous. Où en serait-on sans Michael Jordan, Kobe Bryant ou LeBron James ? Et comment un fan peut-il immortaliser l'inoubliable, son joueur favori, sa franchise préférée, ou encore les faits marquants qui ont cimenté son amour pour ce sport ?

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C'est à ce moment-là que le tatoueur néo-zélandais Steve Butcher entre en scène. Depuis qu'il s'est lancé dans le tatouage il y a 7 ans, le Néo-Zélandais s'est construit une belle réputation grâce à ses dessins hyperréalistes de stars de la NBA ou d'icônes de la culture pop. Ses oeuvres d'art – car il s'agit bien de ça – ont été relayées sur ESPN, SB Nation (site américain d'informations sportives, ndlr), Sports Center , et tous les autres sites dédiés à l'univers du basket américain. Son travail lui a permis de parcourir le monde, quand ce n'est pas le monde qui vient à lui. Car il n'est pas rare que des gens se rendent en Nouvelle-Zélande spécialement pour se faire tatouer par l'artiste kiwi.

Le secret pour réaliser des tatouages aussi réalistes se résume à une chose selon Butcher : la patience. Il faut être attentif à chaque petit détail, ce qui permettra de ne pas faire de différence entre le tatouage et la photo sur laquelle s'est basée l'artiste. Steve Butcher nous a gentiment accordé quelques minutes pour évoquer son parcours et sa success story.

VICE Sports : Comment en es-tu arrivé à faire des tatouages et à quel moment as-tu pris ça au sérieux ?
Steve Butcher : Au lycée, rien ne m'intéressait à part l'art. Du coup, après avoir quitté le lycée, j'ai intégré une école d'art pendant quatre ans et j'ai obtenu mon diplôme. Pendant que j'y étais, un de mes amis a vu une de mes peintures et a beaucoup aimé. Il était tatoué et il m'a dit : « Tu sais mec, tu devrais essayer le tatouage. » Moi je m'en foutais un peu, mais quand ma nana est décédée, je me suis fait un tatouage qui la représentait. Elle a été la personne qui m'a donné envie de faire de l'art, elle dessinait très bien. Du coup après avoir eu ce tatouage de ma copine, j'ai commencé à m'y intéresser de plus près. On m'a montré les ficelles du métier, mais je n'ai pas suivi un apprentissage formel ou quoi que ce soit. J'ai fait mon propre truc, et j'ai utilisé la chambre de ma nana comme studio pendant un certain temps.

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Comment en es-tu venu à te spécialiser dans les portraits réalistes, notamment ceux de joueurs NBA ?
Le réalisme m'a toujours intéressé, quand il vient de la peinture, du dessin ou de quelque chose comme ça. Je n'ai jamais vraiment été capable de faire autre chose, d'avoir un autre style. J'ai toujours été meilleur en faisant des dessins réalistes, plus que toute autre chose. Je suppose que c'est quelque chose qui s'est imposée à moi quand j'ai commencé à faire des tatouages. C'était pour moi le plus intéressant. Ensuite, des artistes réalistes m'ont inspiré et c'est ce qui m'a réellement convaincu de faire ça.

Et la NBA dans tout ça ?
J'ai toujours été un grand fan de basket, mais quand j'ai commencé le tatouage, je n'avais plus le temps de jouer. Du coup, faire des tatouages de basket est devenu ma manière à moi d'être dans cet univers. Malheureusement, je suis fan des Los Angeles Lakers, un fan hardcore même, même s'ils ne sont pas au top en ce moment. Je suis allé voir Oklahoma City cette année, mais ils ont perdu contre les Houston Rockets en play-off.

Tu as des tatouages NBA sur le corps ?
J'ai trois tatouages de Kobe Bryant. C'est mon idole, je l'aime depuis que je suis enfant. Un compétiteur intransigeant qui obtient ce qu'il veut quand il le décide, peu importent les circonstances. C'est la mentalité que j'aime.

As-tu demandé aux gens pourquoi ils décident d'avoir des tatouages de sport ?
Je suis un grand fan de sport, c'est pourquoi je suis content quand quelqu'un me demande un tatouage en lien avec le sport. Je me dis : « Oh mec on va passer une super journée », car on va parler sport tout le temps.

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Qu'est-ce qui les motive à en faire ?
Je suppose que c'est la même raison pour laquelle j'ai un tatouage de Kobe Bryant. Ces mecs-là sont tellement inspirants. Les gens aiment idolâtrer ce genre de personnes et leurs corps.

Combien de temps dure une séance de tatouage sport ?
Ça peut aller d'un à deux jours à raison de 9 à 10 heures de travail par jour. Certains tatouages demandent 20 heures de boulot sur deux jours et d'autres un peu moins, genre 17 ou 18 heures, ou même une seule journée. Tout dépend de la taille et des détails du tatouage.

A quel point t'es-tu rendu compte que ton travail explosait à l'étranger ?
Dès que j'ai commencé à travaillé dans le salon de Matt Jordan à Auckland, en Nouvelle-Zélande. J'ai su que ça avait fait le buzz parce qu'il a reconnu mon travail et m'a offert un emploi. Travailler avec lui était une très bonne chose et il m'a aidé à progresser. Après, les réseaux sociaux ont fait le reste.

C'est un rêve qui est devenu réalité, je peux dire que mon travail est passé sur ESPN, ou dans d'autres médias reconnus. Je n'aurais jamais pensé que mon nom pourrait un jour apparaître sur ESPN. Ce n'est plus un jeu mais c'est quelque chose de bien, comme un match des Lakers par exemple.

Cette notoriété t'a-t-elle ouvert de nouvelles perspectives ?
Bien sûr, tout un tas d'opportunités s'offrent à moi. Je reçois des courriels de sites influenceurs ou de marques qui veulent faire des collaborations. C'est génial d'avoir la possibilité de faire tout ça. Je voyage un peu maintenant, c'est fou. Nous sommes allés au Costa Rica pour une conférence sur le tatouage et là je reviens de quatre jours à Singapour.

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Il y a même des gens qui viennent en Nouvelle-Zélande pour que tu les tatoues…
Oui, c'est fou. Je n'aurais jamais pensé que des gens volent 36 heures juste pour se faire tatouer par mes soins.