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Canada

Un juge risque la révocation pour avoir porté une casquette Make America Great Again

Au lendemain de l'élection du président élu, le juge canadien Bernd Zabel s'est présenté au tribunal avec la casquette rouge sur la tête. Depuis le 21 décembre, il n'a plus jugé d'affaire.

Un juge canadien qui a porté une casquette « Make America Great Again » au tribunal le lendemain de l'élection de Donald Trump se retrouve au chômage technique.

Le juge Bernd Zabel, qui est arrivé le 9 novembre dernier au tribunal avec la casquette de trucker rouge — symbole de la campagne et des partisans de Trump — n'a plus jugé d'affaire depuis le 21 décembre, rapporte le Toronto Star.

Plusieurs organisations, comme la Criminal Lawyers' Association, avaient émis des doutes sur l'impartialité de Zabel.

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Suite à sa venue au palais de justice avec la casquette de la discorde, ces organisations ont déposé une plainte auprès du Conseil de la magistrature de l'Ontario en critiquant les actions du juge Zabel. Cette instance a le pouvoir d'enquêter sur le comportement des juges, de les suspendre et de les diriger vers le procureur général en vue de leur renvoi.

Une semaine plus tard, le juge s'est excusé et a déclaré que porter cette casquette était une « grave erreur de jugement ». Zabel a précisé que son geste n'était pas motivé politiquement, mais uniquement une tentative de faire de l'humour.

Mais un document révélé par le Toronto Star montre que Zabel avait ouvertement exprimé son soutien au président élu le jour où il s'est présenté au tribunal avec la casquette.

«Venir avec la casquette a énervé le reste des juges parce qu'ils ont tous voté pour Hillary », a dit Zabel d'après le Toronto Star. « J'étais le seul partisan de Trump ici, mais bon c'est OK, » a déclaré Zabel juste avant la fermeture du tribunal, d'après le document du Star.

Pour le moment, les avocats qui travaillent sur des affaires présidées par Zabel vont devoir attendre les instructions des bureaux de la Couronne. Ces affaires pourraient être ré-entendues ou transférées à un autre juge, a indiqué le Toronto Star.

La plainte déposée par le Conseil de la magistrature de l'Ontario va être traitée par un juge et un membre de la communauté, qui vont rédiger un rapport qui sera examiné par un panel de quatre personnes. Ce panel pourra soit rejeter la plainte, la transférer au ministre de la Justice de l'Ontario, ou réclamé une audience publique.

Si le Conseil de la magistrature estime que les actions de Zabel représentent une faute professionnelle, il pourrait le réprimander, le suspendre, ou le présenter au procureur général qui pourrait le révoquer.


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