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La folle histoire de Peter Drouyn, le champion de surf devenu femme

Au détour de nos lectures, on est tombés sur un livre au titre aguicheur : Ride the Wild Surf. Publié par l’excellente maison d’édition Atlantica, cet ouvrage écrit par Alain Gardinier nous raconte les histoires des pionniers du surf à travers le monde. Des plages californiennes aux forêts de pins landaises, des baies hawaïennes aux immensités australiennes, les personnages qui incarnent cette passion saugrenue pour l’époque ne vivent pas sur les mêmes continents, mais partagent un point commun, au-delà de la passion des vagues. Tous sont à leur manière des enfants sauvages, des gamins, des ados, qui nourrissent en leur for intérieur une envie simple : celle de faire autre chose de leur vie que ce qui leur était promis.

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Ce bouquin nous a plu tout simplement parce qu’il nous a permis de découvrir ces saltimbanques aux vies parfois disloquées, marginales, ou même, pour certains, à la limite de la légalité. Entretenir la mémoire de ces mecs considérés comme de doux dingues en leur temps, rentrés aujourd’hui au Panthéon d’un sport plus populaire que jamais et largement mondialisé, c’est aussi un moyen de préserver cet esprit frondeur qui a donné ses lettres de noblesse au surf. Un esprit qui, à mesure que la discipline se développe, semble s’éteindre peu à peu. Alors, entretenons autant qu’on le peut ce feu sacré en nous plongeant dans l’histoire extraordinaire de Peter Drouyn, icône australienne du surf des années 70, devenu aujourd’hui Westerly Windina, femme épanouie de 68 ans.

VICE Sports vous propose quelques extraits illustrant la destinée de cet homme, descendant d’un noble français, excentrique, mégalo, bagarreur, mais terriblement doué, devenu femme. En commençant par le commencement, à savoir son histoire d’amour avec le surf. Nous sommes à la veille du championnat d’Australie junior 1965, à Sydney, où Peter est convié pour la première fois.

Peter Drouyn et le surf, une idylle tumultueuse

L’avant-veille de l’ouverture de la compétition sur le spot citadin de Manly, à Sydney, c’est la fête au Manly Pacific, le pub juste en face. Drouyn et ses amis, des petits gars du Queensland, ne pèsent de toute façon pas bien lourd face aux cadors des NSW (les initiales de New South Wales, l’Etat de Syndey, dont proviennent les meilleurs surfeurs du pays, ndlr), mais certains de ces « sydneysiders » regardent quand même Peter de travers. Ils ont entendu dire que ce petit jeune, champion du Queensland, pouvait être dangereux dans l’eau face à leurs champions du coin. En tout cas, il ne semble pas l’être à ce moment, à 22 heures, devant l’entrée du bar qui est en train de fermer, et la trempe qu’il va se prendre de la part de trois locaux va être à la hauteur. Peter se retrouve aux urgences de l’hôpital, ses plaies au front, sur sa bouche et au menton recousues. Accouru sur place, son père le récupère le lendemain matin salement amoché, tant physiquement que mentalement. Les médecins ont dit qu’il ne devrait pas participer aux championnats dans cet état car un caillot de sang pourrait surgir ? Un autre docteur accepte néanmoins d’entourer son front de pansements.

Peter Drouyn aux championnats du monde de surf 1970

Le lendemain matin, Peter va s’aligner dans sa série, la remporter, ainsi que les suivantes et terminer champion Junior d’Australie, raflant la mise sur une dernière vague devant un Kevin « The Head » Brennan aussi écœuré que tous ses supporters. Désormais, il va falloir compter sur le jeune Drouyn et plutôt deux fois qu’une. De fait, son palmarès va s’étoffer l’année suivante d’un autre titre Junior, puis des places de second en Sénior derrière l’inaltérable Nat Young (1967,1969), un titre de champion en 1970 puis une nouvelle seconde place en 1971. Il sera de nouveau présent en finales en 1974 et 1976. Cependant, sa carrière est loin de se limiter au seul continent australien : en 1970, outre son titre de champion d’Australie, il va se placer troisième des championnats du monde à Bells Beach, puis fera parler de lui à Hawaii en se plaçant second au Duke Kahanamoku Invitational (remporté par Jeff Hakman), quatrième lors du prestigieux « Smirnoff » et enfin en remportant le Makaha International Surfing Championships.

Quand le magazine International Surfing désire l’interviewer, il demandera à être payé : « Je ne l’aurais fait qu’en étant payé. Je suis un professionnel et je me bats pour vivre de mon surf. » Quand le journaliste lui demande pourquoi il est à Hawaii, la réponse fuse : « Le fric. Je ne participe jamais à une compétition s’il n’y a pas d’argent à gagner. » Est-il vraiment heureux de toutes les performances exceptionnelles qu’il réalise alors sur l’île d’Oahu ? À l’époque, devenir champion d’Australie Junior deux fois de suite était un véritable exploit mais déjà, Drouyn trouvait que la presse surf ne parlait pas assez de sa performance et de lui-même. Faire ensuite partie à 16 ans de l’équipe australienne sélectionnée aux championnats du monde 1966 en Californie et surfer « contre » ses héros californiens ou hawaiiens aurait dû être un honneur et une fête. Pas pour Drouyn qui souffre du manque de camaraderie entre les membres du team australien et du climat trouble instauré par la rivalité qui s’installe entre ses deux « stars », Midget Farrelly et Nat Young. »

Une star au sang bleu

Pour ajouter un peu de sel au personnage, sachez qu’il descend en droite ligne d’une famille de nobles français, qui ont frayé au plus près du pouvoir, de Louis XIV à Napoléon III.

« Jean-Marie Lartigau, membre de l’équipe de France présente à San Diego, se souvient que lors de leur rencontre entre teams, Drouyn lui a annoncé être lui aussi d’ascendance française, d’une famille bretonne. En effet, Peter est le descendant de cette famille nobiliaire dont un de ses ancêtres, Louis-François Drouyn de Vandeul, fut le proche conseiller du roi Louis XIV. Un de ses deux petits-fils, François Drouyn, fut en 1795 la principale victime de ce qu’on appellera le drame de Quiberon, où des princes et seigneurs furent assassinés sous prétexte de collusion avec la perfide Albion. Ce sera un des fils d’Edouard Drouyn de Lhuis, sénateur, ministre des Affaires étrangères, un des hommes d’État les plus éminents du Second Empire, qui s’installera en Australie après avoir été invité en 1880 à visiter l’Exposition universelle de Melbourne. »

Un acteur-né

Adulé ou détesté pour son caractère excessif, Peter Drouyn va trouver dans le cinéma un nouvel exutoire, où sa belle gueule va faire des ravages. Après un premier rôle dans une pièce de théâtre australienne et quelques tentatives infructueuses, il joue dans Drouyn, un film à sa gloire, qui lui monte vite au cerveau. Il sera interné dans un hôpital psychiatrique pour apaiser son ego blessé par le bide que fait le film à sa sortie.

« Evans lui ouvre un boulevard en tournant durant six mois sur l’année 1973 un film à la façon du classique The Endless Summer totalement dédié au champion de Surfers Paradise et tout simplement titré Drouyn. Entouré d’une équipe réduite, Evans et son protagoniste préféré vont démarrer un sacré tour du monde qui les mènera en Europe (France et Royaume-Uni) mais également en Amérique centrale, en Afrique du Sud, en Indonésie, en Afrique noire ou encore au Japon.

Peter Drouyn au sortir de sa période “acteur” début 1980

Quel trip ! Jeffreys Bay en Afrique du Sud, Tamarin Bay à l’île Maurice, Uluwatu à Bali : les plus beaux spots de la terre défilent sur l’écran et Drouyn les surfe avec délice et passion : une véritable leçon de glisse. Pour lui, le surf est avant tout un art, une forme d’expression aussi magique et créative que la danse. Hors de l’eau, des dizaines d’événements, heureux ou malheureux vont se greffer sur le tournage, ce pour le grand bonheur de Drouyn qui va profiter de chaque saynète impromptue pour accaparer, s’il en était encore besoin, toute l’attention. À la sortie du film, outre l’affiche qui le montre nu, il va poser à poil pour le magazine féminin Cléo. Peter en rajoute mais, malheureusement, le film ne va pas séduire la communauté surf anglo-saxonne.

A-t-il subi le contrecoup de la saturation ambiante des films de voyages qui, depuis The Endless Summer, se succèdent sur les écrans à un rythme effréné ? Ou tout simplement le public surf n’était-il pas déjà lassé de Drouyn et de son ego ? De nouveau, il entame ce qu’il semblera désormais particulièrement bien réussir : une dépression carabinée. Cette fois-ci, totalement dépassés, ses parents n’ont d’autre solution que de le faire interner dans un hôpital psychiatrique, dont il s’échappera deux semaines plus tard.»

Peter, l’architecte de la modernité dans le surf

Mais Peter Drouyn n’est pas qu’un drôle d’oiseau, aussi talentueux que torturé. Il est aussi l’artisan qui a imaginé et dessiné la forme moderne des compétitions de surf, comme nous l’explique l’auteur Alain Gardinier. Non sans s’embrouiller avec une partie des organisateurs, comme à son habitude.

«Sollicité par la jeune marque de boardshorts locale Stubbies pour créer un événement surf intégrant le tour mondial IPS, il imposera une idée qui va révolutionner à jamais l’univers du surf de compétition. Terminées les séries à quatre ou six surfeurs, « illisibles » par les spectateurs : pour ce qui sera le premier événement de l’année 1977 et du nouvel IPS, prévu dans les magnifiques tubes de Burleigh Heads, les quarante-quatre engagés s’affronteront, comme lors d’un match de tennis, un contre un.

Entre mille autres choses, Peter Drouyn a eu une marque de surfs à son nom

Il va également en profiter pour changer le système de jugement (les juges étant désormais séparés par de petites cloisons), celui de l’attribution du « prize money », engagera un véritable commentateur venu d’Hawaii et créera un « village » de tentes accueillant compétiteurs, sponsors et invités : des innovations qui vont aussitôt devenir la règle et qui perdurent encore aujourd’hui. Lors d’une finale épique face à Mark Richards, devant 20 000 spectateurs aux anges, Michael Peterson remporte dans ces vagues parfaites ce « Stubbies Pro » historique et Drouyn, pour une fois reconnu par ses pairs, jubile.

Mais s’il est devenu un organisateur occasionnel d’événements, il demeure avant tout un compétiteur et a fermement l’intention de montrer à ses pairs qu’il faut encore compter sur lui. Il rejoint la seconde étape du tour pro 1977 en tant que participant et s’aligne lors des treize autres rendez-vous prévus : chez lui en Australie, à Hawaii, en Afrique du Sud, en Californie, au Brésil, en Nouvelle-Zélande et en Floride. Il terminera cinquième du classement mondial, le titre suprême étant remporté par le grand Shaun Tomson. Cependant, une fois de plus, Drouyn va entrer en conflit avec cet univers qui ne semble décidément ni l’aimer ni le comprendre. Que Stubbies décide de lui retirer l’organisation de l’édition 1978 du Stubbies Pro pour la confier à un ex-vendeur de voitures le sidère, d’autant plus qu’il estime, à raison, que c’est grâce à lui que la renommée de la petite marque a explosé en une saison.

Que la nouvelle vague de jeunes loups ne semble pas l’apprécier et, surtout, ne lui témoigne pas toute la déférence à laquelle il pense avoir droit l’attriste. Il est pourtant si drôle, de si bonne compagnie et, question surf, ses nombreux titres parlent pour lui. Sa fierté en étendard, il va continuer à s’aligner en compétition jusqu’en 1980 où, lors du Coca-Cola Surfabout, la plus dotée des rencontres du tour, il quitte soudain la plage de Narabeen, à Sydney, sans même collecter son argent et part prendre le premier avion pour la Gold Coast. Drouyn semble en avoir terminé avec le surf, en tout cas dans sa forme la plus curieuse et la plus antinomique : la compétition. Du moins tout le monde se l’imagine.

La pub de Drouyn pour défier Mark Richards, le champion du monde

Pourtant, en 1984, le revoici via des publicités pleine page où en slip et couvert de ketchup façon traces de sang, il annonce (en lettres roses) : « Je vais tuer ou être tué. Je vais me suicider pour prouver au monde que je suis le “Super Master” de la planche de surf. » C’est la façon qu’il a choisie pour annoncer sa nouvelle idée : le « World Masters Super Challenge ». Le concept ? Drouyn le héros incompris face au quadruple champion du monde Mark Richards qui, attiré par le fait que l’événement se déroule sur la fameuse vague de Burleigh Heads (surfer Burleigh à deux : le rêve !!) accepte le défi. Pour ce come-back, Drouyn s’est entraîné dur et cela se voit. Refusé à Burleigh, puis baladé de plage en plage par les autorités, il atterrit finalement sur le spot plus que moyen de Ballina où, le matin de la confrontation, il déboule sous la tempête teint en blond péroxydé et vêtu d’une combinaison de lycra rose et mauve. Dix minutes plus tard, un véritable cyclone s’abat sur le comté de Ballina, balayant tout sur son passage, hormis Drouyn, poing levé sur la plage, tentant de résister aux éléments déchaînés.»

La révélation

Sa carrière derrière lui, Peter a traîné autant d’échecs qu’il avait de projets. Créer une école de mannequin, une école d’acteurs, autant de tentatives d’exprimer sa créativité, qui le mèneront à devenir chauffeur de taxi. Ce n’est qu’en 2002 qu’une révélation subite s’est produite en lui, lui offrant de nouvelles perspectives et un nouveau sens à sa vie : devenir une femme. Et comme toujours avec lui, cela s’est produit sur une planche de surf.

«Pour la majorité de ses confrères de tubes, Drouyn était déjà celui qui « se la jouait » et qui par ailleurs interprétait littéralement sa vie. Un acteur né. Ne raconte-t-il pas qu’enfant, il reproduisait dans sa chambre les tirades, apprises par cœur, de John Wayne, Clark Gable, William Holden et surtout Marlon Brando, son héros ? N’a-t-il pas d’ailleurs, à un moment de son existence, pris des cours de comédie à Londres puis à Sydney ? N’a-t-il pas « surjoué » dans le film de surf qui porte son nom, tourné en 1973 autour du monde par Bob Evans ? N’a-t-il pas figuré dans des publicités, dont l’une en compagnie de Elle Macpherson ? Ce petit film vantant le soda Tab et diffusé à outrance sur le territoire australien fut le tremplin de la carrière du mannequin, mais, pour Drouyn, juste un sujet de railleries de la part de ses pseudo-amis. Ne s’est-il pas aussi fait remarquer en prenant la parole avec des discours outranciers lors de plusieurs cérémonies ? Certains se sont d’ailleurs souvenus qu’il avait été soigné pour des troubles psychiatriques.

Pour le célèbre journaliste surf Phil Jarratt, il était « un éminemment sympathique paquet d’énergie nerveuse et surtout névrosé ». Alors quand, en 2008, l’ex-champion d’Australie de surf a annoncé qu’il se sentait désormais femme et qu’il allait changer de sexe, la communauté du surf professionnel a pris la nouvelle avec ironie, dédain, voire avec exaspération. Ce taré de Drouyn a encore trouvé un moyen de faire parler de lui ! Il n’arrêtera jamais ! Pourtant, cette fois-ci, son mal-être était plus profond. Moins en colère, moins en quête de cette reconnaissance pour ses multiples talents et pour sa réelle singularité face à une cohorte de jaloux et d’envieux qui lui auront pourri la vie, Drouyn va entamer un long chemin chaotique et douloureux afin de renaître et de redémarrer sous une nouvelle identité.

Une révélation qui va selon lui s’effectuer, durant l’été 2002 sur son spot de cœur de Burleigh Heads. À 53 ans, l’ex-« Surfer of The Year » demeure un redoutable danseur sur vagues que l’on reconnaît toujours depuis la plage par sa rapidité, la puissance de ses manœuvres et la gestuelle exagérée qui les accompagnent. Ce jour-là, dans la partie la plus creuse de la vague, son fameux « inside » va lui jouer un sale tour. Après avoir violemment heurté le fond sableux avec sa tête, c’est avec un traumatisme crânien et un tympan perforé qu’il va regagner le rivage. Pour elle, ce choc est réellement à la base de sa transformation de Peter en Westerly. Il commence par revêtir un maillot de bain une pièce qu’il essaye devant sa glace, puis récupère des vêtements féminins avec lesquels il part se balader la nuit au bord de la plage.

L’affiche du film documentaire Westerly, un homme, une femme, une énigme, qui se penche sur la vie de Peter Drouyn

À Jamie Brisick, son biographe, elle raconte : « Ça jaillissait hors de moi. C’est comme si cette souffrance ne pouvait pas continuer. Et dès que j’ai commencé à admettre que j’étais une fille, mon corps a commencé à changer. Il est devenu plus élancé avec des jambes plus longues. On a quitté le format du primate baraqué. Les hanches sont plus hautes, les fesses plus remontées. Les docteurs n’arrivaient pas à y croire. » Une incroyable aventure, une réelle résurrection est en marche.»

La gloire apaisée

Longtemps incompris dans le milieu du surf dont il fustigeait la professionnalisation, Peter Drouyn a constamment attiré l’attention de ses pairs, avec plus ou moins d’empathie. Il lui faudra attendre un soir de février 2013 pour apparaître dans son nouveau personnage, celui de Westerly Windina, et être acclamé par les plus grands surfeurs.

La presse australienne, tout en sobriété et en retenue

«Dire que tous ses pairs, de solides surfeurs australiens souvent machos, rarement homos mais toujours costauds ont tout de suite digéré et accepté le changement radical que leur « mate » a effectué serait exagéré. Cependant, le petit monde du surf australien a tout de même évolué, comme la principale intéressée a pu s’en rendre compte lors de la cérémonie des Australian Surfing Awards, coïncidant avec les cinquante ans de Surfing Australia.

La Première ministre, la ministre des Sports (le surf est une chose sérieuse en Australie), ainsi que les plus grands surfeurs et surfeuses de « Down Under » étaient présents ce soir du 20 février 2013 à la Doltone House sur le Jones Bay Wharf à Pyrmont, Sydney. Des noms ? Déjà, quelques nominés : Mark Richards (élu le surfeur le plus influent entre 1963 et 2013), le surfer de l’année (Joël Parkinson), la surfeuse de l’année et nouvelle entrante au sein du « Hall Of Fame » (Stéphanie Gilmore), ainsi que, parmi les cinq cents invités, tout ce que ce pays a produit comme champions du monde de la spécialité : Phyllis O’Donell et Bernard « Midget Farrelly », Nat Young, Peter Townend, Wayne « Rabbit » Bartholomew, Pam Burridge, Damien Hardman, Tom Carroll, Mark « Occy » Occhilupo, Barton Lynch, Layne Beachley… C’est cette dernière, sept fois titrée, qui ira accueillir l’invitée très spéciale…

Peter, après la métamorphose.

Coulée dans une longue robe blanche fourreau ornée de dentelle, subtilement maquillée, deux grandes boucles d’oreille ornant ses lobes, Westerly va faire son effet. Très déçue de ne pas figurer parmi la liste des neuf surfeurs les plus influents de l’histoire du surf australien derrière Mark Richards (dans l’ordre : Simon Anderson, Nat Young, Michael Peterson, Midget Farrelly, Tom Carroll, Layne Beachley, Wayne Bartholomew, Mark Occhilupo et le shaper Bob McTavish), elle sera quand même ravie quand, une fois leurs préjugés dépassés, certains viendront soit la saluer soit l’embrasser avec complicité et bonne humeur. Aujourd’hui, après tant de railleries et de quolibets, on se bouscule carrément pour être sur la photo avec celle qui demeurait, bien avant son changement de sexe, ce fantastique surfeur mais également ce phénomène et ce tordu de Drouyn.

Vous pouvez retrouver Ride the Wild Surf et les autres bouquins de la maison Atlantica sur son site internet