En mai, huit alpinistes avaient disparu dans un massif de l’Himalaya indien. Les autorités indiennes viennent de mettre la main sur leur GoPro et en ont diffusé les dernières images, un élément clé dans leur enquête qui aidera peut-être à découvrir ce qui a mal tourné pendant l’expédition.
La séquence, qui a été partagée sur Twitter par la police des frontières indo-tibétaine (ITBP), dure moins de deux minutes et montre le groupe progresser lentement dans la neige sur un pic isolé.
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« C’était fascinant pour nous de voir ces images », a déclaré l’inspecteur général adjoint de l’ITBP, APS Nambadia, lors d’une conférence de presse.
Les huit alpinistes avaient obtenu l’autorisation de gravir la Nanda Devi, deuxième plus haut sommet d’Inde. Avant d’entreprendre leur ascension, ils avaient décidé de s’entraîner sur un pic vierge, selon un rapport de Reuters. C’est sur ce pic que l’incident s’est produit.
L’explication actuelle, et la cause la plus probable de leur mort, est celle de l’avalanche intempestive. Vivek Kumar Pandey, porte-parole de l’ITBP, estime que le poids du groupe, en tant qu’unité, a fait céder une corniche fragile de neige.
Le groupe était composé de quatre Britanniques, deux Américains, un Australien et un agent de liaison indien. Les corps de sept d’entre eux avaient été retrouvés peu après leur disparition. Le leader de l’expédition, Martin Moran, était guide de montagne en Grande-Bretagne depuis 1985. C’est le seul qui n’a pas été retrouvé.
La GoPro a été récupérée à 5 800 mètres d’altitude, dans la zone où les sept disparus ont été découverts. La vidéo est maintenant essentielle à l’enquête de l’ITBP. Selon Pandey, elle sera utilisée pour « analyser ce qui a mal tourné dans leur mission ».
Parmi les autres objets récupérés, il y a du matériel d’escalade, des documents et un jouet pingouin.
L’Himalaya a acquis une réputation particulièrement meurtrière ces dernières années. Deux personnes sont mortes du mal de l’altitude et de suffocation en mai à cause de la « circulation » sur le mont Everest. Rien que cette année, on a enregistré au moins onze décès sur le pic.
Bien que la circulation ait provoqué un grand nombre de ces décès, des études récentes ont cité des causes plus naturelles. Les glaciers de la région de l’Everest s’amincissent, ce qui serait à l’origine d’un grand nombre de ces cas pénibles. Reste à voir comment cela affectera l’accès futur aux itinéraires de trekking populaires.
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