Depuis le 27 septembre, le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh s’est rouvert, près de 30 ans après la dernière guerre à avoir agité ce plateau coincé entre l’Iran au sud et les deux pays belligérants. À l’époque, 30 000 morts et des centaines de milliers de déplacés étaient à déplorer et avaient abouti au contrôle de la région par des indépendantistes arméniens. L’indépendance de cette zone à peine plus grande que la Dordogne n’est pas reconnue par la communauté internationale, ni même par l’Arménie (qui en revanche lui apporte un soutien économique et militaire).
Aujourd’hui, en un mois de conflit, on compte déjà 1 250 morts selon certains bilans – potentiellement largement sous-estimés. Et malgré les rencontres à Genève de cette dernière semaine pour parvenir à un cessez-le-feu, aucun accord ne semble prêt à émerger. Dans le même temps, les troupes azerbaïdjanaises continuent leur percée jusqu’à la « capitale » du Haut-Karabakh, Stepanakert.
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Le photographe Adrien Vautier a passé le mois d’octobre dans cette région majoritairement peuplée d’Arméniens. Entre les bombardements et le survol incessant des drones azerbaïdjanais, la population se terre en sous-sol. D’autres ont fait le choix de quitter la région pour rejoindre Erevan, la capitale arménienne, alors que les hôpitaux voient chaque jour défiler les corps meurtris par un conflit qui n’en finit plus.