Depuis l’éviction par les militaires du président égyptien soutenu par les Frères musulmans, Mohamed Morsi, le 3 juillet, l’Égypte est en effervescence. Le pays a été décrété en état d’urgence, et un couvre-feu strict est appliqué, de 21 heures à 6 heures du matin, à l’exception du vendredi, où les Égyptiens doivent être chez eux à partir de 19 heures. Plus de 1000 civils sont décédés le mois dernier, au cours des affrontements sanglants entre l’Armée égyptienne et les membres des Frères musulmans. Ces batailles ont incité la jeunesse révolutionnaire (comprendre : les instigateurs de la révolution qui se battent pour la démocratie depuis le 25 janvier 2011) à rester à l’écart de la rue durant un certain temps. Beaucoup avaient prévu de manifester vendredi dernier, à l’occasion de la libération d’Hosni Moubarak, le dictateur qui a gouverné l’Égypte pendant 30 ans, mais les rassemblements prévus ont été annulés.
Vendredi dernier, donc, la jeunesse révolutionnaire – le « mouvement Ahrar » – était de retour dans la rue pour rejeter tant le règne des militaires que les Frères musulmans. Ils ont revendiqué l’instauration d’un nouveau système, libéré des Frères musulmans, de l’Armée ou des vestiges du régime Moubarak. Pacifiquement, ils ont entonné des chants dénonçant, par exemple, « un Gouvernement de voyous », alors qu’ils parcouraient les rues du Caire. Des rapports ont établi que 6 manifestants Ahrar auraient été tués ce jour-là.
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Wail Gozly de VICE nous a envoyé des vidéos et des photos de cette journée.
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