Si rester allongé vous semble un excellent moyen de passer votre temps, la NASA et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont une offre à 18 000 dollars pour vous.
La NASA, en collaboration avec l’ESA et le Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique, a lancé cette semaine l’Artifical Gravity Bed Study (AGBRESA). Cette étude concerne l’utilisation de la gravité artificielle pour combattre l’atrophie osseuse et musculaire qui s’abat sur les astronautes lors des longs séjours spatiaux.
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Douze hommes et douze femmes sont d’ores et déjà en train de participer à la première phase de l’étude. Pour la deuxième phase de l’étude, prévue pour l’automne, les agences spatiales cherchent actuellement des femmes de 25 à 55 ans. Ces participantes seront rémunérées à hauteur de 16 500 euros.
Pour ce petit pactole, les cobayes devront rester au lit pendant 60 jours dans un laboratoire, qui plus est allemand. « Tous les menus, divertissements et expériences se feront allongé » indique un communiqué de presse. Les mouvements des sujets seront également limités pour éviter toute tension corporelle et, ce faisant, imiter une situation d’apesanteur. Les lits sont inclinés de six degrés pour reproduire le déplacement des fluides corporels qui s’opère dans l’espace.
Ce n’est pas la première fois que la NASA diligente une étude sur les effets de l’apesanteur sur le corps humain. L’agence américaine a déjà réalisé des tests similaires sur Terre, en environnement contrôlé, mais aussi dans la Station spatiale internationale.
Cette fois, les participantes resteront allongées dans un dispositif supposé reproduire une chambre de gravité artificielle. Un communiqué du Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique indique que deux tiers des participants seront installés dans une centrifugeuse spéciale et mis en rotation au jour le jour, afin d’envoyer leur sang vers les extrémités. Les résultats seront ensuite comparés à ceux des participants épargnés par la centrifugeuse.
« AGBRESA nous permet d’étudier le problème de l’atrophie musculaire issue de l’apesanteur » a déclaré Jennifer Ngo-Anh, chef d’équipe dans la division Exploration humaine et robotique de l’Agence spatiale européenne, dans une déclaration publique.
L’expérience se déroule dans un labo baptisé :envihab, au sein de l’Institut de médecine aérospatiale de Cologne, en Allemagne. Avant d’entamer les 60 jours de l’étude, les volontaires suivront une formation d’orientation de cinq jours et deux semaines de repos. Au terme de l’étude, ils passeront également un stage de réhabilitation de deux semaines. Total : 89 jours d’engagement.
« Les missions habitées seront toujours importantes dans le futur, pour mener des expériences en microgravité » a déclaré Hansjörg Dittus, membre du conseil exécutif du Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique en charge des recherches et technologies spatiales. « Mais nous devons nous assurer qu’elles sont aussi sûres que possible pour les astronautes. »
Cet article a été publié sur Motherboard US.