La cité Curial-Cambrai constitue l’un des plus grands ensembles de logements sociaux de Paris intra-muros. Elle a émergé du néant à la fin des années 1960, dans le 19e arrondissement, au nord-est de Paris. Construits très rapidement entre 1968 et 1969, 1 793 logements ont été répartis dans 16 tours de 18 étages, et un bâtiment, plus bas, de 8 étages. L’ensemble fut réalisé en 17 mois.
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D’abord fréquenté par les classes moyennes, le quartier a subi le même phénomène de paupérisation que les grands ensembles des banlieues. Les classes moyennes ont progressivement déserté le quartier, encouragées par la politique nationale d’accès à la propriété. Ces populations ont peu à peu été remplacées par de nouveaux arrivants, d’origine plus populaire et principalement issus de l’immigration.
Durant les années 2000, le quartier s’est surtout fait connaître pour sa présence récurrente dans les faits divers. Victimes rackettées et torturées par un gang ultraviolent en 2008, mineur poignardé en 2009, halls squattés par les dealers, etc. Faits divers auxquels est venue s’ajouter une guerre quasi permanente entre la cité Curial et le quartier voisin, la cité de Flandre. Les médias ont à l’époque décrit le quartier comme « infréquentable ».
Suite à ces événements, les pouvoirs publics ont décidé de réhabiliter et revitaliser le quartier. 142 millions d’euros ont été consacrés par le bailleur, Paris Habitat, et la Ville de Paris, afin de réinsérer les grands ensembles dans la capitale. Pourtant, après les attentats du 7 janvier 2015 au siège de Charlie Hebdo, les cités de France, et les jeunes qui y habitent, semblent déjà être montrés du doigt.
J’ai pris ces images pour rappeler que la grande majorité des habitants des cités essaient juste de vivre leur vie, normalement, malgré les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.
Allez voir le site de Hugo.