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La scène punk française selon Alain Bali

Paris, 1977 : trois jeunes photographes lancent le collectif Belle Journée en Perspective, en vue de documenter le quotidien de ceux qui s'exhibent au rythme des Gazoline et des Clash.

Le punk, c'était pas leur truc. Alors qu'une petite frange de la jeunesse française s'éprend des Clash et rêve de renverser l'ordre établi, Jean-Luc Maby, David Cosset et Alain Bali vibrent au rythme de la funk et du raggae. C'est pourtant à eux qu'on doit d'avoir capturé avec le plus d'ardeur et d'insolence la vague punk qui s'est abattue sur la capitale française. Planqués derrière leur Nixon et sous la couverture du collectif Belle Journée en Perspective, les trois jeunes photographes, la petite vingtaine, suivent les punks parisiens et enchaînent les collaborations avec les groupes mythiques de cette période. Prolos, gosses de riches, néo-situationnistes et travestis, tous se retrouvaient au Gibus et au Palace, exultaient au rythme de Métal Urbain, Asphalte Jungle et Gazoline et crachaient leur irrévérence au public et dans le micro. À l'occasion du Printemps de Bourges, Eric le Ray, commissaire et membre de Créationcollective, s'est plongé dans les archives de BJEP pour exhumer les portraits de ces joyeux nihilistes et monter l'exposition Self Made Punk. Conçue comme un hommage à Jean-Luc Maby, un des trois photographes de Belle Journée disparu cette année, l'exposition met en lumière l'ambivalence d'une contre-culture française aussi explosive qu'éphémère, marginale qu'exhibitionniste. Alain Bali la raconte.

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