Dans les nouvelles déprimantes et en même temps, pas si surprenantes que ça, une récente étude menée auprès de 20 000 Américains a révélé que les jeunes étaient plus en proie à la solitude que les seniors. Pour la Génération Z (allant de 18 à 22 ans), la proportion de personnes isolées – autour de 48 % – est plus importante que chez les personnes de plus de 72 ans dont on estime le nombre à 39%. Pire, la solitude aurait le même effet sur la mortalité que le fait de fumer 15 cigarettes par jour, faisant de l’isolement un facteur véritablement nocif pour la santé, encore plus dangereux encore que l’obésité.
Commandée par l’assurance santé Gigna cette étude est émaillée de données particulièrement surprenantes. « Mais comment peut-on mesurer la solitude ? » vous entend-on déjà demander. Le résultat est basé sur la bien nommée Loneliness Scale[échelle de la solitude] mise en place par l’Université de Californie. Parmi les indices de mesure, les sondés ont du se situer par rapport à des affirmations telles que « je n’ai personne à qui parler », « je me sens abandonné » ou « je ne peux me tourner vers personne ». Moins surprenant, l’étude rapporte que les jeunes les plus addicts aux réseaux sociaux éprouvent une solitude comparable à ceux qui ne les utilisent pas – ou très peu. « L’interaction sociale significative » est celle qui fait du bien aux gens, estime David Cordani, le PDG de Cigna. L’amour des memes ou le scroll Instagram compulsif ne font évidemment pas partie de ces interactions considérées comme bienfaisantes.
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Plus de la moitié des jeunes interrogés ont coché les cases pour 10 des 11 sentiments associés à la solitude, quand 90% des personnes de 72 ans et plus ont affirmé se sentir « en phase avec les autres ». Pour ce qui est de l’aspect cigarette : il apparaît que la solitude crée du stress, et que le stress mène à l’inflammation chronique. Que du plaisir.
Pour soulager la solitude, l’étude présente des solutions qui sont – disons-le – d’apparence évidentes : dormir, passer du temps en famille, faire de l’exercice et ne pas trop travailler. Plus facile à dire qu’à faire. Il est peut-être temps de revoir vos préjugés sur vos grands-parents : ils sont peut-être incapables d’envoyer un texto, mais ce n’est pas le stress qui aura leur peau.
Cet article a été publié dans i-D US.
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