Les trois kamikazes qui ont tué 43 personnes lors de l’attaque de l’aéroport d’Istanbul seraient originaires de Russie, d’Ouzbékistan et du Kyrgyzstan, d’après un officiel du gouvernement turc.
L’officiel n’a pas fourni d’autres détails et a refusé d’être identifié parce que l’enquête est encore en cours. Les enquêteurs avaient du mal à identifier les assaillants parce qu’il ne restait plus grand-chose de leurs corps, avait-on appris précédemment.
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« Une équipe médicale travaille jour et nuit pour parvenir à l’identification précise des kamikazes, » a déclaré l’officiel à Reuters.
Les trois individus ont ouvert le feu pour créer un mouvement de panique à l’extérieur de l’aéroport. Deux d’entre eux sont entrés dans le bâtiment et se sont fait exploser. Le troisième s’est fait sauter à l’entrée. 239 personnes ont été blessées lors de l’attaque de mardi soir contre ce qui est le troisième aéroport le plus fréquenté d’Europe. Il s’agit de l’attaque terroriste la plus meurtrière en Turquie depuis le début de l’année. Un dernier bilan fait état de 43 morts.
Des arrestations
Le journal pro gouvernement Yeni Safak a indiqué que le kamikaze russe était du Dagestan, frontalier de la Tchétchénie, où Moscou a mené deux guerres contre des séparatistes et des militants religieux depuis la chute de l’URSS en 1991.
Les services de sécurité du Kyrgyzstan ont refusé de commenter cette information, alors que les services ouzbeks n’ont pas pu être joints pour le moment.
La police turque a procédé à l’interpellation de 13 personnes — dont 3 étrangers — lors de raids menés à Istanbul suite à l’attaque de mardi soir.
Des équipes de services antiterroristes épaulées par les forces spéciales de la police turque ont mené 16 raids simultanés dans la ville, ont indiqué deux officiels à Reuters. Les autorités turques ont laissé entendre que l’organisation État islamique pourrait être derrière l’attaque de l’aéroport.
Signe que la situation sécuritaire se dégrade en Turquie, des officiels du Département de la Défense américain ont indiqué ce mercredi que Washington interdisait aux familles de militaires américains basés en Turquie de les accompagner. Les familles des employés civils du Département de la Défense sont soumises au même régime.
Certaines critiques disent que la Turquie s’est réveillée trop tard quant à la menace que représente l’EI. D’après elles, le pays s’était d’abord concentré sur l’éviction du président syrien Bachar Al-Assad — arguant que la paix ne pouvait pas être envisageable avant son départ.
Au début de la lutte contre l’EI, la Turquie ne facilitait pas les choses pour ceux qui se battent contre l’organisation terroriste. Mais depuis un mois, Ankara a changé ses règles d’engagement pour permettre aux alliés de l’OTAN de mener plus de patrouilles aériennes le long de sa frontière avec la Syrie.
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