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Le foot dans les divisions inférieures peut être vraiment sale

Entre la beauté du “foot vrai” amateur tant vanté et la réalité, il y a souvent un écart. Voire un gouffre, à en juger par les récentes affaires dont on a eu vent. Sur VICE Sports, on vous parlait il y a quelques semaines du club portugais de Canelas et de son armée de bouchers qui sèment le terreur sur les terrains de quatrième division. Si les joueurs de ce petit club de la banlieue de Porto use de la force brute pour intimider ses adversaires, d’autres ont recours à des techniques plus perverses.

Ainsi, le défenseur argentin Federico Allende a récemment dévoilé son mode opératoire pour semer le trouble sur les pelouses de quatrième division de son pays. Si un de ses illustres prédécesseurs s’est fait connaître grâce à sa “main de Dieu”, Allende, lui s’est fait connaître pour un autre genre d’exploit beaucoup plus retors, qui lui vaut d’être menacé de renvoi par son club, le Sport Club Pacifico.

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Après une rencontre de coupe contre Estudiantes, l’une des formations les plus célèbres d’Argentine, il a claironné lui-même qu’il s’était amusé à piquer ses adversaires avec une aiguille qu’il avait discrètement caché dans sa main avant d’entrer sur le terrain.

Selon Allende lui-même, il aurait piqué à plusieurs reprises son vis-à-vis sur le terrain, l’attaquant Juan Otero, jusqu’au coup de sifflet final et la victoire surprise du Sport Club, 3-2. Le défenseur a conclu ses aveux en ajoutant qu’il s’était inspiré de l’ancien sélectionneur argentin Carlos Bilardo, réputé pour avoir utilisé le même mode opératoire lorsqu’il était lui-même joueur.

Une confession dénuée de tout remords, comme l’assume Allende : « Qu’est-ce que vous vouliez que je fasse d’autre ? On savait qu’on devait pourrir le match parce que les joueurs pros n’ont pas l’habitude et sont perturbés par ce genre de comportement. Otero a dû me haïr, mais que voulez-vous, c’est le foot. » La victime du jour a confirmé de son côté avoir été piqué à quatre reprises et s’en être plaint à l’arbitre qui n’a pas pris la moindre sanction : « Je comprends quelque part, c’était le match de sa vie. Mais ça reste un simple match malgré tout », a commenté Otero.

Ces aveux ont tout de même bien gâché la victoire du Sport Club, puisque sont président, Héctor Moncada, a affirmé qu’il était « choqué » et que ce comportement jetait l’opprobre « sur toute l’équipe et le travail collectif réalisé ».