Nouveau volet dans notre guide de l’Euro avec le groupe D, où les champions en titre espagnols sont en compagnie de la République tchèque, de la Turquie et de la Croatie. Si les hommes de Vicente Del Bosque sont les grands favoris pour se retrouver en huitièmes de finale, on a bien du mal à déterminer qui va les accompagner, même si l’équipe de Croatie a l’air particulièrement musclée.
ESPAGNE
Comment sont-ils arrivés là ? L’Espagne est arrivée première d’un groupe composé par ailleurs de la Slovaquie et de l’Ukraine. Ils ont gagné neuf matches sur dix – avec une défaite face à la Slovaquie au début des qualifications – pour atteindre facilement le tournoi qu’ils ont gagné en 2008 et 2012. Ils ne se sont pris que trois buts en tout dans les qualifications, seule l’Angleterre a fait aussi bien.
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Les stars : Toute l’équipe. Toute la team espagnole est composée de joueurs qu’on peut voir en Ligue des champions, ou au pire dans ce sous-championnat qu’est la Liga. Vous pourrez ainsi reconnaître Casillas, Pique, Thiago et Morata. Et vous connaissez sûrement leurs remplaçants aussi. Et probablement leurs meufs également.
Le sélectionneur : L’homme qui les a menés à la gloire lors de la Coupe du monde 2010 et l’Euro 2012, Vicente Del Bosque. Sa cote a chuté après la désastreuse Coupe du monde 2014 de l’Espagne mais l’ancien coach du Real s’est accroché et a des chances de rédemption en France cet été. Avec son bide et ses joues flasques, il ressemble à un second rôle dans un film noir des années 50, donc on peut dire qu’on est content qu’il soit toujours là. En plus, il se trouve que c’est un marquis espagnol. Oui, vraiment.
Ce qu’on peut en attendre : C’est l’Espagne et leur équipe regorge de talent. Ils sont donc clairement capables de gagner ce truc. En même temps, ils ont un groupe compliqué : il n’y a pas de gros rival mais la Turquie, la Croatie et la République tchèque sont tous capables de les importuner le temps d’un match. La décision de garder Casillas aux cages plutôt que De Gea semble tirer l’équipe vers le bas, et ils ont moins d’options offensives de qualité que les autres prétendants à la victoire finale. Néanmoins, il n’y a pas plus de raisons de penser qu’ils ne peuvent pas aller gagner une troisième fois cet Euro. Les demi-finales sont l’objectif minimum.
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Comment sont-ils arrivés là ? Sept victoires, deux défaites et un nul ont permis à la République tchèque de se qualifier en finissant première de son groupe, devant l’Islande, la Turquie, et – plus surprenant – les Pays-Bas. Ils ont battu les Néerlandais à domicile et à l’extérieur, et vont jouer leur cinquième Euro en tant que nation indépendante. Ils retrouveront la Turquie dans ce cette poule, qu’ils ont battu à l’extérieur mais contre qui ils ont perdu à domicile.
Les stars : Ce n’est plus l’époque des Poborski, Berger et Koller, mais il y a quand même de grands noms dans cette équipe tchèque. Bon, au moins il y a Petr Cech.
Le sélectionneur : Pavel Vrba est le coach depuis 2014. Il a gagné le titre de coach tchèque de l’année cinq fois, ce qui est cinq fois de plus que Pep Guardiola.
Ce qu’on peut en attendre : En s’étant qualifiés assez facilement, les Tchèques s’attendent à aller assez loin. L’Espagne est clairement favorite de ce groupe, mais il y a des places à prendre derrière. Et même, vu la performance des hommes de Del Bosque à la dernière Coupe du monde, ce n’est pas impossible qu’il y ait des surprises.
TURQUIE
Comment sont-ils arrivés là ? La Turquie est l’un des principaux pays bénéficiaires de l’expansion de la compétition à 24 équipes, finissant meilleure troisième des groupes de qualification. La République tchèque et l’Islande ont terminé devant eux, mais l’équipe de Fatih Terim avait amassé assez de points pour gratter la dernière place qualificative. Ce sera leur premier tournoi international majeur depuis leur demi-finale de l’Euro 2008.
Les stars : Leur capitaine, Arda Turan, joue pour le Barça après être passé par l’Atlético. C’est l’un des six joueurs basés à l’étranger, la majorité des joueurs turcs jouant dans le championnat national. Le joueur du Borussia Dortmund Nuri Sahin devrait également être titulaire.
Le sélectionneur : C’est son troisième mandat à la tête de l’équipe nationale. Fatih Terim, 60 ans, est un manager à l’ancienne toujours bien fringué et avec une gueule terrifiante. De l’école Galatasaray, il a d’abord mené l’équipe nationale de 1993 à 1996, puis une autre fois entre 2005 et 2009. Il est de nouveau en poste depuis 2013. Comme entraîneur de club, il a gagné six titres de Süper Lig avec le Gala et a connu des expériences à la Fiorentina et au Milan AC.
Ce qu’on peut en attendre : Ce n’est pas un groupe facile, avec une grosse pointure comme l’Espagne, et un trio d’outsiders sérieux. Ils pourraient bien accrocher une place en huitièmes, mais il est aussi facile de les imaginer rater la marche.
CROATIE
Comments sont-ils arrivés là ? En finissant juste derrière l’Italie dans les qualifications. Ils ont connu une grosse baisse de forme au milieu de leur campagne qui a fait perdre son boulot à Niko Kovac. Mais ils se sont bien repris après, dépassant la Norvège pour la deuxième place. Leur plus grand fait d’arme a été de dépecer l’Azerbaïdjan 6-0 à domicile, mais leur pire performance est d’avoir fait un vieux 0-0 contre la même équipe à Bakou.
Les stars : Il y a pas mal de grands noms cette année chez les Croates, notamment les rivaux de Liga Luka Modric and Ivan Rakitić, avec en sus l’attaquant de la Juventus Mario Mandzukic. Ivan Perisic et Nikola Kalinic jouent en Serie A, alors que le capitaine et recordman de sélections Darijo Srna participera à son sixième tournoi majeur avec la Croatie.
Le sélectionneur : Ante Cacic a connu une carrière variée, travaillant principalement dans sa Croatie natale, mais aussi en Slovénie et plus curieusement, en Libye. Il est sélectionneur depuis septembre 2015 et le licenciement de Niko Kovac, et vient donc d’emmener la Croatie à l’Euro.
Ce qu’on peut en attendre : Il y a un noyau dur de joueurs extrêmement talentueux et sur le papier, ce sont les favoris pour accompagner l’Espagne dans les places qualificatives.