Le président brésilien Michel Temer, qui se trouve dans la tourmente depuis sa prise de pouvoir en août 2016, a été formellement accusé de corruption ce lundi soir. Il devient donc le premier président en exercice du Brésil à être accusé d’une infraction criminelle.
Le procureur général du Brésil, Rodrigo Janot, reproche à Temer d’avoir accepté des pots-de-vin, notamment une enveloppe de 150 000 dollars reçue des mains de l’ancien président de JBS, une entreprise de conditionnement de la viande.
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En première instance, la justice brésilienne va devoir étudier le dossier et décider si elle poursuit ou non Temer. Si c’est le cas, Temer pourrait être suspendu de ses fonctions pendant la durée du procès.
Ces accusations de corruption sont liées à un plus grand scandale, dans lequel un coup de téléphone révélerait que Temer aurait cautionné le versement d’un pot-de-vin entre JBS et Eduardo Cunha, un homme politique brésilien aujourd’hui emprisonné. Temer réfute ces accusations, mais l’entreprise aurait été condamnée à une amende de 3,2 milliards de dollars pour avoir versé des pots-de-vin à 1 900 personnalités politiques.
Temer était parvenu à passer entre les gouttes lors de précédentes accusations de corruption. Début juin, Temer et l’ancienne présidente, Dilma Rousseff, ont été acquittés dans une affaire de financement illégal de campagne.
Temer assure qu’il ne démissionnera pas et nie les accusations. Dans la rue, une partie du peuple brésilien réclame pourtant son départ, alors que l’économie brésilienne vit des heures compliquées. Temer risque d’être le deuxième président brésilien à être destitué en moins d’une année.
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