Environnement

La « Porte de l’Enfer » pourrait fermer après avoir flambé pendant 50 ans

Peut-être que personne n’aurait dû l’ouvrir dès le départ ?
Porte de l'enfer
L« Portes de l'Enfer » sont devenues une attraction touristique. PAP Photo/Alexander Vershinin

Au Turkménistan, la « Porte de l’Enfer » – un gigantesque trou embrasé devenu une improbable destination touristique – pourrait être fermée après cinq décennies de ravages écologiques.

Le cratère apocalyptique est en fait un profond fossé crachant du gaz enflammé et des cendres en plein milieu des terres arides du désert du Karakoum.

Gurbanguly Berdymukhamedov, le président du Turkménistan, est récemment apparu à la télévision d’État et a ordonné au gouvernement de « trouver une solution pour éteindre le feu » qui « affecte à la fois négativement l’environnement et la santé des personnes qui vivent dans les environs ».

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Il a dit : « Nous perdons de précieuses ressources naturelles dont nous pourrions tirer d’importants bénéfices, que nous pourrions utiliser pour améliorer le bien-être de notre population ».

Le cratère, d’une largeur de 60 mètres et d’une profondeur de 20 mètres, a été créé en 1971 quand une opération de forage soviétique a mal tourné. Il a par la suite été volontairement enflammé pour empêcher une énorme fuite de gaz. Il brûle en continu depuis ce temps.

Une route se trouve non loin du fossé et des yourtes auraient été installées dans le périmètre du cratère, mais il ne semble y avoir que peu de barrières.

Il n’existe aucun panneau de signalisation menant au fossé ; les touristes y sont emmenés par des guides qui connaissent l’endroit. En 2014, des responsables du tourisme ont estimé que le lieu pouvait devenir un important pôle d’attraction de touristes aventureux. 

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PHOTO: Giles Clarke/Getty Images

En 2019, Berdymukhamedov, un dirigeant autoritaire qui a gagné l’élection de 2017 avec 97 % des voix, s’est amusé à tracer des donuts autour du cratère enflammé à l’aide d’une voiture de rallye.

Le Turkménistan se trouve au-dessus de la quatrième plus grande réserve connue de gaz naturel de la planète et l’économie du pays est extrêmement dépendante de son exportation.

L'ambassadeur russe du pays a annoncé en décembre que Moscou avait doublé ses importations de gaz naturel depuis le Turkménistan, pour atteindre 10 milliards de mètres cubes en 2021.

La Chine reste le principal acheteur de gaz dans le pays, grâce à un gazoduc de 7 000 kilomètres de long qui relie le Turkménistan et Shanghai. 

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