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Etats-Unis

Agacé, Trump "raccroche au nez" du Premier ministre australien

Le président se serait énervé à cause d'un accord promis par son prédécesseur, Barack Obama.

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre australien se sont entretenus par téléphone samedi dernier — mais le coup de fil aurait tourné court. Trump aurait drastiquement écourté son entretien téléphonique avec Malcolm Turnbull. Le président se serait énervé à cause d'un accord promis par son prédécesseur. Barack Obama avait garanti à son homologue australien que les États-Unis accueilleraient 1 250 réfugiés actuellement installés dans un centre de détention australien. Trump a indiqué qu'il s'agissait du « pire accord de l'histoire ».

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Samedi dernier, Trump s'était aussi entretenu par téléphone avec d'autres leaders internationaux, dont la chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, le président français, François Hollande et le président russe, Vladimir Poutine. Étant donné les relations chaleureuses qui existent entre les États-Unis et l'Australie depuis des années, le coup de fil à Turnbull devait être le moins tendu de la journée. Mais Trump aurait confié qu'il s'agissait du « pire appel » de la journée — d'après des officiels de la Maison blanche cités par le Washington Post.

L'appel devait durer une heure, mais Trump a raccroché après 25 minutes. Ce mercredi, Trump a réaffirmé sa farouche opposition à l'accord passé par Obama et l'Australie. Sur Twitter, le président a qualifié cette promesse d' « accord débile » et a promis d'enquêter dessus.

Do you believe it? The Obama Administration agreed to take thousands of illegal immigrants from Australia. Why? I will study this dumb deal!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)February 2, 2017

Vous y croyez ? L'administration Obama a accepté de prendre des milliers d'immigrés illégaux en Australie. Pourquoi ? Je vais me pencher sur cet accord débile !

Les États-Unis ont promis de prendre en charge 1 250 réfugiés coincés dans des centres de détentions australiens situés sur les iles de Nauru et de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Nombre de ces réfugiés viennent de Somalie, d'Iran, d'Irak et du Soudan — des pays visés par le décret anti-immigration de Trump.

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D'après les sources du Washington Post, Trump a dit à Turnbull que s'il acceptait de prendre les réfugiés, il était « mort » politiquement. Il aurait aussi dit que l'Australie essayait d'exporter les « héritiers des terroristes de Boston ».

Interrogé sur cet entretien téléphonique, Turnbull a refusé de le commenter. « Cette conversation a été sincère, franche et privée, » a dit le Premier ministre ce jeudi. « Je ne vais pas commenter les rumeurs. »

Cependant, des sources gouvernementales citées par Sky News en Australie ont confirmé que l'appel a été écourté, puisque Trump aurait « crié » sur Turnbull. Le Premier ministre aurait dit à ses conseillers que le président américain se comportait comme un « tyran ».

Les États-Unis et l'Australie entretiennent des relations diplomatiques depuis 76 ans et collaborent étroitement sur des questions de défense et de sécurité. Les troupes australiennes ont combattu aux côtés soldats américains pendant des années. L'année dernière, Obama et Turnbull avaient réaffirmé l'étroite relation entre leurs deux pays sur les questions de terrorisme, des cyberattaques et du commerce.

La veille de l'entretien téléphonique avec Turnbull, Trump aurait énervé un autre leader. D'après une retranscription d'une conversation avec le président mexicain Enrique Peña Nieto, révélée par l'Associated Press, Trump aurait menacé d'envoyer des soldats américains de l'autre côté de la frontière : « Vous avez pas mal de mauvais hombres chez vous. Vous ne faites pas assez pour les arrêter. Je pense que votre armée a peur. Nos militaires n'ont pas peur, donc je pourrais les envoyer pour qu'ils s'occupent de ce problème. »

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AP: Trump threatened to send US troops to Mexico to stop 'bad hombres down there,' in phone call w/Mexican president — Bradd Jaffy (@BraddJaffy)February 1, 2017

La retranscription complète de la conversation entre Trump et Peña Nieto.

Dans un communiqué diffusé après l'entretien avec Peña Nieto, la Maison blanche n'a pas révélé les mots exacts prononcés par Trump, mais a concédé que les deux leaders ont reconnu « leurs différences ».


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