Nawell Madani à propos de Dragon Ball et de son ambition démesurée

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Nawell Madani à propos de Dragon Ball et de son ambition démesurée

« Je croyais que Dragon Ball Z venait d’Anderlecht. »

Dans la série « The VICE interview » , on part à la rencontre de Belges plus ou moins célèbres en leur posant une liste prédéfinie de questions insolites à propos de tout et n’importe quoi. Cette fois-ci, on a parlé avec Nawell Madani, l’humoriste Belge qui fait un carton en France. Elle ouvrira d’ailleurs à la rentrée une stand up academy dans sa ville d’origine pour y former de jeunes Bruxellois au métier de la scène.

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VICE : Y a-t-il des théories du complot auxquelles tu crois vraiment ?
Nawell Madani : Oui. La théorie du complot où ma famille veut absolument me faire grossir. C’est une théorie à laquelle je crois vraiment. Il pensent qui j’ai perdu trop de poids et là, il y a clairement un complot qui est en train de se monter. Mais à part ça, je suis pas trop théorie du complot. En plus il faut prendre du temps pour regarder les vidéos et tout, il faudrait vraiment que je m’y mette à fond pour être convaincue.

Quelle était ta première adresse e-mail ?
Je crois que c’était DragonballZ1070@caramail.fr. À l’époque, je pensais que Dragon Ball Z venait d’Anderlecht. Je t’assure ! Mais je fais partie d’une génération qui a quand même eu des dessins animés extraordinaires. Regarde Dragon Ball Z, Les Chevaliers du Zodiaque, Sailor Moon… D’ailleurs dans Sailor Moon, t’as quand même une meuf qui se met à poil tout à coup dans un dessin animé et tout le monde trouvait ça normal. Ouais, ma génération a eu de la chance niveau dessins animés. C’était du lourd.

Quel film ou série te fait fondre en larmes ?
Il y a cette comédie romantique qui fonctionne à chaque fois pour moi: The Notebook. Je connais déjà la fin mais je me mets toujours à pleurer aux mêmes moments, quand ils décèdent tous les deux en se tenant la main et quand tu comprends qu’elle est atteinte d’Alzheimer et que tous les jours il lui raconte un bout de leur histoire d’amour.

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Le grand problème avec les jeunes c’est qu’…
C’est qu’il pensent tout savoir. Ils ont encore tout à apprendre et nous on est passés par là. Je le vois aujourd’hui : c’est pas parce qu’ils sont hyper-connectés qu’ils sont vraiment dans la réalité. Et c’est pas parce que t’es pas dans l’air du temps que t’as plus rien à leur apprendre. Donc oui je recadre assez souvent mes nièces et mes neveux et je leur montre que je suis encore dans le coup. S’ils écoutaient plus, ils iraient plus vite parce qu’on essaye de leur faire éviter certaines erreurs par lesquelles on est déjà passés en tant qu’adultes.

Si tu pouvais fusionner deux animaux pour ne former qu’un « super animal », lesquels choisirais-tu et pourquoi ?
Je fusionnerais un chien avec un dauphin, ou alors avec un cheval. J’aime beaucoup les chiens et je suis fascinée par les dauphins, mais en même temps j’aime beaucoup le cheval.. Du coup ça donnerait quoi ? Un loulou de poméranie avec des dents de cheval et une queue de dauphin, un truc comme ça, super classe.

Quelle a été le période la plus sombre de ta vie ?
Wouah… Il y en a eu beaucoup. Je pense que c’était la période où je terminais de monter mon film, parce qu’il m’est arrivé pleins de choses en même temps: j’apprenais le décès de certaines personnes, que mon film n’allait pas sortir, que je n’allais peut-être pas repartir en tournée, que mon ami était atteint d’un cancer donc oui 2016-2017, ça a vraiment été une sale période, coups durs sur coups durs. Mais je pense qu’on est capable de toujours se relever. On peut se remettre de tout sauf de la disparition de certaines personnes, sinon le reste, c’est surmontable.

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Si tu étais un boxeur, avec quelle musique ferais-tu ton entrée ?
Ima Boss de Meek Mill. Je mettrais tout le monde d’accord dès le départ, je suis venue pour tout gagner. Tu montres à ton adversaire que tu n’es pas déstabilisé, que t’es une vraie boss, féminine, battante et féministe à ses heures.

Si tu pouvais choisir un endroit où vivre n’importe où dans le monde et au-delà, où irais-tu ?
J’aime beaucoup la Thaïlande, il y a des îles magnifiques là-bas. J’aime beaucoup me réveiller avec le soleil, la clarté, la luminosité de la ville. Pour le moment je ne peux pas dire que c’est le meilleur endroit pour moi parce que j’ai tellement d’ambition que m’y ennuierais sans doute à certains moments. Disons plutôt Los Angeles alors, parce que je pourrais y travailler comme un arrache-pied mais en même temps profiter de la luminosité et kiffer sur la plage.

Penses-tu que les drogues et l’alcool puissent te rendre heureuse ?
Non, c’est d’ailleurs pour ça que je n’en consomme pas. Ça te fait peut-être oublier un temps la merde dans laquelle tu es plongé, mais quand tu te réveilles de ça, je pense que c’est encore beaucoup plus compliqué d’affronter à nouveau la réalité.

Ferais-tu l’amour avec un robot?
Ça doit faire mal, non ? J’aurais quand même peur pour ma foufounette. Mais au fond, pourquoi on ferait ça en fait ? Déjà, en principe on cherche toutes un homme qui n’a pas peur d’éprouver ses sentiments, qui te câline et qui ne fait pas semblant. Alors un robot, bah là t’es certaine qu’il n’a pas d’émotions le mec, et que si par magie il en a, elles sont artificielles. Non, un robot non. A la rigueur, je préfère encore un homme qui fait semblant, là au moins t’as quand même encore un peu d’espoir.

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Pour quelle tradition belge serais-tu prête à tout braver ?
J’aime beaucoup les frites, j’en mange pratiquement tous les jours, mais de là à dire que je suis capable de tout affronter pour un cornet de frites… Non, là je sèche, il n’y a rien qui me vient directement à l’esprit donc je vais essayer de ne pas dire de la merde.

Quel est le plus gros acte de résistance que tu aies jamais commis ?
C’est celui de continuer à monter sur scène et d’avoir ma liberté de ton, de ne pas me travestir et de ne pas courir après de la promo que je n’ai pas envie de faire. C’est l’avantage d’être très présente sur les réseaux sociaux, je ne suis pas obligé de courir après les médias, je remplis mes salles comme je l’entends et je m’expose uniquement quand j’en ai envie. La résistance c’est d’avoir cette liberté de ton et de jouer partout dans le monde, que ça soit en Europe ou en Afrique.

Qu’aimes-tu le plus avec internet ?
Ce qui est extraordinaire, c’est l’instantanéité. Quand t’as une question, tu trouves tout de suite la réponse. Quand t’as un problème, tu trouves une solution. Hier encore, on devait rapatrier des choses à Bruxelles pour l’organisation de mes stages mais c’était galère à cause des grèves SNCF. Grâce à Internet, t’as des applications qui te proposent ça : des gens qui font des trajets pour toi. C’est pratique si t’as envie de transporter du shit ! (rires) Il existe vraiment des applications pour tout, c’est ça qui est génial.

Pour plus de Vice, c’est par ici.