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Crime

En Photos : La vie à Gaza, un an après le cessez-le-feu

Des dizaines de milliers de maisons ont été détruites pendant le dernier conflit, laissant 100 000 personnes à la rue.
Photo par Ezz Zanoun/Avaaz

L'été dernier, de violents combats ont éclaté dans la bande de Gaza, après le lancement de l'opération « Bordure Protectrice » par Israël. Le conflit dévastateur qui a suivi cette opération militaire a duré 50 jours. Il y a exactement un an, les Israéliens et Palestiniens se mettaient d'accord pour signer un cessez-le-feu d'une durée indéterminée.

Des dizaines de milliers de maisons ont été détruites pendant le dernier conflit, laissant 100 000 personnes à la rue. Plus de 2 000 Palestiniens ont été tués. 6 civils et 64 soldats israéliens ont aussi perdu la vie.

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D'après un réseau de militant en ligne, Avaaz, la reconstruction de Gaza pourrait prendre 17 longues années notamment à cause des restrictions strictes imposées sur les importations et exportations de matériel de construction. 35 organisations humanitaires d'envergure — dont Avaaz, Oxfam et World Vision International — appellent à la fin du blocus de la bande de Gaza.

Pendant ce temps, les Gazaouis continuent de vivre au milieu des ruines qui rappellent que la guerre n'est pas si loin.

Les photographies sont d'Ezz Zanoun

Dans le quartier de Shuja'iyya à Gaza, une famille utilise des bâches en plastique pour couvrir les murs bombardés de leur maison et diviser les pièces. Un an après le conflit, aucune reconstruction n'a été entreprise ici. Les Gazaouis essayent de s'adapter et de vivre à peu près normalement dans leurs maisons détruites. 

Le ciment est l'un des matériaux indispensables pour les travaux de reconstruction et figure sur la liste israélienne de produits interdits dans la bande Gaza. La fabrique de ciment a aussi été bombardée, donc pour la reconstruction il faut récupérer les restes dans les ruines. 

La vie quotidienne à Shuja'iyya un an après la fin du conflit. Les gens vivent encore dans les décombres de leurs maisons. Les ruines compliquent les déplacements et les enfants n'ont plus d'endroits où jouer. 

Une famille de Shuja'iyya allume un feu dans les ruines d'un immeuble pour se réchauffer pendant l'hiver. 

670 immeubles ont été détruits à Shuja'iyya. Si quelques-uns ont été rafistolés, la grande majorité est encore en ruines. Un an après la fin du conflit, les Gazouis expliquent qu'ils perdent chaque jour un peu plus espoir que leurs maisons soient un jour remises sur pied. Ils utilisent un peu tout ce qu'ils trouvent pour retaper leurs maisons bombardées. 

Le manque d'essence et de pièces détachées a mis hors-service la plupart des camions de ramassage des ordures de Gaza. Pour maintenir les camions en vie, il est nécessaire de les réparer plus ou moins tous les jours. De fait, on utilise des charrettes à la place. La bande de Gaza contient 3 grandes décharges pour 1,5 million d'habitants — à Gaza même, à Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza et à Rafah au sud de la bande. 

Une mère et sa fille étaient en train de manger quand leur maison a été bombardée l'année dernière. Plusieurs membres de leur famille ont été blessés. La table à laquelle ils mangeaient tient encore toujours debout. En revanche ils n'ont jamais pu prendre ce repas.

Des quartiers entiers ont été bombardés pendant la guerre de Gaza de l'été dernier. Beit Hanoun a eu sa part de destructions. Les immeubles détruits sont toujours debout, alors que la population essaie de faire sa vie entre les gravats.

Les enfants et adolescents de moins de 18 ans comptent pour presque la moitié des 2 millions d'habitants de Gaza. Nombreux ont été profondément traumatisés par cette troisième guerre en six ans.

Majid Ibrahim Sukkar a perdu sa maison pendant la guerre. Il a mis une tente au-dessus de son logement pour dire qu'il lui appartient. Après la guerre, les gens ne pouvaient pas dire quelle maison appartenait à qui, alors ces panneaux sont devenus le seul moyen pour que les propriétaires et leurs familles puissent s'y retrouver.

Six membres de la famille de Sukkar sont morts pendant la guerre. Ils possédaient une fabrique de bonbons, mais elle a aussi été détruite.

Une famille dans le quartier de Khoza'a vit dans les ruines de sa maison.

Une femme en choc, alors qu'elle découvre ce qu'il reste de sa maison à Beit Hanoun pendant une trêve humanitaire.

Une famille de 12 enfants à Shujae'ya. Après le cessez-le-feu, la famille a d'abord loué un petit appartement, mais elle ne pouvait pas payer le loyer, et elle est finalement retournée vivre dans les décombres de sa maison bombardée.

Les photographies sont d'Ezz Zanoun