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Food

On a parlé à l'inventeur du « Cheebab », kebab suisse option fromage

Salade-tomate-oignon-cheddar-halloumi-raclette.
Cheebab Kebab Fromage
Photos avec l'aimable autorisation de Natürli | Collage : VICE 

Malgré la jolie tentative de Nabab Kebab – combiner kebab et cheese naan – il aura fallu attendre le déclin de notre civilisation et la sagacité de nos voisins helvètes pour pouvoir goûter au premier kebab confectionné entièrement à partir des chutes d’une broche blindée de fromages.

Gloire donc au Cheebab, dernière innovation culinaire suisse disponible de l’autre côté des Alpes pour la somme (pas super modique) de 11 francs suisses – environ 9 euros. Niveau goût, ce mélange de cheddar, d’halloumi et de raclette est, selon Laura Tenchio de MUNCHIES Suisse, plutôt salé. « Ce qui est important pour un kebab », ajoute-t-elle. « En tant que végétarienne, je cherche toujours quelque chose de bien salé. »

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Elle note également que le fromage du Cheebab laisse la part belle aux autres ingrédients (oignons, chou rouge et sauce piquante). Et comme on a croisé son inventeur, Roland Rüegg de la crémerie Natürli, lors d’une dégustation à Zurich, on n’a pas pu s’empêcher de lui poser quelques questions.

MUNCHIES : Comment est venue l’idée de ce kebab au fromage ?
Roland Rüegg : J'avais le sentiment que les restaus de kebabs pouvaient offrir un plat avec du fromage. En plus, on aime bien bosser sur de nouvelles recettes. Entre la vision initiale et le premier résultat comestible, on compte environ une année d’essais. Le Cheebab existe maintenant depuis mai 2018 et on est débordé par la demande depuis.

Au point de l'avoir exporté en Allemagne…
Exact, à Fribourg, chez Basak Kebab. On parle également d’un endroit à Munich. En Suisse, trois adresses proposent le Cheebab, le So Chill près de la gare principale de Zurich, le Babo Take Away à Bauma au Pfäffikon ZH (mais uniquement le lundi) et tous les mardis et dimanches au Gossau Kebab House. À l'été 2019, on aimerait également être présents lors de festivals gastronomiques.

Et l'Autriche dans tout ça ?
On a eu un interlocuteur mais on ne l’a pas pris au sérieux. Le mec voulait faire de la production de masse du Cheebab. Ce n'est pas du tout notre style.

En gros, vous ne voulez pas faire fortune avec le Cheebab…
Ce n'est pas l'intention première. On est une petite crémerie qui souhaite produire de bons produits de la région pour la région. « Disrupter » le marché international ne fait pas partie de notre stratégie. On aurait de toute manière pas la capacité pour le faire.

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On préfère viser une qualité supérieure, ce qui coûte de l’argent et se répercute sur le porte-monnaie du consommateur. Mais c’est un risque que l’on est prêt à prendre parce que ça veut dire qu’on peut mieux rémunérer les producteurs de lait locaux et on s’assure que les vaches ne mangent que ce qu’il y a de meilleur. Du coup, le lait des fromages du Cheebab n'en est que meilleur.

Est-ce que la broche du Cheebab va finir par remplacer la broche classique ?
Je ne pense pas. Mais ça serait chouette que ça devienne une alternative pour les végétariens. C’est pour ça que je fais en sorte que le labo utilisé pour la production du fromage soit totalement végé-friendly.

Comment avez-vous réussi à ce que le fromage sur la broche ne fonde pas instantanément? C'était le plus gros défi. C'est pourquoi cela restera un secret au moins jusqu'à ce que quelqu'un d'autre le découvre (rires).


Cet article a été préalablement publié sur MUNCHIES Suisse

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