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Drogue

Le Père Noël ne veut pas de poteux dans sa parade à Montréal

Les organisateurs voudraient que la SQDC soit fermée durant la parade de Noël.
Le Père Noël ne veut pas de poteux dans sa parade à Montréal
Illustration par Mathieu Rouland

Le père Noël défilera dans le centre-ville de Montréal dans deux semaines, et il ne veut pas que les enfants soient exposés au cannabis.

Le regroupement de commerçants qui chapeaute la parade, Destination centre-ville, demande à la Société québécoise du cannabis (SQDC) de modifier l’horaire d’ouverture de sa succursale de la rue Sainte-Catherine pour éviter que les tout-petits soient en contact avec les clients qui font la file qui s’étend souvent sur plusieurs mètres.

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Le défilé aura lieu le samedi 17 novembre dès 11 heures; on demande à la SQDC de repousser l’ouverture à 13 heures, de manière à ce que les spectateurs n’aient pas à partager l’espace sur le trottoir avec les clients en file pour s’acheter du cannabis.

Le directeur général de Destination centre-ville insiste sur le fait que le cannabis est une substance contrôlée interdite aux enfants et qu’il est donc illogique d’ouvrir le magasin pendant un tel événement familial. « Ça ne va pas. C’est pourquoi nous avons demandé que ce soit réglé. C’est un événement d’un jour, pour la famille et les enfants, et je pense que la succursale devrait coopérer pour que l’événement soit agréable pour tous », a dit André Poulin en entrevue à CTV. Au moment de publier, M. Poulin n’avait pas donné suite à notre demande d’entrevue.

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La SQDC n’est pas encore prête à fermer ses portes

Le porte-parole de la SQDC, Mathieu Gaudreault, affirme ne pas avoir encore eu de demande de la part des organisateurs du défilé. Il dit avoir été informé par les médias de cette situation.

Il assure que la société est soucieuse de l’acceptabilité sociale de ses magasins. Il est cependant trop tôt pour dire quelles mesures pourraient être mises en place pour rassurer les gens qui craignent de côtoyer les longues files, que ce soit en modifiant les heures d’ouverture ou en embauchant plus de gardiens de sécurité, par exemple. « On en prend acte de la demande. On va avoir des échanges avec [les organisateurs]. Pour l’instant, il n’y a pas de décision qui a été prise », résume M. Gaudreault.

Justine de l'Église est sur Twitter.