Culture

Mika Rottenberg sort des sentiers battus dans une exposition surréaliste

Une femme coiffée d’un improbable mulet et pourvue d’un nez de Pinocchio. Une paire de lèvres charnues dans lesquelles se déroulent de drôles de scènes. Un arc-en-ciel décliné dans des échantillons de laboratoire et des peignoirs pendus au mur. Voici comment on pourrait décrire sommairement quelques-unes des installations de l’exposition personnelle de Mika Rottenberg au Palais de Tokyo, à Paris. L’artiste argentine, basée aujourd’hui à New York, en laisse plus d’un perplexe.

Son univers surréaliste, absurde et très imagé, emprunte des motifs très anodins pour les subvertir totalement, renversant le sens de leur iconographie et nos présupposés. Dispersées dans une partie des sous-sols labyrinthiques du temple parisien de l’art contemporain, ses œuvres conceptuelles mêlent vidéos et objets du quotidien. Certaines sont d’anciennes créations — NoNoseKnows (2015), Bowls Balls Souls Holes (2011), Squeeze (2010) —, d’autres ont été produites spécialement pour l’exposition.

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L’étrangeté des créations de Rottenberg découle naturellement de l’intérêt de l’artiste pour les bizarreries du corps humain et du concept de beauté, avec lequel elle joue au travers de tout son œuvre. Dans une récente interview à Vogue, elle expliquait ainsi : « Pour moi, la beauté c’est comment [mes sujets] possèdent et habitent leur corps. Si vous êtes d’une beauté conventionnelle, vous êtes toujours approuvé. Si vous avez un corps extraordinaire, vous devez apprendre à l’accepter — et c’est toujours une source d’inspiration d’être à l’aise dans son propre corps. »

L’exposition de Mika Rottenberg au Palais de Tokyo, à Paris, est à voir jusqu’au 11 septembre 2016. Pour plus d’infos, cliquez ici, et pour retrouver le travail de l’artiste, c’est par .