MEILLEUR ALBUM:
TURNSTILE – Nonstop Feeling (Reaper Records)
Videos by VICE
Qu’est ce que les années 1990 nous auront laissé ? Le grand marché européen ? Les lendemains qui chantent ? Que dalle, à part à la limite être amoureux. Et c’est pire que tout. Mais ça convient très bien à Turnstile, qui sont tombés croc love de la décennie du néant, pour en sucer la pulpe de son groove et la recracher comme aucun ne l’avait fait auparavant. N’en déplaise aux vieux ou à ceux qui ont baissé les bras devant l’Évidence : Turnstile représente aujourd’hui le hardcore amélioré, compact, final et universel.
ALISON MOSH HARD
PIRE ALBUM:
MADONNA – Rebel Heart (Interscope)
Pour une fois, je vais m’autoriser une vraie critique d’album : Rebel Hearts est un album dégueulasse aux sonorités datées d’une époque où la tendance grivoise était de mastiquer la merde de son voisin pour en faire des truffes au chocolat. J’aurais préféré qu’il s’appelle Unapologetic Bitch, comme l’avaient baptisé les leakers, au moins j’aurais pu espérer que les prochains albums de la vieille chanteuse se soient appelés Bangerz Slut, puis Roar Whore. Au moins, ça m’aurait diverti de penser à des trucs comme ça. Là, à part à des cotons tiges, j’arrive à penser à rien.
PETER BLOGDANOVITCH
MEILLEURE POCHETTE:
MOUNTAIN BIKE – S/T (Humpty Dumpty)
Vu qu’ils ont mis une pile à tous les attachés de presse du Monde Libre au festival Eurosonic, il est fort probable qu’on vous bassine assez longuement avec Mountain Bike dans les semaines et les mois à venir. En même temps, pas de quoi pigner, l’ambiance est à la détente, les mecs sont à moitié Belges et leur premier album est plein de ces tubes tout crottés qu’on aime à siffloter les dents serrées, sous le cagnard, en maraudant dans les quartiers résidentiels à la recherche d’une meule à tirer ou d’un cave à dépouiller. Et la pochette défonce, ce qui ne gâche rien. Vivez l’amour. Vivez l’amour à fond.
JELLO MELLO D’ISTANBUL
PIRE POCHETTE:
VENOM – From the Very Depths (Spinefarm)
Venom n’a qu’une seule mission : régner en seigneur sur le monde du heavy metal et réduire en poussière toute personne née après 1968. Quatorze albums plus tard, ils ont toujours cette faculté d’agresser chacune de vos terminaisons nerveuses, même avec une reprise cryptique de Heaven 17.
J-LO BIAFRA
JOEY BADA$$
B4.DA.$
Cinematic
Si être « bad ass » signifiait rapper sur toutes les prods refusées par Royal Flush en 1999, alors Joey Badass déploierait en effet un niveau de badass assurément intimidant. Mais si je m’en tiens à la définition apportée par le site de traduction WordReference, le terme « badass » voudrait plutôt dire « agressif », « haineux », voire « personne qui déchire ». En cela, j’ai plus de doutes. En fait, je crois même que Joey Badass et sa bonne humeur communicative se situent à l’opposé de l’échiquier politique de la personne qui déchire. Pour un peu, je dirais qu’il est à deux doigts de devenir le People Under the Stairs de la génération Z.
KELLY SLAUGHTER
SISQO
Il y a quinze ans, Sisqo s’était fait remarquer pour sa facilité à séduire les femmes d’origine afro-américaine avec pour seules armes une chemisette floquée d’un dragon et une coupe de cheveux défiant les lois de l’embarras. Aujourd’hui, le revoilà, s’extirpant tel un Sphinx d’un espace spatio-temporel non-identifié, accompagné de Waka Flocka Flame et d’un vocoder, prêt à réduire en cendres tout ce que vous pensiez connaître au sujet de l’amour courtois. Sisqo entre dans le XXIe siècle avec la même aisance qu’une cassette vidéo dans un MacBook Air.
RIM-K (MEMBRE DU 113)
GUCCI MANE
Le rap est arrivé à l’âge de maturité. Maintenant, tous les morceaux ressemblent à ce moment précis dans « Purple Rain » où l’un des nombreux musiciens de studio de Prince, sous l’emprise de la cocaïne, se lance dans un solo de guitare héroïque face à l’humanité devant un coucher de soleil mental mâtiné de turquoise orangé. Autrement dit, le rap se porte bien. Il est sur le point de devenir les années 1980.
JIMMY MORE HELL
FUTURE
Je préfère 1 000 fois entendre Young Scooter raconter des conneries à propos de scooters à longueur de mixtapes, même sur un morceau qui s’intitulerait, disons, « François-Xavier », que ce truc horrible qui est aussi éloigné de ce que j›attends du rap en 2015 que Gilles Lellouche est humainement proche du terme « grosse merde ».
DOMINIQUE VENERE
RAE SREMMURD
Déjà, c’est bien que Mike Will Made-It se reprenne en produisant ces mongols plutôt que Miley Cyrus ou une autre icône niçoise. Ensuite, même si les instrus restent parfois un peu bourratives, les deux frères ont les voix naturelles les plus dingues des années 2010, on dirait qu’ils négocient des droits de sortie avec leur grand-mère ou qu’ils essaient de rattraper le coup avec des meufs qui de toute façon s’en foutent à moitié des plans qu’ils leur ont faits. Et ça faisait finalement longtemps qu’on n’avait pas entendu de bon rap pré-mue, depuis quoi en fait, les débuts de Weezy, de Bow Wow ? En tout cas Kriss Kross et Chi Ali peuvent fêter tranquillement leurs 40 ans en écoutant les a cappella de Swae Lee et Slim Jimm.
SALADE ICEBERG SLIM
SLIM THUG
Ne nous voilons pas la face : ce disque est sympa comme un type qu’on croise dans un train bloqué en gare de Châteauroux et auquel on fait la conversation en attendant que ça reparte autour de sujets consensuels mais relativement riches comme les smartphones, Kim Kardashian et Dieudonné. Mais ça n’empêche que cet album est très vite chiant et qu’on peut donc dire que Slim Thug ne s’en sort plus du tout « Like A Boss » et qu’il en repart plutôt « la queue basse ».
NICK DRAC
V/A DANCE MANIA
Ghetto Madness
Strut
Des fois je me dis qu’ils doivent bien rigoler Parris Mitchell, Jammin’ Gerald et tous ces pansus de chez Dance Mania à balancer leurs 26 compiles mensuelles, juste pour voir quelles conneries tous ces mecs qui cherchent désespérément à oublier le fait qu’ils sont Blancs, complexés, et de gauche, vont bien pouvoir raconter pour légitimer le fait qu’ils sont en train d’écouter des musiques de jeux de plateaux en open source torchées en une heure et mixées n’importe comment.
MEC BIEN DESSALÉ
L’AFFAIRE LOUIS TRIO
Chic Planète
Barclay
Sérieux, vous trouvez ça normal que « les jeunes loups de la prod ciné hexagonale » n’aient pas encore payé de biopic digne de ce nom sur l’Affaire Louis Trio mais qu’ils aient allongé la monnaie pour faire un film pas très clair sur la French Touch ? Depuis quand la France se souvient mieux de « Da Funk » que de « Chic Planète » ? Comment le destin hyper une baltringue française de ces mecs qui ont fait un album génial – à la Kid Créole meets Council, avec une pochette dessinée par Chaland – pour finalement se retrouver déconneurs damnés du Top 50 a pu échapper à la vigilance des autorités de la création cinéma ? Ce révisionnisme culturel qui ne dit pas son nom va-t-il encore durer longtemps ?
DONALD TREMPE
MAESTRO
Mountains of Madness
Tigersushi
Je n’ai jamais rien eu contre Tigersushi : je trouve leurs sorties au mieux sympathiques, au pire faciles à oublier. J’ai même continué à les défendre quand ils se sont mis à vendre des éventails et des chaussettes colorées, mais ils m’ont clairement perdue avec cet album où se télescopent plusieurs genres musicaux allant du « groove exotic » au « afroelectropopo » – deux termes astucieux inventés par des attachés de presse et qui ne convaincront, au mieux, que des attachés de presse.
AUGUST STRINGER BELL
BLIND DIGITAL CITIZEN
C’est une très bonne chose que Blind Digital Citizen a composé la musique du prochain film de Xavier Dolan. Le problème, c’est que personne n’a jamais demandé à Blind Digital Citizen de composer la BO du prochain film de Xavier Dolan.
FRANÇOIS AND THE ATLAS PALE FOUNTAINS
RONE
Si l’on m’avait dit que j’aimerais un jour un album dont la seule ambition est de concurrencer les compositions des publicités pour opérateurs aériens émiratis, je n’y aurais pas cru. C’est pourtant le cas avec l’album de Rone, qui ressemble également au contenu intellectuel d’une conversation entre Busy P et un attaché de presse au sujet de la prochaine édition du Pukkelpop Festival, c’est-à-dire à un haut niveau de tendresse et de compétence, avec un peu de reverb par-dessus.
CHICHE-KEBAB AIRLINES
TITLE FIGHT
Hyperview
Anti-
Jadis, les morceaux de ces adolescents donnaient totalement envie de partir en randonnée avec ses camarades en leur avouant en chemin combien on les aimait et comment on ne casserait jamais notre bord de toute notre vie, et ce coûte que coûte. Mais aujourd’hui qu’ils sont adultes et matures, leurs 10 titres, bien qu’au-dessus de 95 % des combos programmés dans vos salles indie préférées, me mettent dans le même état que face à ma baignoire attaquée par le calcaire qu’il faudrait sérieusement songer à récurer : ça m’étourdit, mais je renonce toujours à m’y coller.
MAURICE CARESSE
BEHEMOTH
Thy Winter Kingdom from the Pagan Vastlands
Witching Hour
Behemoth repousse encore un peu plus les limites de l’inaudible. À croire qu’ils ont essayé d’enregistrer dans leur forêt polonaise, torse nu et à même la neige, en ayant fait tremper préalablement leurs instruments dans du sang caillé. Résultat, on n’entend pas grand-chose, mais on se doute qu’ils évoquent des sujets chers au genre : la toute-puissance de l’hiver, la possibilité d’une union paneuropéenne et Mayhem. Rien de nouveau sous le soleil polaire, en gros.
L’ÎLE MAURRAS
PAPA ROACH
F.E.A.R.
Eleven Seven Music
Y a-t-il encore des amateurs ici qui osent comparer Papa Roach à Sum 41 ? Tocards.
J-LO BIAFRA
BJÖRK
Vulnicura
One Little Indian
Pas d’inquiétude les fans ! Depuis 22 ans, Björk n’a pas changé de synthé, ni de boîte à rythme, ni d’effet, ni de section corde, ni non plus de séquenceur midi, duquel elle n’a pas upgradé l’algorithme de génération d’harmonies. De fait, elle n’est peut-être plus à la pointe de la technologie musicale, mais comme elle essaie encore de nous convaincre de « synchroniser nos sentiments » avec sa voix affectée – et des combinaisons de vinyle incrustées vagin et spores colorés, accentuant la thématique « reproduction sexuée » de son album –, vous n’avez plus besoin de vous demander si vous avez raison ou tort d’avoir un jour eu honte de vibrer en écoutant certains des morceaux qui ont donné naissance à Camille et Woodkid.
DUPONT LACHTOUILLE
CHASSOL
Big Sun
Tricatel
Je pleure assez facilement et encore plus quand j’entends la musique de Christophe Chassol, qui en trois ans sort son troisième disque génial, cette fois-ci enregistré aux Antilles, dont il est originaire, même si ça ne s’entend pas forcément en dehors des passages vocaux. Si vous aimez les moments les plus euphoriques de Stereolab ou certaines éclaircies des musiques de films français pré-Eric Serra, si vous n’avez pas de problème avec l’idée d’écouter un disque de riddims harmoniques construits autour de quelques motifs, sachant que ces motifs vont vous nourrir l’âme pendant des mois et vous paraître totalement naturels, comme préexistant aux conditions particulières de votre existence, alors allez-y, je vous paye une pizza turque si ça vous plaît pas. Et sinon, vous pouvez attendre le prochain album d’un chanteur soul soi-disant gay auquel Chassol a visiblement participé.
FRANK SALADE OCÉANE
BELLE AND SEBASTIAN
Girls in Peacetime Want to Dance
Matador
Ma meuf a toujours aimé Belle and Sebastian. Moi j’ai toujours trouvé ça nul. En écoutant Girls in Peacetime Want to Dance, je me suis dit qu’il n’y avait aucune raison que ça change. Quelqu’un a quelque chose à dire à ça, à part ma meuf ? Parce que moi par exemple, je ne comprends pas qu’on ait un jour laissé Belle and Sebastian sortir un disque. Et aujourd’hui, pas plus.
MICHEL HOUELLEBECK
POND
Man It Feels Like Space Again
Caroline Records
À un koala près, Pond est la parfaite synthèse de tout ce que j’aime dans l’Australie – leurs morceaux évoquent des chevelures masculines mi-longues, l’océan à perte de vue et l’irrévérence propre aux habitants d’un pays dont le système de santé n’implique pas de se départir d’un rein pour bénéficier de soins dentaires. Mais, bâti sur les cendres de Tame Impala et d’autres groupes australiens dont vous n’avez jamais entendu parler, Pond est aussi la synthèse de tout ce qui fait que je n’habiterais jamais en Australie – trop de digressions néolibérales, de chaleur caniculaire et de tous ces trucs que chérissent les expatriés français pourvus d’un PVT.
ROBERT PATRICK DEWAERE
THE GO! TEAM
The Scene Between
Memphis Industries
C’est toujours triste de vomir sur l’album d’un groupe qui se veut être l’incarnation musicale du concept de melting-pot. Mais pour être franc, si les geôliers de Guantanamo cherchaient un album dont la simple écoute suffirait à infliger des dommages à la fois psychologiques et physiques à leurs prisonniers, un bref aperçu de cette soupe qu’est The Scene Between suffirait à les convaincre.
SANDRA BOLLOCKS
MOURN
S/T
Captured Tracks
Si la volonté de Mourn était de capturer l’idée générale de Spiderland de Slint et de l’imbiber de bière San Miguel en l’honneur du Dieu chorizo, on peut dire que les Barcelonais de Mourn n’ont pas failli à leurs ambitions. En revanche, si leur volonté était de faire un album que je réécouterai dans deux ans, là on peut dire qu’ils se sont chié puisque je ne me souviens déjà plus des trois derniers morceaux que j’ai écoutés et que je n’ai plus qu’une vague idée de ce à quoi ressemble la pochette.
RYAN MCGINLAID BACK
CHOCOLAT
Tss Tss
Born Bad
Si l’on excepte ses hivers cruels et ses bières fétides (sérieux les gars, vous mettez quoi dans la Moosehead ? On dirait de la transpiration de nouveau-né avec des bulles), Montréal correspond à peu de chose près à mon idée du paradis : des trottoirs larges, une super équipe de hockey et des groupes qui ressemblent un peu à mes cousins : libres et sans emploi. Chocolat se sont fait une place de choix au sein de cette scène de loquedus au grand cœur à grands coups de dérapages fuzz et de suppliques affligées, enregistrées par des types qui n’étaient de toute évidence pas prêts à ce que les bars sonnent l’heure de la fermeture et que la lumière du jour vienne contrecarrer leurs plans de fuite vers une hypothétique paire de panties. Après s’être bâti une réputation qui leur vaudra d’être bannis de tous les rades du Québec et enfanté dans la douleur un premier album étonnamment raffiné, Chocolat traversera une zone qui ressemble peu ou prou à l’Enfer avant de revenir fin 2014 avec le spectaculaire Tss Tss, disque taillé pour le cinémascope et les grands espaces désolés. Il est aujourd’hui édité en France par Born Bad et vous allez l’acheter. L’Histoire est écrite, vous le savez, alors ne me forcez pas à demander une nouvelle fois à cette grosse tête de chien de venir vous épier dans votre sommeil.
LES LOTS DE JEANS QUE J’AI MIS LÀ, SISTA
R. STEVIE MOORE & JASON FALKNER
Make it Be
Bandcamp
Le seul truc bien quand on vieillit c’est la faculté grandissante de n’en avoir plus rien à foutre. Comme R. Stevie Moore n’en a jamais eu grand-chose à foutre, vous imaginerez facilement qu’un vieillard qui sort aujourd’hui ses conneries exclusivement sur Bandcamp ne peut apporter que du bonheur à votre vie. En écoutant Make It Be, je me suis dit que si Donald Fagen et Walter Becker avaient un jour découvert la distorsion, ils feraient encore de la musique aujourd’hui et ça pourrait donner ce truc, que seule l’imminence de la mort arrive à rendre déconne sans devenir insupportable.
Z. ERIC MOORE
PNEU
Destination Qualité
Domino
Ça va les Quentin Dupieux de la musique concrète, on vous dérange pas trop ?
TOYOTA KAARIS
DENGUE FOREVER
Tuk Tuk Records
Sur le papier, Dengue Fever a tout du rassemblement de backpackers chiants. Le groupe s’est formé à l’issue d’un voyage de deux frères californiens au Cambodge, au cours duquel ils auraient embauché une chanteuse de karaoké désireuse de se faire un peu de blé. Mais finalement, c’est pas si mal. Là, en me baladant de Trip Advisor en Google Street View, je suis à deux doigts d’abandonner travail et responsabilités au profit d’un sac à dos étanche et d’une vue imprenable sur le temple d’Angkor Vat.
BENEDICT CUCUMBERBATCH
ECHO LAKE
No Pain In Pop
Era est de retour et, une fois de plus, c’est du Éric Lévi comme on l’aime. Toujours aux commandes de son projet médiéval lyrique (mais pas vieillot pour autant !), l’ex-leader de Shakin’Street nous transporte une fois de plus dans un univers où la musique dite « classique » se pare de mystère et de magie. Chœurs féminins (envoûtant « Light Sleeper »), cavalcades épiques (« Era » – attention, rien à voir avec le morceau du premier album sorti en 1996, il s’agit d’un titre complètement différent !) : tout y est. L’ensemble est tout de même un peu monotone (un ou 2 solos de guitares de plus ne me déplairaient pas !), mais ça reste du grand Era et on ne s’ennuie pas. Niveau technique, RAS, les effets surround arrière sont présents. Emballage soigné. Très satisfaite de mon achat. MARIE ALINE CASTINON
DJ SOTOFETT
Drippin’ For A Tripp
Honest Jon’s
Un Norvégien qui sort un disque de lo-fi house d’inspiration ethnique sur un label cogéré par Damon Albarn, c’est le genre d’événements qui égaye mon quotidien, à égalité avec l’achat d’une tablette de chocolat noir finement salé au G-20 et l’écoute d’une interview d’Emmanuel Todd sur France Culture.
AUSTWIN TOWERS
DRAKE
If You’re Reading This, It’s Too Late
Cash Money
Je ne sais pas si vous avez déjà recherchéle mot « Drake » dans Google Images, mais ce qui en sort est remarquable. C’est le visage d’un homme perdu dans un monde chiant. Même la gueule du rappeur canadien, tout sourire au premier rang d’une rencontre importante des play-offs NBA, ou pris à la volée en backstage lors d’une remise d’awards musicaux, peine à être drôle, même avec une parfaite maîtrise du quatrième degré et de la contre-ironie. Le mec s’emmerde, et nous entraîne dans son monde super relou avec lui. Cet album est un instant Getty Images haute résolution réalisé.
KARL WARX