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Noisey

Win Butler dit qu’Everything Now d’Arcade Fire est une sorte d’accident

Dans une entrevue pour le site web néerlandais 3voor12, le chanteur d’Arcade Fire parle aussi de son aversion pour YouTube et du public sans cesse renouvelé du groupe.

Difficile de classer le cinquième disque studio d'Arcade Fire, Everything Now. Le premier simple de l'album, Everything Now, donne à penser qu'il s'agit d'un disque concept anti-internet au son Abbaesque avec un fort penchant disco et une atmosphère de party apocalyptique. Toutefois, l'angle de Creature Comfort, le second extrait, est complètement différent, avec sa sonorité joyeuse et ses paroles accablantes.

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Dans l'entrevue, Win Butler donne quelques détails sur la chanson éponyme et le thème plus général de l'album. Par exemple, l'entraînante flûte qu'on entend dans Everything Now est un échantillon de The Coffee Cola Song du Camerounais Francis Bebey.

« J'ai acheté le disque dans une boutique de disques de Londres et je l'ai aimé, explique Butler. Régine [Chassagne, multi-instrumentiste du groupe] l'avait entendu à la radio à Montréal quand elle était jeune. Je pense qu'il jouait à la radio collégiale ou quelque chose comme ça. Ç'a été un accident, pour être honnête. Je travaillais sur un remix de la chanson et j'ai finalement créé une chanson complètement différente autour d'elle sans même y penser. Il a fallu quelques mois pour se rendre compte qu'Everything Now était une chanson. On n'est pas vraiment un groupe qui utilise de l'échantillonnage ou des choses comme ça, alors ce n'était pas sur mon radar. À partir du moment où on l'a jouée, elle a eu sa propre vie. »

Ensuite, il est question de l'ère de l'internet. « Je pense qu'internet a été vite récupéré par les compagnies. Je ne pense pas que qui que ce soit, quand on s'est créé un compte Gmail, savait qu'on recevrait autant de marketing direct à propos de ce qu'on écrit dans nos courriels privés. Prenez YouTube, c'est une gigantesque compagnie qu'on prenait pour une source de vidéos de chats. En fin de compte, elle détourne en quelque sorte tout le contenu de l'humanité et le transforme en argent. »

Pour conclure, il réplique (gentiment) à certaines des critiques récentes envers le groupe. « Il y a des jeunes à nos spectacles aujourd'hui qui avaient trois ans quand Funeral est sorti. On reçoit une énergie vraiment différente selon l'album avec lequel ils nous ont découverts. À chaque album, des gens ont dit : « Oh non, ils ne l'ont plus, c'est nul… » Quand on a joué Wake Up pour la première fois, je voyais les gens partir parce qu'ils étaient déçus de la chanson et de la nouvelle direction du groupe. J'ai su très tôt que ces gens avaient tort et qu'on n'essaie pas de faire de la musique pour faire plaisir à tout le monde. On doit essayer de le faire pour se faire plaisir à soi-même. »

Regardez l'entrevue intégrale au haut de l'article. C'est une vidéo YouTube. Sans chats.

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