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Crime

L’attaque à la bombe dans un bus à Jérusalem a fait 21 blessés

Les attaques contre des bus israéliens étaient la marque de fabrique du soulèvement palestinien entre les années 2000 et 2005, mais s’étaient raréfiées depuis. La dernière avait eu lieu en 2012 dans la cité balnéaire de Tel Aviv.
Photo par Abir Sultan/EPA

Une explosion causée par une bombe dans un bus à Jérusalem, ce lundi en fin de journée, a fait au moins 21 blessés dont deux graves. Il s'agit de la première attaque de ce genre à être menée dans la capitale israélienne depuis des années.

« Les experts en déminage de la police confirment qu'un engin explosif a détoné dans un bus et fait 21 blessés », a annoncé sur Twitter le porte-parole de la police israélienne Mickey Rosenfeld. Le service de sécurité intérieure israélien, le Shin Bet, a qualifié cette explosion — qui a eu lieu à l'heure de pointe — d'attaque terroriste.

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Il n'est pour l'instant pas clair si l'explosion a été causée par un kamikaze ou par un simple appareil. D'après les premiers éléments de l'enquête, la police a indiqué que cette explosion avait eu lieu à l'arrière d'un bus bondé au croisement entre la rue Bar'am et la rue Hebron à Talpiot, une zone industrielle située au sud du centre-ville, mettant le feu à deux autobus et un véhicule privé.

Les attaques contre des bus israéliens par des kamikazes — dont une majorité revendiquée par le Hamas, l'organisation palestinienne qui gère désormais la bande de Gaza — étaient la marque de fabrique du soulèvement palestinien entre les années 2000 et 2005, mais étaient devenues rares depuis la dernière du genre, qui avait eu lieu en 2012 dans la cité balnéaire de Tel Aviv.

Watch — MAGEN DAVID ADOM (@Mdais)April 18, 2016

Les équipes médicales du Magen David Adom [équivalent de la Croix Rouge israélienne] interviennent sur un accident de grande ampleur dans un bus à Jérusalem, il y a peu.

La confusion régnait sur les lieux suite à l'explosion, la police annonçant d'abord que les enquêtes préliminaires suggéraient une piste terroriste, avant d'indiquer qu'elle examinait toutes les possibilités, pour finalement confirmer qu'il s'agissait d'un attentat à la bombe.

Dans un discours donné suite à l'explosion, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a compati avec les civils blessés et a fait voeu de venger cette attaque.

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« Nous remonterons jusqu'à ceux qui ont préparé cette bombe », a-t-il annoncé, « et nous réglerons nos comptes avec les terroristes ».

D'après les médias locaux, plusieurs blessés ont été évacués vers le centre médical de Shaare Tzedek dont un homme de 30 ans dans un état critique, présentant des blessures sur le bas de son corps, ainsi qu'une femme de 50 ans, un homme de 25 ans et un adolescent de 16 ans en état stable. Une femme de 48 ans, un homme de 45 ans et deux garçons âgés de 10 et 12 ans ont été admis avec des blessures légères.

L'attentat à la bombe de ce lundi marque une hausse des tensions suite à six mois de violences lors desquels 28 Israéliens ont été tués par des Palestiniens dans une série d'attaques au couteau, de fusillades et d'attaques impliquant des véhicules. 188 Palestiniens ont trouvé la mort, dont 144 individus abattus par les forces de sécurité alors qu'ils menaient des attaques, d'après un chiffre communiqué par les autorités israéliennes. Les 44 autres Palestiniens ont été tués lors d'affrontements.

Le gouvernement israélien a accusé les réseaux sociaux d'être à l'origine de cette vague de violence, en permettant aux utilisateurs palestiniens de publier et de partager des vidéos expliquant comment mener une attaque au couteau, ou encore des memes violents et des vidéos glorifiant les tueurs en tant que martyrs.

Les tensions se sont également cristallisées ces derniers mois autour de la mosquée Al-Aqsa, un lieu saint contesté car construit sur le Mont du Temple, qui est sacré pour les Juifs. Un nombre croissant de visiteurs est attendu sur ce site alors que la fête de la Pâque juive approche, ce qui pousse certains leaders religieux palestiniens à alerter sur les risques de dégradation de ce lieu saint.

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Aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué l'attaque de ce lundi, mais un compte Twitter attribué au Hamas a « salué » cette explosion de bus, la considérant comme « une réponse naturelle aux crimes israéliens, en particulier l'exécution de civils et la désacralisation de la mosquée Al-Aqsa ».

En conclusion de ce message, l'on retrouve un hashtag en arabe « #???_?????_?????? »— que l'on peut traduire par « le toit du bus s'envole » en français — faisant référence à une chanson pro-Hamas sortie en février dernier encourageant les Palestiniens à faire exploser les « bus sionistes » en Israël.

Les organisations Djihad Islamique et le Front de libération de la Palestine ont également salué cette attaque.


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