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Syrie : accord pour une trêve

Après une réunion de travail à Munich, le Secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré qu'ils prévoyaient de mettre en place cette « cessation des hostilités » (et non de cessez-le-feu) d’ici une semaine.
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergei Lavrov, le Secrétaire d'État américain John Kerry, l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura. (Photo de Sven Hoppe/EPA)

Plusieurs grandes puissances se sont accordées dans la nuit de ce vendredi sur une cessation temporaire des hostilités en Syrie et sur l'extension de l'aide humanitaire à diverses villes du pays.

Après une réunion de travail à Munich, le Secrétaire d'État américain John Kerry a déclaré que la Russie et une dizaine d'autres pays prévoyaient de mettre en place cette « cessation des hostilités » (et non de cessez-le-feu) d'ici une semaine. Il a précisé que tous les participants s'accordaient sur le fait que les négociations de paix devraient reprendre dès que possible à Genève.

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« Nous estimons avoir fait des progrès à la fois sur l'aspect humanitaire et sur l'aspect cessation des hostilités, » a dit Kerry. « Cette avancée — une fois mise en oeuvre et suivie — a le potentiel de changer la vie quotidienne du peuple syrien. »

Le chef de la diplomatie américaine a précisé que cette cessation des hostilités ne concernait pas le groupe État islamique (EI) et les autres organisations terroristes qui combattent en Syrie.

Philip Hammond, le ministre des Affaires étrangères britannique, a quant à lui déclaré que cette pause dans les combats fonctionnera uniquement si la Russie met fin à ses frappes aériennes en soutien aux forces gouvernementales, qui se battent contre l'opposition.

« S'il est mis en oeuvre intégralement et correctement… cet [accord] sera une étape importante vers la fin des tueries et des massacres en Syrie, » a déclaré Hammond dans un communiqué.

Une source diplomatique occidentale a confié un détail important sur l'accord. « Nous ne sommes pas parvenus à un accord sur l'arrêt immédiat des frappes aériennes russes, mais nous avons un engagement de leur part, ce qui pourrait changer la situation [dans le pays], » a déclaré la source.

Ce jeudi, le Premier ministre russe, Dimitri Medvedev, avait agité le spectre d'un conflit interminable ou même d'une guerre mondiale, si les grandes puissances ne parvenaient pas à négocier une sortie du conflit syrien, qui a déjà fait 250 000 morts, a entraîné une crise migratoire et a renforcé les militants djihadistes de l'EI.

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Les premières négociations de paix tenues depuis deux ans entre les divers belligérants syriens ont échoué la semaine dernière. Ces négociations avaient débuté alors que les forces de Bachar Al-Assad lançaient l'une de leurs plus grandes et importantes offensives depuis le début du conflit il y a 5 ans.

Les ministres présents aux négociations de ce jeudi ont essayé de s'accorder sur trois points : la cessation graduelle des hostilités avant une date de fin ferme, l'accès humanitaire aux villes assiégées par les deux camps, et un engagement des différentes parties syriennes pour qu'elles reprennent les négociations à Genève.


Avec Reuters

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