Music

Comment « Red Right Hand » de Nick Cave s’est tranquillement fait une place dans la culture populaire


Si Nick Cave est avant tout considéré comme un musicien de talent, il est impossible d’ignorer le lien qu’il entretient avec le cinéma. Sur ce créneau, son sidekick se nomme John Hillcoat, réalisateur, lui aussi australien, avec qui il collabore dès 1988 sur le film Ghosts… of the Civil Dead. La décennie 2000 sera particulièrement productive pour les deux artistes, avec le retour du metteur en scène, peu présent durant les années 90, et un Nick Cave bien décidé à se rapprocher plus que jamais de l’écran. Ils se retrouveront ainsi sur pas moins de trois longs-métrages, dont deux où Nick Cave, en plus d’être le compositeur, porte aussi la casquette de scénariste (The Proposition et Des Hommes sans Loi). Mise en scène, écriture, jeu scénique : autant d’éléments communs entre musique et cinéma, que Cave aime faire cohabiter. L’une de ses dernières expérimentations, le docu-fiction 20 000 Jours sur Terre sorti en 2014 en a été une nouvelle preuve, plaçant pour le coup l’écriture au centre de son art. Parmi ses nombreuses compositions, le titre « Red Right Hand » paru en 1994 sur l’album Let Love In fait jeu à part. Rapidement utilisé à l’écran, il s’est, au fil des années, tranquillement ancré dans la culture populaire.

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Ace Ventura, détective pour chiens et chats à Cannibal Corpse pour une scène mémorable The Mask 20 000 jours sur Terre J’ai une relation très étrange avec l’idée de dieu, parce que, à l’intérieur de mon monde narratif une sorte d’entité de ce genre existe How High La nuit du Chasseur « The Weeping Song » « Where the Wild Roses Grow » Box of Moonlight Ça tourne à Manhattan When You’re Strange main droite rouge Scream Songs in the Key of X X-Files Rob Zombie et Alice Cooper William Burroughs et R.E.M. X-Files

Scream, lui, explose le box office et fait tout bonnement revenir le slasher au goût du jour. « He’s a god, he’s a man, He’s a ghost, he’s a guru » : la ballade mortuaire de Nick Cave est utilisée par Wes Craven aussi bien pour dépeindre l’ambiance qui règne dans la ville de Woodsboro que pour ses paroles funèbres et sarcastiques, collant à la perfection au ton du film. Là encore, le côté Western du titre joue en sa faveur, et le reste de la bande originale, signée Marco Beltrami, s’oriente d’ailleurs volontairement dans cette direction. Les cloches sonnent, Ghostface frappe, et le titre devient l’un des thèmes phares de la franchise, ensuite remixé dans Scream 2 par DJ Spooky. Étiré sur huit minutes, le morceau est complètement revisité avant de se voir remis à neuf trois ans plus tard par Nick Cave lui-même dans une nouvelle version, à l’occasion du troisième film. Plus orchestral, plus dramatique, son potentiel cinématographique est employé à outrance. La franchise part rapidement en vrille mais la petite bourgade de Woodsboro a trouvé son hymne.

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Peaky Blinders Let Love In

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Un bon morceau a la capacité de se révéler à vous-même longtemps après que vous l’ayez écrit. Celui-ci est plutôt bon pour ça

». Et ça a quelque chose de particulièrement jouissif de se dire que Lloyd Christmas n’y est pas pour rien.

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