Pour qui sonne le glas de la vie nocturne

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Musique

Pour qui sonne le glas de la vie nocturne

Alors que les clubs ferment les uns après les autres, retour en images sur l'insouciance des fêtards des années 1990.

London Astoria, 1999. Photo: Naki

La vie nocturne britannique se meurt. Mais ça, vous le savez déjà, car il est impossible d'échapper à cette nouvelle : le nombre de clubs au Royaume-Uni est passé de 3 144 en 2005 à 1 733 en 2015. Même à Londres, où l'économie est stimulée par le tourisme de masse, les transports en commun et des lieux de renommée mondiale, le nombre de clubs a diminué d'un tiers. La Fabric va fermer, d'ailleurs. Comme un symbole.

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Teen Spirit, une nouvelle exposition dédiée aux photos de clubs et de concerts des années 1990 jusqu'aux années 2000, espère faire de son mieux pour changer cela. L'exposition tient à célébrer la jeunesse – l'essence même des pubs et des clubs – ainsi que le Hoxton Bar & Kitchen, institution du quartier Shoreditch et site de l'exposition, qui célèbre ses 15 ans.

Nous avons contacté Jamie Brett, commissaire de l'exposition, pour nous en dire plus.

VICE : Pourquoi ce thème est-il si important pour vous ?
Jamie Brett : Dans le sillage de la fermeture de plusieurs clubs et lieux cultes, la culture des concerts et la vie nocturne sont de plus en plus menacées au Royaume-Uni. Avec les engagements pris par Sadiq Khan pour soutenir la vie nocturne de Londres et le lancement du métro de nuit ce mois-ci, nous pensons qu'il est essentiel de célébrer la place de la culture des concerts britannique, afin d'encourager les générations futures à soutenir la musique live. Assister à des concerts a été un rituel pour bien des générations – il lie les jeunes et contribue à forger des amitiés qui durent.

Que souhaitez-vous que l'audience retienne de cette exposition ?
En installant de belles photos de concerts dans une salle de concert, nous voulons présenter le travail dans son environnement originel et permettre aux spectateurs de réaliser à quel point la culture des concerts a façonné leur vie et leurs relations. Nous voulons aussi inciter un public plus jeune à maintenir l'élan et à se battre pour l'avenir de la vie nocturne.

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Que pouvez-vous me dire sur les différentes sous-cultures représentées dans la série ?
En regardant la sélection finale des images, nous avons couvert un large éventail de sous-cultures, y compris les scènes goth, emo, punk, ragga, grime, rave et skinhead. Je vois ça comme un processus de conservation, d'avoir réussi à inclure une telle diversité de groupes de jeunes, sans nécessairement essayer de représenter toutes les sous-cultures.

Carnaval de Notting Hill, 2000. Photo: Jason Manning

Comment avez-vous sélectionner les photos ?
Nous avons commencé par 150 images, c'était donc un vrai défi de trouver une sélection qui communiquerait le bon message. Nous avons commencé par supprimer des images où les gens avaient l'air légèrement isolés, et celles où le message n'était pas clair. Nous avons également essayé de supprimer toute ambiguïté et de garder les images audacieuses qui représentaient une scène et une heure spécifiques.

Qu'est-ce qui distingue cette exposition des autres ouvrages sur la culture des concerts ?
Tout d'abord, YOUTH CLUB est une organisation à but non-lucratif. Nous cherchons à partager, éduquer et célébrer l'histoire de la culture des jeunes britanniques. En outre, tous nos photographes étaient, ou continuent à être, des participants plutôt que de simples voyeurs. Nous pensons que cela se reflète dans l'exposition finale.

Suivez Yasmin Jeffery sur Twitter.

Plus de photos ci-dessous.

(Photo: Rebecca Lewis)

The Junk Club, Southend, 2006 (Photo: Dean Chalkley)

(Photo: Peter Anderson)

(Photo: Rebecca Lewis)

A line outside The Trip at the London Astoria, 1988 (Photo: David Swindells)

(Photo: Naki)

Notting Hill Carnival, 1993 (Photo: Giles Moberly)