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Des nouvelles d'un peu partout

Des scientifiques viennent de découvrir un prédateur mi-canard mi-crocodile et le marché des cellules-souches s'apprête à changer nos vies.

UNE NOUVELLE DÉCOUVERTE DANS L'ACTUALITÉ DES DINOSAURES

Illustration : Nick Gazin - Texte : Harry Cheadle

​​Le mois de septembre a rendu tous les fans de dinosaures très heureux – c'est-à-dire tout le monde. Les scientifiques ont découvert de nouveaux fossiles de Spinosaurus aegyptiacus, un prédateur mi-canard mi-crocodile de 15 mètres de long. Ailleurs, les chercheurs ont découvert deux nouvelles espèces d'herbivores géants : le Rukwatitan bisepultus, une espèce dont les jambes font deux mètres de long, et le Dreadnoughtus schrani, un monstre de 26 mètres et 60 tonnes.

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BIENVENUE SUR TERRE : NOS QUATRE NOUVELLES ESPÈCES ANIMALES PRÉFÉRÉES

​Illustrations : Nick Gazin - Texte : Derek Mead

Nous, les humains, souffrons de spécisme. À chaque fois qu'une nouvelle espèce mignonne est découverte, le monde entier ne parle plus que de ça pendant des jours. En revanche, tout le monde s'en fout quand il s'agit d'un nouvel insecte, d'un nouveau poisson ou d'un nouvel isopode. Certes, un nouveau primate n'est pas découvert très souvent. En revanche, il suffit presque de se balader dans la forêt amazonienne pour découvrir de nouvelles petites bêtes. Pour des raisons d'équité, voici plusieurs espèces dont vous n'entendrez jamais parler ailleurs que sur cette page.

DEUTERAGENIA OSSARIUM

Cette guêpe d'un nouveau genre, découverte par une équipe de scientifiques chinois et allemands, est sacrément badass. Elle tire son nom de sa propension à truffer ses nids de cadavres de fourmis. Cette fonction, sinistre au premier abord, a néanmoins son utilité : les chercheurs ont découvert que ses nids étaient moins vulnérables que ceux des autres guêpes – certainement en raison de l'odeur épouvantable qui flotte tout autour.

NEOPLECOSTOMUS DOCEENSIS

Ce poisson d'Amérique du Sud appartient aux Loricariidés, la plus grande famille de poissons-chats. Découverte par une équipe brésilienne, cette espèce ressemble à un silure standardqui se serait fait injecter du botox dans les lèvres – ce qui le rend de fait extrêmement sexy.

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PACHYSERIS INATTESA

Les coraux durs sont reconnus comme étant des « constructeurs de récifs », ce qui fait d'eux des animaux très importants dans l'environnement marin. Cette nouvelle espèce, trouvée dans la mer Rouge, au large de l'Arabie saoudite, appartient aux coraux peau d'éléphant – nommés ainsi en raison de leur apparence ridée. Elle pourrait aider à la protection des barrières de corail contre le réchauffement des eaux.

CHIASMOCLEIS QUILOMBOLA

Cette grenouille tropicale a été découverte dans les forêts brésiliennes, confrontées à la déforestation depuis plus d'un siècle. Mesurant jusqu'à 2,5 cm de long, ces petites bêtes tirent leur nom des quilombos – ces communautés d'esclaves ayant fui l'Empire colonial portugais. |

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LA MAGIE INVULNÉRABLE DES CELLULES-SOUCHES

Les implants de cellules reprogrammées – ou cellules pluripotentes induites (CPI) – n'ont jamais été tentés ailleurs qu'au Japon, où l'ophtalmologue Masayo Takahashi a réussi à recréer le tissu rétinien d'une patiente atteinte de dégénérescence maculaire. Ainsi, les recherches de Takahashi ont permis d'offrir au reste du monde un aperçu de ce dont quoi les cellules-souches étaient capables.

La recherche dans ce domaine s'est développée dans les années 1990 et capitalise sur le caractère multiplicateur des cellules humaines, ou plutôt sur leur habilité à se transformer. Ces prochaines années, les implants de cellules ont toutes les chances d'être de plus en plus nombreux. Compte tenu de son énorme potentiel, ce marché devrait peser plus de 8 milliards d'euros en 2018.

Les cellules-souches étant traditionnellement prélevées sur des embryons humains, un problème éthique s'est posé. Ainsi, il y a sept ans, le chercheur japonais Shinya Yamanaka a trouvé une alternative en comprenant comment les régénérer et les ramener à l'état embryonnaire – comme si l'on appuyait sur le bouton reset. Cette découverte lui a valu le prix Nobel de 2012.

Désormais, suite à ces premiers essais cliniques, d'autres pays se préparent à cette future course aux implantations. Le Danemark a déjà prévu de commencer ses recherches en 2015 et l'Institut de la santé américain s'est donné pour but de commencer ses tests en 2017. Si le Japon peut prouver que ces opérations sont efficaces, cela pourrait conduire jusqu'à l'annihilation de l'idée même de maladie – et donc de mortalité. – ARIELLE PARDES