FYI.

This story is over 5 years old.

Sports

Les 12 commandements du "pacte d’honneur" des ultras bulgares

En Bulgarie, les bagarres entre ultras sont de plus en plus violentes. Du coup, les principaux groupes se sont réunis et ont élaboré des règles.
Foto: Imago

En Bulgarie, les ultras ont un gros problème avec la violence. On ne peut pas dire que c'est une nouveauté : en août dernier, par exemple, les fans du CSKA Sofia avaient tenté d'agresser les joueurs du club israélien d'Ashdod. Et quand on connaît le goût prononcé des supporters radicaux, notamment bulgares, pour la baston, c'est assez surprenant d'apprendre que les principaux groupes ultras du pays aient décidé de signer conjointement un "pacte d'honneur".

Publicité

Ce code curieux, sorte de loi hors de la loi, a surtout été rédigé pour réglementer les bagarres et éviter les blessures graves, dont la plupart sont causées par des armes. Ce sont les ultras les plus anciens qui sont à l'initiative de ce règlement. Ils voient comment les jeunes utilisent de plus en plus d'objets létaux et veulent éviter des carnages futurs.

La plupart des règles s'inspirent de ce qui se fait en Pologne et en Russie, où les principaux groupes ultras ont signé des « pactes d'honneur » pour éviter de potentielles boucheries.

Voici les 12 commandement acceptés par les ultras bulgares :

  • Les armes sont totalement interdites lors de bagarres contre d'autres ultras.

  • Les bagarres à plusieurs contre un sont interdites. Elles doivent se faire entre groupes du même nombre ou des groupes de grande taille.

  • Si un ultra est assommé et tombe par terre, la bagarre s'arrête.

  • Les femmes, les enfants et les supporters normaux qui ne sont pas impliqués ne seront pas pris à partie.

  • Nul ne peut attaquer d'autres ultras pendant qu'ils travaillent, lorsqu'ils sont chez eux ou en présence de leur famille.

  • Il est interdit d'organiser une bagarre les jours fériés ou pendant les matches de la sélection nationale bulgare.

  • Il est interdit de voler quoi que ce soit aux supporters rivaux, à moins qu'il s'agisse d'objets liés au football (foulards, drapeaux, t-shirts, autocollants…).

  • La police n'intervient pas sauf si le "pacte d'honneur" est violé.

  • Si un ultra viole les règles du "pacte d'honneur", c'est le leader du groupe qui en prend la responsabilité.

  • La représentation des armes sur les objets liés au football, comme les drapeaux ou les écharpes, est interdite.

  • Les signes d'appartenance à un groupe ultra doivent promouvoir une bagarre propre et sans arme.

  • Les graffitis et tags des autres groupes autour du stade doivent être respectés.

On ne sait pas si le hooligan de base va apprécier ces règles, mais force est de constater que c'est un progrès indéniable pour le football bulgare, et plus largement des Balkans, souvent pourri par des faits de violence incontrôlés.