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On a discuté avec un des capos de la Horda Frénétik du FC Metz

Le 3 décembre 2016, dans le cadre de la 16e journée de Ligue 1, le FC Metz reçoit l’Olympique lyonnais à Saint-Symphorien. Aux alentours de la demi-heure de jeu, peu après l’ouverture du score du Messin Gauthier Hein, ”l’affaire des pétards” débute. Anthony Lopes, le gardien de l’OL est au sol, les mains collées contre ses oreilles. Ses coéquipiers lyonnais et certains Messins accourent à son chevet. C’est à ce moment-là qu’un pétard est balancé sur la pelouse et explose non loin du champion d’Europe portugais. Le bruit est violent, les esprits s’échauffent et les regards se tournent vers la tribune Est basse où sont installés les ultras de la Horda Frénétik. Le match est interrompu par l’arbitre Lionel Jaffredo. Les deux équipes sont renvoyées aux vestiaires. Elles ne reviendront jamais sur la pelouse.

Le pétard a été lancé depuis le bloc de la Horda Frénétik. De fait, le groupe ultra se retrouve dans le collimateur du club et des pouvoirs publics : la Horda Frénétik est officiellement exclue de la tribune Est basse. La communication entre le président du FC Metz Bernard Serin et les membres du groupe ultra est au point mort, ces derniers estimant que l’auteur du jet de pétard n’a rien à voir avec leur groupe de supporters, soulevant l’éternelle question de la représentativité des groupes ultras.

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Les relations entre le président Bernard Serin et les membres de la Horda continuent à se dégrader jusqu’au mois de mars, lorsque la direction du club propose aux ultras de les replacer en tribune Est haute. La proposition présidentielle est refusée par les ultras qui désertent Saint-Symphorien jusqu’à la fin de la saison.

Mais l’enceinte du FC Metz ne sonnera pas creux le 5 août lors de la reprise de la Ligue 1. Les Grenats recevront Guingamp et la Horda Frénétik devrait être présente. Un terrain d’entente a été trouvé avec la direction du club, comme l’a expliqué le groupe ultra via un communiqué : « Nous avons rencontré le club. En tant qu’ultras, nous étions opposés à plusieurs conditions, notamment la prise de photos obligatoire pour l’achat d’un abonnement et l’achat d’une place sèche. Après échanges avec le club, nous sommes arrivés à une situation qui permet d’annoncer le retour de la Horda Frénétik à Saint-Symphorien pour la prochaine saison. Le club communiquera les nouvelles modalités à la tribune populaire. Nous invitons toute personne souhaitant encourager de façon active et festive nos joueurs la saison prochaine, à s’abonner en tribune Est haute ».

Avant que le retour des ultras de la Horda Frénétik au stade ne soit acté, VICE Sports avait rencontré Graouz, un des capos du groupe. L’occasion d’évoquer l’histoire de la Horda, le monde des ultras, l’amour pour le football et le FC Metz, et cette triste histoire de jet de pétards qui a pourri la fin de saison du club et de ses supporters.

VICE Sports : Comment définirais-tu la mentalité de la Horda ?
Graouz : Apporter un soutien indéfectible au FC Metz, animer et colorer au mieux la tribune. Soutenir le club à l’extérieur, quel que soit l’adversaire ou la dangerosité du déplacement. Un de nos plus gros fondements, c’est d’être antiraciste. Dans notre tribune, on accepte tout le monde, peu importe la couleur, le sexe, ou la religion. Tout le matériel est fait par le groupe, on s’autofinance en vendant des écharpes ou des t-shirts. Ensuite, on réinvestit ça pour confectionner des tifos.

Je pense aussi qu’on est les seuls à représenter un contre-pouvoir. Que ce soit sur la couleur des maillots, le prix des abonnements ou le confort en tribune, on a toujours été critique. C’est ce qui nous vaut d’être souvent en mauvais termes avec le club.

J’ai entendu dire que tu avais une vision et une définition assez atypiques du terme ultra…
Chacun a sa propre définition. Après, il y a celles que tu vois sur Internet qui sont un peu formalisées : quelqu’un qui s’investit dans son groupe, qui fait les déplacements, etc… Pour moi, aujourd’hui dans tous les stades, il y a beaucoup de gens qui se revendiquent trop vite ultras. Ultra, ce n’est pas uniquement le jour de match, c’est toute la semaine. Préparer les tifos, le matériel, gérer les relations avec le club et la police. Il y a eu beaucoup d’évolutions, tu n’es pas ultra aujourd’hui comme tu l’étais dans les années 90 ou 2000.

De l’avis de beaucoup de supporters du FC Metz, la Horda n’avait jamais autant rassemblé que cette saison. Vous partagez cet avis ?
Quand tu regardes les photos du début de la saison, tu vois un beau bloc. C’est vrai qu’on n’avait pas connu ça jusqu’à maintenant. C’est un choix qu’on a fait lors de la descente en National. On s’est retrouvé à 40 dans le bloc, tu voyais les marches autour… Lors de la remontée en Ligue 2, puis en Ligue 1, on a décidé de s’ouvrir aux gens, de les fédérer autour de nous. On ne voulait pas une tribune de 500 ultras, mais que la Horda soit le moteur de l’ambiance, relayée par le reste de la tribune. C’est indispensable si tu veux avoir un impact vocal.

On n’a pas uniquement fait un cartage “Horda”, mais un autre “Tribune Est”, qui permet aux gens de contribuer à hauteur de 10 euros pour un de nos tifos par exemple. On a ouvert nos déplacements pour intégrer un max de gens. Récemment, on a fait des des deps à quatre bus, du jamais-vu dans l’histoire du groupe. Ça allait crescendo, jusqu’au match face à Lyon.

Justement, est-ce que tu peux nous expliquer le contexte particulier autour de ce match face à Lyon ? Trois jours après la branlée face à Nancy et, ensuite, avec les jets de pétards sur Anthony Lopez.
Après la branlée dans le derby, on avait prévu de ne pas chanter pendant 15 minutes et de déployer quelques messages trempés dans l’acide, comme on en a l’habitude, mais rien de blessant. C’était pour protester contre l’implication des joueurs, pas contre le résultat du match. Dans l’avant derby, on n’avait pas ressenti l’engouement habituel, on avait la sensation que c’était un match comme un autre. Et ça s’est vu sur le terrain.

Face à Lyon, les chants reprennent après quinze minutes, Metz marque. Manque de bol, un pétard heurte Lopez. S’ensuit un gros bordel en tribune, tout le monde est dépassé par les évènements. Ça s’envenime un peu avec les joueurs et avec l’entraîneur. La tribune est évacuée, on ne comprend pas trop. La journée était assez particulière, car il y avait eu quelques tensions avec des supporters de Lyon et d’autres de Metz. C’était un gros flou.

Comment réagissez-vous après le match ? Vous sentez immédiatement que ça sent mauvais pour vous ?
Oui, car sur le moment les autres supporters nous insultent, la Horda prend pour deux abrutis qui ont jeté un pétard. Mais à ce moment, on n’en sait pas plus. Ensuite, on se rencarde le dimanche, et on constate que ça a pris une grosse ampleur et qu’on nous reproche de rester silencieux sur le sujet. On bosse sur un communiqué qu’on publie le lundi soir. Comme on l’a dit, on prône une utilisation festive des fumigènes, on ne cautionne pas les pétards.

Les jours suivants, c’est le déferlement médiatique, les poursuites judiciaires… Les responsables de la Horda sont convoqués par la police, par le club. On était clairement dépassé par les proportions que ça prenait. On a eu des demandes d’interviews de médias internationaux. On ne voulait pas trop s’étendre, car il y avait une enquête à mener. Il fallait attendre les conclusions. On s’était positionné via le communiqué, pour nous ça suffisait.

Après coup, vous avez reçu pas mal de message de soutien, de la part de vos amis de Kaiserslautern et Toulouse, des Magic Fans de Sainté, et même des Jubos de Dortmund.
Le soutien, ce n’était pas pour les pétards, personne ne cautionne ça. C’était parce que dès le lendemain, le club a décidé de nous attribuer la faute entière. Ils ferment la tribune, on n’est plus reconnu comme une association officielle du club. Pourtant, on avait signé une charte qui prévoyait que les mauvais comportements en tribune ne peuvent pas être imputés à un groupe, mais à des individus. On était pleinement dans ce cas de figure, mais le club n’en a rien eu à faire. Pendant plusieurs mois, il est resté sourd à nos appels. Tant pis, on n’allait pas appeler pendant des mois. Heureusement, on a eu de plus en plus de soutien, l’enquête a été menée et a montré que les lanceurs de pétards n’appartenaient pas à notre groupe.

A ce propos, Bernard Serin a déclaré au Graoully Mag : « Les lanceurs de pétards n’étaient pas encartés mais ils étaient assez proches pour que je sois certain qu’ils soient dans la mouvance de la Horda ». Ça t’inspire quoi cette déclaration ?
C’est un des reproches qu’on nous fait. On nous dit, « Ce sont des personnes connues de la Horda car on a vu des photos d’eux dans le bloc ». Pour moi, le mot important, c’est le mot connu. Effectivement, quand on m’a montré les photos des deux coupables, je les ai reconnus. Il y en a un à qui j’avais déjà parlé, mais ce n’était pas quelqu’un d’actif dans la Horda, qui avait des responsabilités ou quoi que ce soit. Le second je l’avais déjà vu en déplacement. Après, je suis le capo du groupe, tout le monde vient me parler et je connais de vue quasiment tout le bloc. Les supporters se sont rendus compte qu’on n’avait pas ordonné de foutre le bordel ou de jeter des pétards en tribune.

Vous avez dit avoir eu du soutien, mais les joueurs se sont-ils prononcés ?
Pas à ma connaissance. Ce n’est pas quelque chose que je peux affirmer, mais ça fait deux trois ans qu’on sait que les joueurs reçoivent parfois des consignes concernant les supporters. Lors de certaines interdictions de déplacement, ils n’ont pas pu porter une écharpe, un maillot ou s’exprimer sur les réseaux sociaux. Certains joueurs sont venus en off pour dire qu’ils nous soutenaient, mais qu’ils ne pouvaient pas l’afficher. Ils ont aussi constaté le manque d’ambiance après notre départ, sans forcément se positionner. Mais ce n’est pas ce qu’on leur demandait.

Et au niveau des autres groupes de supporters du FC Metz, estimez-vous que vous avez été soutenu ?
Il n’y a eu aucun rassemblement. Les relations avec la Génération Grenat et la Gruppa Metz (les deux autres groupes ultras du FC Metz ndlr) ont souvent été en dents de scie. Chacun se positionne comme il veut. Le mouvement ultra, c’est beaucoup une question d’image, tu peux avoir 99% des gens du groupe qui soutiennent une action, mais parce qu’elle émane d’un groupe rival, tu ne vas pas faire de banderole de soutien. Nous, on a toujours fait des messages, même pour Lens ou pour Nancy lors d’interdictions de déplacements. Peu importe l’adversaire, ça me fait chier qu’un parcage soit vide, car le match des tribunes, c’est ta fierté, ça ajoute une motivation supplémentaire.

Notre volonté d’afficher notre soutien, peu importe le groupe, n’est pas toujours comprise à Metz ou en France. On s’en fout, c’est la mentalité Horda. On n’est pas aimé dans 99% des villes où on se déplace, mais on est respecté par pas mal de groupes, car on n’a jamais fait défaut à nos valeurs.

En février Bernard Serin, le président du FC Metz, a tenté de renouer le contact avec vous.
Oui, lors d’une conférence de presse, il nous a fait un appel du pied. Je pense qu’il a un peu profité des caméras. On n’a pas voulu faire le mauvais canard et on a recontacté le club.

Ensuite vous avez assisté à plusieurs réunions. Quelles étaient les mesures exposées ?
La première, c’est qu’ils nous considèrent comme un danger, qu’ils veulent éloigner du terrain. Ils ont réuni une commission dont on ne connaît pas vraiment le niveau d’expertise, qui a conclu qu’il faut poser un filet, nous replacer en tribune est haute et installer des sièges rabattables pour éviter les descentes lors des buts.

Ensuite, il y a tout un arsenal de mesures qui dépend de la loi Larrivé* qui a été renvoyé au Conseil constitutionnel. Cette loi donnerait la possibilité au club de mettre en place ses propres interdictions de stade, si les supporters ne respectent pas les conditions générales de ventes. Aujourd’hui, être debout dans un stade ne constitue pas une infraction, mais si c’est inscrit dans les conditions générales de vente, ça peut le devenir. Et le club peut t’interdire de stade. On peut imaginer tout un tas de dérives. Bernard Serin nous a dit qu’il attend cette loi pour constituer une base de données avec nos empreintes, nos photos. Ces mesures font qu’on est en standby depuis février. On est en négociation avec le club, mais ce n’est pas la manière festive et populaire dont nous voyons le football.

Et de votre côté, vous avez fait des propositions ?
De tenir un peu plus la tribune, que des gens de la Horda s’occupent de la sécurité en interne. De communiquer lorsque on organise nos déplacements. On veut du donnant-donnant. Si tout est imposé, en contrepartie, on n’aura pas forcément envie de dire combien on sera au prochain déplacement…

Lorsque vous ne pouviez plus venir à Saint-Symphorien, vous êtes allés supporter les U19, à domicile comme en déplacement. Pourquoi ?
On ne voulait pas arrêter nos activités. On se revendique ultras, ce n’est pas uniquement de l’équipe première du FC Metz, mais du club en général. Quand on a été interdit d’aller à Saint-Symphorien, on voulait continuer les déplacements et suivre les jeunes. Pour les déplacements, le club a mis en place un système de contremarque. C’est-à-dire qu’il faut acheter les places visiteurs sur internet quelques jours avant la rencontre, en donnant des informations qui sont totalement inutiles au club. C’est uniquement pour nous ficher, savoir combien on sera. Ce n’était pas acceptable, on a donc choisi de ne plus faire les déplacements et de suivre les U19.

Comment ça a été accueilli par le club ?
Vraiment très bien. Il faut préciser que les équipes de jeunes du FC Metz sont des entités différentes de la section professionnelle. Quand ils nous ont vu arriver, c’est sûr qu’ils n’étaient pas super enthousiastes. Mais on a chanté, on est allé discuter dans le club house avec les parents à la fin du match. On a même fait des déplacements dans les mêmes véhicules qu’eux. C’était marrant. Beaucoup d’anciens sont revenus car ils se retrouvaient dans les fondements du mouvement ultra. On n’est pas accueilli par 50 flics, on n’est pas parqués dans un vieux coin, il y a de la bière à la mi-temps, on peut voir les joueurs à la fin du match. C’est le côté populaire et festif à son paroxysme ! On a essayé de s’investir, on était entre 20 et 40, entre potes. Je pense qu’on va essayer de poursuivre ça. Soit en amont, si on a la possibilité de revenir à Saint-Symphorien, soit sur le long terme si on ne peut plus faire ce qu’on faisait avant à Saint-Symphorien.

En parallèle vous avez mené plusieurs actions. Un appel au rassemblement devant la tribune face à Bastia et un cortège face à Caen. C’étaient quoi les objectifs de ces actions ?
C’était une demande des sympathisants. On n’a jamais été au top de la communication. La Horda a toujours été un peu reclue, jamais enclin à divulguer trop d’infos. Les gens nous reprochaient de ne pas leur dire si on allait au stade, si on allait se placer en tribune est haute ou basse. C’était le jeu du chat et de la souris. Si on annonçait qu’on allait en est basse, ma main à couper qu’il y aurait eu 50 CRS en bas de la tribune. Mais c’était important de faire des rassemblements pour montrer qu’on était toujours là et avoir le ressenti des autres supporters.

Lors de ces deux matches, vous êtes allés en tribune, et face à Caen, vous avez même retrouvé votre place en est basse.
On avait pris des billets en est basse. On a passé la première mi-temps en est haute avant de descendre. C’est devenu pitoyable, toute la sécu s’est déployée autour de nous, le club a axé sa communication sur le fait qu’on avait forcé l’entrée, alors qu’on avait acheté nos billets. Il y a eu des intimidations de la part de la sécurité, et même des coups échangés. La situation est assez délicate, les relations avec le club aussi. Ajoute à cela des distensions en interne… Ce n’est pas évident pour nous de prendre une position fixe qui convient à tout le monde.

Anthony Lopes, lors du match opposant le FC Metz à l’Olympique lyonnais.

Au cours de ce match, vous étiez regroupé derrière la bâche “Résistance grenat”, ça veut dire que la Horda ne lâchera jamais ?
Exactement, c’était le message. Résistance, c’est un mot souvent employé dans le mouvement ultras, car on l’est sur pleins de points. On l’est sur notre vision du football populaire, sur nos contraintes avec la justice et la police. C’est important, car on voit qu’on veut éradiquer le mouvement ultra en France, et même en Europe. Donc oui, la bâche c’était pour dire qu’on est là et qu’on restera là. On n’a ni les moyens ni l’envie d’entrer en conflit avec le club. Mais si on est en désaccord avec eux, on continuera à le dire. On ne débarquera jamais cagoulés au siège du club pour faire le bordel, on n’est pas dans cette optique. Il ne faut pas prendre le terme résistance grenat de manière agressive. On veut juste entretenir la flamme qui existe.

Sur le forum du FC Metz, tu as récemment écrit : « Toute cette affaire aura permis de prendre du recul sur pas mal de points, que ce soit en interne dans la horde ou sur l’ensemble de la tribune dans sa gestion. » Quels sont ces points sur lesquels vous avez pris du recul ?
La Horda a toujours été connue pour son esprit kaos, bordélique, on laisse un peu tout faire. Parfois en déplacement, il manque des tunes, c’est le groupe qui va donner, un tifo est raté, pour nous il est réussi. La tribune est comme ça. On a toujours accepté tout le monde pour agiter les drapeaux ou venir avec nous au bar avant le match. Malheureusement, on s’est rendu compte que sans un minimum d’autorité, ça laisse place aux débordements. Ca nous a permis de réfléchir. Maintenant, il va falloir plus respecter ce que disent les responsables du groupe. Si tu viens dans le bloc supporter la saison prochaine et que c’est la Horda qui le gère, tu respectes la Horda. S’ils disent « pas de fumigènes », il n’y aura pas de fumigènes.

Au niveau de la tribune, on a été un peu trop ouvert aux gens. On a vu certaines personnes qui en profitaient pour jeter des projectiles sur le gardien ou insulter. Tout ça c’est à recadrer, pour le bien de tout le monde. Et je pense que c’est à faire en collaboration avec le club.

Pour le dernier match de la saison, vous avez effectué votre grand retour en déplacement face à Guingamp.
On voulait repartir sur une dynamique, on avait envie de refaire un déplacement et de profiter. On n’a pas pris le système de contremarque, on s’est juste pointé à Guingamp. La police ne s’y attendait pas et l’a mal pris. On les a appelés et après ça c’est super bien passé. On a rencontré des ultras guingampais, on a échangé sur notre vision du mouvement et nos activités.
En ce qui concerne le match, on a un peu animé la première mi-temps, mais le match été pourri. En seconde mi-temps, on a donné des stickers à des gamins qui étaient près du parcage, ils nous ont filé leurs drapeaux de Guingamp, on a déconné. Le lendemain, on a enchainé avec un match à Kaiserslautern, c’était un bon week-end.

En aout, vous fêterez vos 20 ans, vous avez programmé quelque chose à l’heure actuelle ?

On a prévu des festivités en interne. Après, avoir 20 ans ne signifie pas faire un tifo à tout prix. On essayera de faire un événement populaire sur un week-end, louer une salle et inviter tout ceux qui veulent venir. On espère pouvoir organiser quelque chose au stade. Autrement, ça pourra aussi se faire au cours d’un match jeune ou féminine.

* La loi du 10 mai 2016 renforçant le dialogue avec les supporters et la lutte contre le hooliganisme a été vivement critiquée par les supporters. L’Association Nationale des supporters (ANS) avait déposé en janvier 2017 « deux recours (en urgence) au Conseil d’Etat et une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC), dans l’espoir de voir le Conseil constitutionnel abroger l’article 1er de cette loi », refusée par ce dernier.