Évacuation d'un campement de migrants à Paris, 16 septembre (Etienne Rouillon / VICE News)
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À quelques semaines de l'ouverture prévue du premier centre humanitaire officiel de la ville de Paris, les autorités ont évacué ce vendredi matin un campement de migrants, dans le nord de la capitale.Selon la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, qui était présente sur place, au moins 1 500 personnes y logeaient.Installé sur l'avenue de Flandre dans le XIXe, entre les stations Jaurès et Stalingrad, ce campement grossissait depuis plusieurs semaines dans des conditions sanitaires et humaines très précaires. Plusieurs opérations du même type ont eu lieu tout l'été.« Il y a beaucoup de familles avec enfants, plus que d'habitude », a indiqué la ministre écologiste citée par Le Monde.Les migrants, parfois des familles, dormaient dans quelques tentes, sur des matelas ou à même le sol du terre-plein central de l'avenue de Flandre. D'autres avaient trouvé refuge sur le quai de Jemmapes.L'évacuation s'est déroulée dans le calme, commençant à 7 heures du matin, avec le déploiement d'un important effectif policier.Le quartier a été en partie bouclé et une cinquantaine de bus ont été envoyés sur place pour emmener les migrants dans des centres d'hébergement d'urgence. Notamment dans le Val-de-Marne, d'après le Parisien.Le 17 août dernier, une opération similaire avait eu lieu au même endroit, avec près de 700 personnes prises en charge dans des centres d'hébergement.Le plan CazeneuveDans un document consulté par le Figaro, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a dressé un plan, envoyé aux préfets pour démanteler entièrement la « jungle » de Calais et les campements de fortune de la capitale, comme celui de Stalingrad.Le gouvernement prévoit ainsi de créer des places dans des centres permettant d'évaluer la situation personnelle des migrants. « D'ici la fin de l'année 2016 », le ministre veut créer 12 000 places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO), dont un millier à trouver « d'ici à la fin du mois d'octobre ».Avec ce plan, Bernard Cazeneuve veut repartir l'hébergement des réfugiés dans toute la France, avec une répartition selon le « critère démographique pondéré par les efforts faits par chaque région ».Les migrants doivent être orientés vers des centres choisis parmi une liste de sites potentiels, dressée en amont par les préfets, et ce dès « la mi-octobre ».Campement ParisLe calendrier établi par Bernard Cazeneuve coïnciderait avec l'ouverture d'un centre humanitaire par la ville de Paris. Une initiative annoncée par la maire Anne Hidalgo, le 31 mai.Détaillé le 6 septembre, ce projet de camp à Paris doit voir le jour fin septembre ou début octobre, dans un ancien entrepôt de la SNCF, au 70 boulevard Ney, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Jusqu'à 600 personnes pourront y être accueillies.« Les migrants débarquant à Paris seront tous accueillis dans cet espace ouvert sept jours sur sept, de 8 heures à 20 heures », explique au Monde Dominique Versini, l'adjointe à la maire de Paris chargée de la solidarité et de la lutte contre les exclusions.À ce projet, s'ajoutera aussi un deuxième centre en banlieue parisienne, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui sera pensé pour les familles, mais également « pour les publics vulnérables, les femmes, les enfants, qui requièrent un accompagnement beaucoup plus important », selon Anne Hidalgo. Son ouverture est prévue pour la fin de l'année.
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À quelques semaines de l'ouverture prévue du premier centre humanitaire officiel de la ville de Paris, les autorités ont évacué ce vendredi matin un campement de migrants, dans le nord de la capitale.Selon la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, qui était présente sur place, au moins 1 500 personnes y logeaient.
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