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Crime

Unis dans la haine : la bataille pour la Centrafrique

VICE News s'est rendu en République centrafricaine pour rendre compte de la bataille économique et politique pour le contrôle d'un pays divisé entre chrétiens et musulmans.

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En mars 2013, la Seleka, une coalition de groupes armés à tendance majoritairement musulmane du nord-est du pays, a pris le pouvoir à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA).

Les membres de la Seleka se sont rendus coupables d'atrocités contre la population. Ainsi la majorité des chrétiens du sud-ouest du pays a commencé à associer musulmans et violence. Les chrétiens ont alors pris les armes et se sont organisés sous la forme d'une milice dite des anti-balaka. Ils ont alors multiplié les règlements de compte.

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À la fin de l'année 2013, la RCA était plongée dans la guerre civile. Sous la pression de la communauté internationale, les membres de la Seleka ont été contraints d'abandonner le pouvoir et de se retirer dans le nord-est, où ils se sont reformés.

Une mission de maintien de la paix des Nations unies doublée d'une opération de l'armée française a permis de calmer les affrontements. Mais malgré cette double présence, le gouvernement de transition n'a pas été capable de reprendre le contrôle en dehors de Bangui.

Avec les anti-balaka qui contrôlent le sud-ouest, et la Seleka en position dans le nord-est, la RCA se trouve de fait divisée par une frontière ethnique et religieuse. Pour ceux qui se retrouvent du mauvais côté de la frontière, la vie est devenue un enfer.

VICE News s'est rendu à Carnot, une ville minière au coeur de la région des diamants, contrôlée par les anti-balaka, où 500 musulmans vivent dans une église pour rester en vie. De l'autre côté du pays à Bambari, des ex-rebelles de la Seleka terrorisent la population chrétienne, des milliers sont contraints de vivre dans une manufacture de coton pour échapper à la reprise des combats.

À voir : La Centrafrique est déchirée

À lire : Un dimanche dans Bangui avec le pape François


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