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Crime

Une vidéo montre la plus grande raffinerie de pétrole d'Irak en train de brûler après une attaque de l'EI

Les troupes d'Irak auraient repris le contrôle d'une zone stratégique à Baiji, ce vendredi.
Photo via YouTube/Aamaq News

Les troupes d'Irak auraient repris le contrôle d'une zone stratégique à Baiji, ce vendredi. Cela permet de dégager une route menant jusqu'à la raffinerie de la ville, là où des combats avec l'organisation État islamique (EI) ont fait rage ces deux derniers mois.

Le brigadier général de l'US Marine, Thomas D. Weidley, a déclaré Vendredi que les forces d'Irak avaient fait des "progrès solides, constatés, en ce qui concerne la reprise de certaines zones menant vers la raffinerie de Baiji.

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Weidley, chef de la force d'intervention Operation Inherent Resolve, la campagne internationale contre l'EI, a expliqué que les militants avaient répondu à l'avance des Irakiens par des "IED [engins explosifs improvisés], des véhicules piégés menés par des kamikazes, et également par des armes lourdes et des tirs de roquette."

Le ministère de l'Intérieur d'Irak a expliqué que les forces gouvernementales avaient été capables de toucher "grièvement" les membres de l'EI à la raffinerie, et que cela avait permis de dégager la route principale vers celle-ci, information donnée par Rudaw, une agence de presse kurde.

Une vidéo publiée ce dimanche par Aamaq News Agency, un groupe militant qui soutient l'EI, montre des coins de la raffinerie engloutis pas les flammes et des volutes de fumée noire qui gonflent dans le ciel noir. Dans la même vidéo, des plans tournés de jour montre des feux qui brûlent au milieu des gravats.

Plus grande raffinerie d'Irak, Baiji a été au centre des combats entre les forces irakiennes et l'EI depuis plus d'un an. Le complexe, situé à moins de 250 kilomètres de Bagdad, a été pris l'été dernier par des militants de l'EI, mais l'armée irakienne en a repris le contrôle en novembre, avec l'appui des frappes aériennes de la coalition. Malgré cette reprise, les Irakiens n'ont pas pu repousser l'EI complètement en dehors des 22 kilomètres carrés de l'installation.

Plus tôt, ce mois-ci, un agent de la police fédérale irakienne a déclaré à l'Irak Oil Report, un site d'information sur le pétrole et les énergies en Irak, que lui et ses troupes étaient cernés par des militants de l'EI et qu'ils commençaient à être à court de munitions et de vivres.

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« Nous pensons tous au suicide maintenant, » aurait déclaré le policier. « Nous avons très peu de nourriture et de munitions, et nous ne pouvons pas résister aux kamikazes aux snipers et aux roquettes. »

La bataille pour ce champ pétrolifère a pris de l'importance depuis la récente prise de la ville de Ramadi, la capitale de la province d'Anbar, la plus grande d'Irak. Le ministre de la Défense américain Ashton Carter a déclaré, ce dimanche, que les troupes irakiennes n'étaient pas dépassées en nombre à Ramadi, et qu'elles ont laissé des armes et des vivres de haute importance alors qu'elles fuyaient la ville.

« Ce qui s'est apparemment passé, c'est que les forces irakiennes n'ont pas eu la volonté de se battre, » a affirmé Carter sur la chaîne américaine CNN. « Ils n'étaient pas dépassés en nombre; en fait, ils surpassaient largement en nombre les forces ennemies. Ça m'amène à penser, et je pense qu'à la plupart d'entre nous aussi, que nous avons un problème avec la volonté des Irakiens à combattre l'EI et à se défendre eux-mêmes. »

Suivez Gillian Mohney sur Twitter: @gillianmohney

Benjamin Gilbert ca participé à la rédaction de cet article.