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Technologie

Après plusieurs scandales, Facebook s'attaque au « revenge porn »

Le fait de partager des photos à caractère sexuel, sans le consentement de la personne photographiée, est un problème de longue date pour Facebook.

Facebook a annoncé ce mercredi la mise en place de nouveaux outils pour s'attaquer au « revenge porn », permettant aux utilisateurs de signaler des images inappropriées et d'éviter qu'elles soient à nouveau partagées.

« Cela fait partie de nos efforts continus visant à construire une communauté sûre, à la fois sur et en dehors de Facebook, » écrit Antigone Davis, chargée de la sécurité de l'entreprise, dans un post de blog.

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Le « revenge porn » – le fait de partager des photos à caractère sexuel, sans le consentement de la personne photographiée, dans le but de harceler, humilier ou faire chanter – est un problème de longue date pour Facebook. L'entreprise a été attaquée plusieurs fois par des utilisateurs affirmant que le réseau aurait pu faire davantage pour arrêter la diffusion de leurs photos intimes.

Mais depuis ce mercredi, les utilisateurs de Facebook pourront signaler les images partagées sans leur permission, les qualifiant d' « image de moi nu(e) ». Après, une équipe de Facebook analyse les photos signalées et peut décider de retirer la photo et de désactiver le compte de celui qui l'a postée.

Facebook va avoir recours à une nouvelle technologie de reconnaissance de photo pour éviter que la photo intime signalée soit à nouveau partagée sur Facebook, Messenger ou Instagram (qui appartient à Facebook).

Pour mettre au point ces nouveaux outils, Facebook s'est fait aider par la Cyber Civil Rights Initiative, une organisation caritative qui cherche à stopper la diffusion de « pornographie non-consentie » et aider ses victimes. Dans un communiqué, la Cyber Civil Rights Initiative indique que Facebook « a fixé une nouvelle norme des réponses de l'industrie technologique face au harcèlement ».

« C'est immoral, c'est blessant, et si vous nous le signalez, nous utiliserons l'intelligence artificielle et la reconnaissance d'images pour éviter que cela soit à nouveau partagé sur nos plateformes, » a déclaré Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook.

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Un Américain sur 25 a été menacé ou a souffert suite à la diffusion non-consentie de photos à caractère sexuel de lui, d'après une étude du Data & Society Research Institute. Les jeunes femmes sont les plus visées – une femme de moins de 30 ans sur 10 a été victime de « revenge porn ».

L'annonce de Facebook survient quelques semaines après un scandale de grande envergure lié au « revenge porn ». Des membres de la marine américaine utilisaient un groupe Facebook privé pour partager, réclamer et crûment commenter des photos de leurs camarades féminines.


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