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Une jeune joueuse du club d'Athis Mons. (Crédits : Balle au centre)
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Avec les jeunes joueuses de foot des quartiers

« Les filles, je les incite à venir sur les city pour jouer avec les garçons et les dribbler. »

Posé entre quelques ternes barres d'immeubles, un petit coin de verdure synthétique est connu de tous les passionnés de foot à Argenteuil. Si bien que les habitants du coin lui ont donné un affectueux surnom : le « San Siro », du nom du mythique stade milanais. C'est ici que la jeune Kelly Cardoso, 18 ans, a placé ses premiers petits ponts, et à chaque fois qu'une fille a envie de s'essayer au foot, elle n'est jamais bien loin. « Les filles, je les incite à venir sur les city pour jouer avec les garçons et les dribbler », pose Kelly devant la caméra de Paps Fortes, le jeune réalisateur de Balle au centre, un documentaire qui s'intéresse à la pratique du foot par les filles d'Île-de-France.

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De partout dans la région parisienne, où les filles tâtent la gonfle sur les stabils et les pelouses de St-Ouen ou de Bourg-la-Reine, Fortes est allé leur causer de leur passion. « Le documentaire est né d’un désir de représentation des femmes qui pratique le football depuis leur plus jeune âge, le plus souvent dans des équipes uniquement constituées de garçons », rembobine le jeune homme.

S'il n'a pas toujours été simple de se faire accepter en tant que joueuse de foot, les filles interrogées par Fortes voient toutes la situation évoluée dans le bon sens – aidée en partie par la tenue de la Coupe du monde en France. « Jouer au foot dans un quartier n'est pas facile parce qu'on va t'assimiler à un "garçon manqué", » explique Abou Karamoko, coach des équipes féminines au Paris Université Club. « Mais on voit de plus en plus de filles de quartier jouer dans les quartiers, parce que nombre de joueuses venant de quartiers ont percé dans le football. Du coup, les mentalités changent. »

En attendant le quart de finale de l'Équipe de France contre l'ogre américain, VICE publie ci-dessous quelques photos tirées du documentaire, où les héritières de Kadidiatou Diani et Amandine Henry se cachent sans doute.

Les photos ci-dessous :

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Les jeunes joueuses d'Athis Mons.

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Harmonie Batantou, joueuse au Paris Université Club.

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Naomie Cecilie, joueuse et coach à Deuil-la-barre

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Marie Kate Roethof, joueuse à Bourg-la-Reine.

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Trois jeunes joueuses d'Athis Mons.

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