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Culture

Motos, quads et terrains vagues : les nouveaux gangs de bikers de Londres

Le photographe Spencer Murphy rend hommage à cette scène émergente dans son nouvel ouvrage, « Urban Dirt Bikers ».

Agrippé sur sa moto, LB Looney foule le tarmac d'une zone industrielle anglaise, ses Nike préférées aux pieds. En plein wheelie à 45 degrés, une seule main posée sur le guidon, il ne flanche pas et se tourne calmement vers l'objectif. Il ne porte pas de casque mais cela semble être le dernier de ses soucis. « La police ne peut pas poursuivre les motards qui n'ont pas d'équipements de protection parce que ça pourrait mettre leur vie en danger », explique le photographe Spencer Murphy, qui a pris Looney en photo pour son nouvel ouvrage, Urban Dirt Bikers. « Donc l'idée est la suivante : "Si je ne porte pas de casque, la police ne peut pas me pourchasser pour m'arrêter." »

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La culture « BikeLife » – incarnée par les bikers en motocross, mobylettes et quads qui se rassemblent pour effectuer des cascades dans des lieux urbains (au plus grand désarroi de la police et des riverains) – a commencé aux Royaume-Uni à peu près au même moment qu'Instagram, il y a près de cinq ans. L'application était la plateforme parfaite pour partager les vidéos et photos de cascades et a permis à cette contre-culture de se propager partout en Europe et aux États-Unis, où elle était déjà prospère.

Dans Urban Dirt Bikers, Murphy immortalise les jeunes motards qui façonnent cette nouvelle culture dans les quartiers défavorisés. Ses portraits émouvants qui montrent des visages ensoleillés et réjouis contrastent avec la façon dont ce mouvement est habituellement diabolisé. Murphy, récent vainqueur du prestigieux prix Taylor Wessing, défend et soutient les communautés underground et marginalisées. « Les marginaux devraient être célébrés et non pas diabolisés, dit-il. Il faut qu'on leur fasse de la place car ils ont plein de choses à nous apprendre. »

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