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Culture

La sexualité féminine en tapisserie

Selfies dénudés, accessoires féminins, scènes porno et flingues, Erin M. Riley bouscule les codes de la tapisserie.
Things Left Behind. All images courtesy of the artist

Il y a dans cet article des images qui pourraient être inappropriées pour des âmes sensibles.

Depuis à peu près 300 av. J.C., des tapisseries ornent avec fierté les murs de leurs nobles propriétaires, à coups de scènes de chasse à cour, de figures mythologiques et d’un tas d’autres trucs souvent rasoirs. Une artiste a décidé de bousculer complètement les codes de la tapisserie en y tissant des motifs pour le moins inhabituels, divisés en trois catégories : des portraits, féminins, souvent érotiques ; des objets, comme des tampons, des pinces à épiler, des pochons de weed ou des armes ; des paysages, généralement des accidents de la route ; mais aussi des scènes de porno lesbien.

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Erin M. Riley prend comme base ses propres selfies ou ceux de ses fans, et principalement des images porno qu’elle glane sur le net. En utilisant son vécu, ses expériences personnelles, son corps et son image, l’artiste américaine donne à la fois un éclairage intéressant sur la construction de la sexualité féminine et trouve également le moyen de s’accepter telle qu’elle est et de lutter contre ses propres obsessions — comme la trichotillomanie, le fait de s’arracher les cheveux compulsivement. Elle fixe ainsi de manière pérenne des images cantonnées à une iconographie fugace, éphémère et vite noyée dans le flux des réseaux sociaux.

Sa dernière série de tapisseries fait l’objet d’une exposition, « 18/bi/f/ma », à la galerie Brilliant Champions, à New York. En voici quelques-unes ci-dessous :

4am Hookup Prep

Black Toys

The Beginning

Tweezers

« 18/bi/f/ma » est à voir à la galerie Brilliant Champions, à New York, jusqu’au 26 juillet 2016. Pour en savoir plus sur Erin M. Riley, allez faire un tour ici.