Les catcheurs de la Halle des sports de Mennecy

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Les catcheurs de la Halle des sports de Mennecy

Quelques photos du grand gala de catch annuel de l'Essonne.

Alors que nous étions en repérage non loin de la ville de Mennecy, dans l'Essonne, nous sommes tombés sur une affiche faisant la promotion du gala de catch annuel. Quand on s'est rendu dans le hall des sports qui accueillait l'événement, on s'attendait à assister à un tournoi modeste, une pâle copie française d'une discipline américanisée. Finalement, c'était tout le contraire : le spectacle était très professionnel et confrontait des lutteurs venus du monde entier.

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La mairie de Mennecy s'est investie à fond pour l'événement. Comme lors d'une kermesse de fin d'année, les employés municipaux géraient la billetterie et la buvette. Côté public, on sentait une vraie dévotion chez les centaines de spectateurs présents. Les enfants connaissaient tous les catcheurs et scandaient haut et fort les noms de leurs favoris.

Le catch à l'américaine, largement popularisé dans les années 1990 par la WWF, est avant tout fondé sur la mise en scène. Les lutteurs en font des tonnes, et le spectacle est assuré par les scénarios mis en place d'un show sur l'autre. En France, l'issue du combat et les mouvements sont vaguement déterminés en amont, mais le déroulé se détermine sur le ring. Au bruit de l'impact et aux marques rouges laissées sur les corps, on voit très vite que les catcheurs sont déterminés à en découdre avec leurs adversaires.

Les catcheurs présentaient des profils très variés. Tous professionnels, ils viennent en général de la lutte, du judo, de la boxe ou pratiquent d'autres arts martiaux. Chacun s'est créé son propre personnage, même s'ils restent globalement plus sobres que leurs homologues américains. Ils assurent le spectacle et sont plutôt bons acteurs, mais ils sont essentiellement venus pour se battre.

Parmi les stars présentes se trouvait notamment Monsieur Jacky, 80 ans, ancien champion d'Europe et aujourd'hui arbitre international. Il y avait aussi Jean-Marie Lefèvre, ancien champion du Benelux également devenu arbitre, et l'actuel champion de France, Jimmy Gavroche, en slip bleu et bandana rouge. Plusieurs vedettes internationales avaient été conviées, comme l'Américain Tiny Iron, l'ancien champion du monde Prince Zefy, la Finlandaise Electra, ou encore la Portugaise Furia « Tyson » Dos Santos.

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Chaque match est introduit par le maître de cérémonie et commentateur. Il exhorte les spectateurs à l'annonce des noms des combattants. Deux équipes se dessinent : d'un côté la team des stars, les protégés du public, pas loin d'être des super-héros, et de l'autre les «méchants», de noir vêtus, venus de contrées lointaines, présents pour terrifier les plus jeunes. En gros, le combat s'achève quand un lutteur reste immobilisé plus de trois secondes au sol, ou lorsqu'il reste plus de dix secondes en dehors du ring.

On retrouve toutes les tranches d'âge, de 3 à 80 ans. Aux premiers rangs, quelques adultes, des proches des catcheurs et des passionnés s'égosillent pour soutenir leurs champions. Sinon, les parents ont sacrifié leurs soirées et laissent pour quelques heures leurs progénitures courir aux quatre coins de la salle pour hurler sur le bourreau qui maltraite leur idole dont ils palperont les muscles plus tard.

Julien + Adrien est un duo de photographes et réalisateurs. Retrouvez-les sur leur site et sur Tumblr.