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LE NUMÉRO ÉTÉ INDIEN

Je pensais être un intellectuel

Les quatre jeunes stupides de Crusaders of Love font un garage-punk qui te donne envie de te latter la gueule dans une chemise à carreaux.

Photo : Crusaders of Love

Les quatre jeunes stupides de Crusaders of Love font un garage-punk qui te donne envie de te latter la gueule dans une chemise à carreaux. Ça ressemble à du 13th Floor Elevators qui aurait connu la haine, du coup ça évoque beaucoup plus The Reatards que le flower-garage des années soixante. On a posé quelques questions à leur chanteur sur son cursus universitaire, histoire de voir comment on s’en sort en combinant punk rock et vie d’étudiant. T’es resté combien de temps à la fac ? Si je compte les années durant lesquelles j’ai rien branlé, 5 ans. La deuxième année, je me suis inscrit en lettres modernes parce que je pensais que j’étais une sorte d’intellectuel, mais ça n’a pas duré longtemps puisque j’ai vite changé de section. Dès la première semaine tout le monde avait lu les bouquins à part moi, je connaissais pas le tiers des auteurs. Pour faire quoi ? J’ai d’abord pensé à me mettre à la philosophie, par contre là j’ai carrément abandonné juste après avoir eu l’idée. Je me suis inscrit dans un truc plus sérieux : médiation culturelle. Ça a l’air abstrait. Ça existe vraiment ? C’est un truc qui te permet de faire tout et n’importe quoi, genre tu peux bosser aussi bien dans l’événementiel que dans un musée. C’est affilié aux activités culturelles. Moi, à l’heure actuelle, ça me permet de ne rien faire du tout, mais il y a des gens qui trouvent des jobs grâce à ça je crois. J’ai même une licence pour ce truc-là. Je l’ai obtenue en allant seulement 3 mois en cours, avec une mention « assez bien » en plus. C’était pendant le CPE. D’ailleurs est-ce qu’il y a vraiment des gens qui travaillent dans la médiation culturelle ? Mais grave mec ! Je me souviens d’une fille que j’essayais de serrer, Camille, elle était vraiment forte en cours. Comme je décrochais au bout d’un mois, je lui demandais ses cours et je les photocopiais, parce que les récrire c’était vraiment trop fastidieux. En fait, c’était plus une technique d’approche, en tout cas elle avait la mention « très bien » à chaque semestre. Et t’as jamais réussi à la pécho ? Non jamais, malheureusement. Je suis resté un an avec elle en TD mais après, elle a sauté une année tellement elle était balèze, j’étais dégoûté. Mais t’as forcément eu des aventures durant tes années à Lille-III, non ? Bah non. En 5 ans, j’ai pécho une seule meuf dans ma fac. C’est du mytho ces histoires d’amour des années à l’Université. Et c’était qui alors cette amoureuse secrète ? Une meuf avec qui je suis sorti 2-3 mois et dont je tairai le nom. Je me suis aperçu en la connaissant plus qu’en fait elle n’avait qu’une seule obsession : me mettre un doigt dans le cul. Mais c’est dégueulasse ! Ouais c’est assez crade, c’est toute l’histoire de ma vie à la fac. Quoi que tu fasses, tu finiras toujours par te faire enculer. Ça craint. Le nouveau maxi des Crusaders Of Love She’s a Rebel est disponible sur Die Slaughterhaus