Cet article fait partie de la série 'COMMENT DEVENIR ADULTE' présentée par So Actif. Rendez-vous sur le site.
C'était mon second logement. C'est allé assez vite puisque dès la première nuit, mon voisin de palier et des potes à lui ont joué de la guitare et chanté jusqu'à 3h45. Evidemment on était en pleine semaine et je bossais, mais je dois dire que ça m'a plus amusé qu'autre chose.
Le lendemain matin, alors que je partais au taf, je tombe sur un mec qui tape à la porte dudit voisin. Le bonhomme, quarantenaire chauve à lunettes, a l'air plutôt stressé, et me demande si je sais s'il y a quelqu'un. Je lui réponds que non, et j'ajoute, souriant « c'est pour la musique ? » ce à quoi il me répond en tirant une gueule de croque-mort que oui, c'est pour la musique.
De mon côté j'ai d'abord pensé que c'était exceptionnel. Sauf que non. En fait, ça arrivait une fois tous les 2 jours, avec à chaque fois le même manège. Du bruit et de la musique très fort chez l'un, et l'expédition de l'autre qui lui hurle de baisser le son. Sauf une fois, où le chauve a envoyé sa femme. Une stratégie qui n'a pas franchement payé. Bref, ces deux cons se livraient une guerre sans merci. Le souci c'est qu'à force, les voisins du dessous avaient pris l'habitude d'appeler régulièrement la police pour tout et n'importe quoi, y compris du tapage nocturne avant 22h le jour de la fête de la musique.
Donc voici mon guide personnel pour esquiver tous les petits tracas quotidiens occasionnés par une guéguerre entre un boulet et des maniaques.
Ne pas appeler la police, ça complique toujours tout. A titre d'exemple, lors d'une de leurs glorieuses interventions, les flics se sont faits repérer par le voisin quand ils se garaient. Du coup il a coupé la musique et ils ne savaient plus où toquer. Dès qu'ils sont partis la musique est revenue, les voisins du dessous ont rappelé la police (et se sont embrouillés avec eux) et les policiers, pas contents de devoir revenir, ont fini par menacer mon voisin en parlant de papiers et d'immigration. La grande classe de A à Z. Ce qui nous amène au point suivant.
Aller toquer chez le voisin relou uniquement quand c'est nécessaire. C'est-à-dire que tant que ça ne m'empêche pas de dormir ou de travailler de chez moi, honnêtement je me fous totalement d'avoir un bruit de fond, même si c'est de la musique de merde. Du coup je lui ai demandé une seule fois de se calmer et ô miracle, ça a marché. Le type était à la fois content de voir que c'était moi et pas l'autre et vu que je ne lui avais jamais fait de réflexion il s'est sans doute dit que c'était sérieux.
Profiter à fond des dégâts collatéraux : à chaque fois que ceux du dessous se plaignaient de la musique, je mettais tout sur le dos du voisin. Le syndrome Pierre et le loup marchait à fond : au bout d'un moment, le chauve venait tellement souvent sonner que ça en devenait ridicule (en plus parfois il montait en pyjama, ce mec ne se respectait pas) d'autant que ça pouvait même être en pleine journée.
Connaître les habitudes du voisin taré et être raccord avec, quand c'est possible. Ce n'est pas très dur de prévoir quand sortir, organiser une soirée ou encore de se prévoir un peu de boulot à faire.
Ne surtout pas rentrer dans le jeu des voisins « victimes » qui font pourtant tout pour vous liguer contre les autres. Si tu m'emmerdes pas je t'emmerde pas, c'est la base de la tranquillité.
Ne pas avoir de gosses en bas âge. Parce que sinon faut avouer que tout le reste ne sert plus à rien.
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