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LE NUMÉRO CLOWN

On est obsédés par le sang

On nous a déjà fait le coup mille fois.

Photo : Mathieu Grac

On nous a déjà fait le coup mille fois. Warp Records, le meilleur label de musique électronique de tous les temps, s’ouvre à dautres horizons. Après, entre autres, !!! et Broadcast, les Australiens de Pivot sortent un album qui ne ressemble pas à l’electronica parfois géniale/souvent chiante qui a établi la réputation du label anglais. Ils font une sorte de post-rock froid mais dansant, le juste équilibre entre la crédibilité magazines spécialisés relou et de quoi serrer un bon paquet de meufs. Vice : Salut les mecs, comment ça va ? Richard : Ah, ça va très bien merci. On est arrivés il y a trois jours et ça a l’air d’être vachement cool. Il fait très beau en plus, ça ne pouvait pas être mieux. Laurence : Ouais, on est un peu crevés quand même. Et en plus on n’a toujours pas mangé de pain français. Richard : Il a une espèce d’obsession pour le pain français, mais le manager nous fait faire plein de trucs, plein d’interviews et en plus on doit répéter. Il n’a pas eu son pain français. Laurence : J’ai toujours pas mangé de pain français. Vous êtes en tournée d’ailleurs. Il vous est arrivé des histoires cool ? Laurence : Je sais pas si on doit vraiment en parler, mais il se passe des choses très bizarres à chaque fois que l’on tourne. On s’est bastonnés à la sortie d’un club avec des mecs bourrés qui étaient venus à notre concert juste avant. Richard : Une nuée de filles se ruent sur Laurence aussi, et veulent l’embrasser. Laurence : Mais, je refuse la plupart du temps. Richard : Il ment aussi, la plupart du temps. Je pensais que faire du post-rock limiterait ostensiblement le nombre de meufs qui assisteraient à vos concerts… Richard : C’est vrai que ce sont des mecs qui viennent, pour la plupart, mais dans les grandes villes il y a aussi pas mal de meufs. Et c’est là que Laurence entre en scène. Moi, j’ai une petite amie donc il ne m’arrive rien de si… scandaleux. Laurence : On va encore dire que je suis un pervers, mais c’est faux. J’espère quand même que ce soir il y aura des meufs. Vous êtes obsédés par le sang. Il y en a partout sur vos pochettes, et le morceau « In the Blood » ne parle que de ça. Laurence : Du sang partout, sur les murs, sur le sol, du sang ! Richard : Non, ce n’est pas tout à fait une obsession, mais c’est vrai que la couleur rouge et l’épaisseur du sang nous fascinent. C’était aussi un moyen d’apporter une esthétique proche de notre morceau le plus connu, pour que les gens nous reconnaissent. Ils pensent que l’on est des vampires australiens après. Laurence : Du sang, encore du sang ! C’est vrai que vous aimez Jean-Michel Jarre ? Les Français le détestent, vous savez ? Richard : Mais oui c’est vrai ! J’ignorais que les Français ne l’aimaient pas. Je me disais au contraire que c’était une sorte de légende nationale.  Un peu comme les kangourous pour vous ? Richard : Ouais voilà. En tout cas, « Atmosphère » est un super morceau. Les synthés sont vraiment trop beaux, ça me donne envie de danser dès que je lance le morceau. D’ailleurs, je le passe tout le temps quand on fait des DJ sets. Laurence : Ça vient de moi en général. Je lui dis : « Hey Rich, passe “Atmosphère” maintenant » et il s’exécute. Après, je m’en vais. O Soudtrack My Heart est sorti chez WarpRecords/Discograph