« Hey! C’est mon concept! Pas cool, bro. Pas cool pantoute! »
Par contre, comme pour beaucoup de crime, on feel plutôt passif quand ça ne nous concerne pas directement. On a souvent le feeling qu’il n’y a pas grand-chose à faire, c’est comme ça que le monde fonctionne, il y a des bons pis des méchants.
« Hé ben, « Y » a copié « X ». Whatever, c’est la vie. »
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Une question d’opportunité
C’est un peu la même chose dans l’univers des jeux vidéo. Les compagnies qui voient leurs jeux se faire copier ne peuvent souvent pas faire grand-chose, même si ça les fait chier royalement. C’était vrai avant, mais c’est encore pire avec l’arrivée des jeux sur mobile. Un paquet de compagnies se spécialisent maintenant dans les jeux qui ressemblent étrangement à une licence qu’on connaît. La compagnie montréalaise Gameloft a souvent été critiquée par le passé pour cette pratique. D’un autre côté, les « copies » qu’ils produisent sont généralement des jeux de qualité, ça donne l’option aux consommateurs de jouer à des titres similaires à ce qu’ils retrouvent sur console, quand ces titres ne sont pas portés sur mobile. Les utilisateurs apprécient, la compagnie fait de l’argent et, malgré le look très semblable, les jeux ne sont pas des copies conformes. Smart move, j’aurais sûrement fait pareil.
Le far west du mobile
Là où c’est différent, c’est quand ce sont de petits bijoux indépendants qui sont les victimes. Un développeur travaille comme un fou à développer un concept original, à le peaufiner, puis le lancer sur le marché, pour se rendre compte quelques semaines plus tard qu’un (voire plusieurs) clone gratuit est plus populaire. C’est exactement ce qui est arrivé avec un jeu comme Threes!, que la plupart connaissent sous le nom de 2048. Certains croient même que 2048 est l’original et Threes! le clone…
La licence qui tue
Un concept, c’est beau, mais il ne faut jamais négliger le côté marketing. Plusieurs jeux, bons comme mauvais, sont populaires simplement parce qu’on reconnaît le branding. Personne ne peut dire qu’un jeu comme The Simpsons Road Rage n’est pas une pâle copie du classique Crazy Taxi,qui a débuté d’abord en arcade puis sur Dreamcast avant son apparition sur les autres consoles. Pourtant, le jeu mettant Homer en vedette s’est vendu deux fois plus.
Guitarfreaks est un autre jeu d’arcade qui n’aurait jamais connu autant de popularité à la maison si RedOctane, qui produisait à l’époque des accessoires de jeu, ne l’avait pas copié et renommé Guitar Hero. Le génie a été d’utiliser des covers de chansons rock classiques que tout le monde connaît. Pas mal plus le fun de jouer les riffs de Ziggy Stardust plutôt que Cool Joe.
Transformer du charbon en diamant
La façon peut-être la plus « noble » de copier est un jeu est de faire un chef-d’œuvre à partir d’une bonne idée. Minecraft en est un parfait exemple. Bref, le développeur de Minecraft a pris la portion la plus intéressante, le mode sandbox d’un jeu appelé Infiniminer et l’a approfondi de façon considérable. Donnant à tous les amateurs de Lego (ou pas) un monde infini dans lequel il est possible de créer n’importe quoi.
Un autre jeu incroyablement populaire ayant été construit (ou démoli?) sur les bases d’un autre est Angry Bird. Sans vouloir porter d’accusations, disons que ça ressemble drôlement à Crush the Castle, avec une couche de peinture flash, un kit de jupe et un plus gros moteur. Le principe est le même, mais Angry Birds est beaucoup mieux ficelé, plus attrayant et la mécanique du slingshot avec sa trajectoire est plus simple à comprendre que la vieille catapulte. Bonus : avoir des personnages cute permet de développer une panoplie de produits dérivés, des toutous au film.
La morale de l’histoire : si l’idée de copier quelqu’un te venait en tête, « inspire-toi » de ceux qui ont eu du succès en le faisant.