Depuis la mort de Kim Jong-nam, le 13 février dernier, le corps de cet homme de 45 ans est conservé dans la morgue d’un hôpital de la capitale malaisienne. Mais, ce mardi, le New Straits Times rapporte que des préparatifs étaient en cours pour mettre le corps de Nam dans un avion en direction de Pékin, avant d’être acheminé jusqu’à Pyongyang.
Mais cela ne semble pas avoir eu lieu – du moins pas encore. Les médias locaux n’arrivent pas à s’accorder sur ce qui se passe avec le cadavre de Kim Jong-nam.
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L’antenne malaisienne de China Press indiquait ce lundi que le corps avait été retiré de la morgue avant d’être probablement envoyé dans un crematorium, mais les journalistes du New Straits Times ont vu ce mardi des médecins militaires rapporter un cercueil à l’hôpital. Le cercueil était « emballé dans un film plastique avec un autocollant rouge “Fragile” collé dessus. »
Pendant ce temps, le ministre de la Santé malaisien, Subramaniam Sathasivam, persiste : il rendra le corps de Kim Jong-nam uniquement à ses proches.
Sathasivam a dit que les autorités malaisiennes attendaient les instructions de « ceux qui ont la responsabilité du corps » avant de décider quoi faire. Il a précisé que les membres de la famille de Kim Jong-nam, qui résident à Macao, « ne se sont pas manifestés pour nous dire ce que l’ont devait faire du corps. »
« Nous devons voir avec le département de médecine légale s’il faut sortir le corps, mais de notre point de vue, c’est le status quo, » a confié Sathasivam aux journalistes ce mardi, d’après Reuters.
En plus du sort du corps, des vies pourraient aussi être en jeu. Depuis que les autorités malaisiennes ont accusé des agents nord-coréens d’avoir orchestré l’assassinant de Kim Jong-nam, neuf citoyens malaisiens sont coincés à Pyongyang, interdits de quitter le pays.
Après l’assassinat du demi-frère de Kim Jong-un, la Malaisie avait ignoré les demandes nord-coréennes et avait conduit une autopsie, révélant que Kim Jong-nam avait été empoisonné avec du VX – un agent chimique que posséderait la Corée du Nord. Deux jeunes femmes originaires du Vietnam et d’Indonésie disent qu’elles ont été manipulées pour assassiner Kim Jong-nam. La police malaisienne cherche encore sept suspects nord-coréens en relation avec le meurtre, dont trois se cachent dans l’ambassade nord-coréenne en Malaisie.