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Culture

Notre amour du sirop d’érable serait conditionné par notre nationalisme

Une nouvelle étude révèle que l'identité nationale affecte nos papilles gustatives.
Image par Nick Rose

Lorsqu’on parle de ce qui fait une grande nation, la culture gastronomique est un élément important. On ne peut parler de la France sans mentionner son vin et ses fromages, tout comme on ne peut parler du Canada sans évoquer notre nectar national, le sirop d’érable. Cependant, nos préférences pour certains mets ou produits alimentaires ne dépendraient pas que de notre appréciation gustative de ceux-ci. Selon une récente étude du département de psychologie sociale de l’Université de New York, il se pourrait que l’amour des Canadiens pour le sirop d’érable soit grandement expliqué par son importance socioculturelle à nos yeux.

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Dans l’étude en deux parties qui avait pour but de comprendre comment l’identité nationale affecte le goût, le chercheur canadien Jay Van Bavel et son équipe se sont concentrés sur des mets et des ingrédients du Canada et du Sud des États-Unis, deux régions du monde aux traditions gastronomiques importantes.

Dans la première partie de l’expérience, les chercheurs ont noté que plus les gens du Sud des États-Unis s’identifiaient à leur région, plus ils s’attendaient à ce que ses plats emblématiques, comme du poisson-chat frit ou des haricots mijotés, soient plus gustativement plaisants que des plats qui ne le sont pas, comme de la pizza ou un sandwich au thon.

Dans la seconde partie, l’équipe a observé que, lorsqu’on rappelait à ces mêmes gens du Sud des États-Unis leur appartenance à leur région, leur appréciation du goût de plats locaux était encore plus importante. De manière similaire, lorsque l’expérience a été menée avec des Canadiens, les chercheurs se sont rendu compte que les participants ne préféraient le goût du sirop d’érable à celui du miel que lorsqu’on leur rappelait leur nationalité. C’est-à-dire que plus vous vous identifiez comme étant canadien, plus votre appréciation du sirop d’érable sera grande.

En entrevue avec NPR, le professeur Van Bavel explique qu’il n’est pas surprenant que les gens du Sud aiment les mets du Sud, « mais c’est encore plus vrai lorsque leur identité est activée. Si vous activiez une identité différente, cette personne pourrait avoir des préférences différentes à ce moment-là. »

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Bien que des études aient auparavant porté sur les relations entre l’identité et les préférences alimentaires, l’équipe de l’Université de New York a été la première à utiliser la technique de « l’amorçage », c’est-à-dire « activer l’identité nationale des participants ».

Alors que l’identité nationale dans la plupart des régions du monde se métamorphose constamment, il sera intéressant de voir comment les goûts et préférences changeront. Comme l’explique le Dr Van Bavel, il est « entièrement possible que les gens accordent de l’importance à tout ce qui leur rappelle positivement leur identité. »

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