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Un festival néerlandais a créé un mini-Berghain dans lequel personne ne peut rentrer

Mode d'emploi : 1/ Faites la queue. 2/ Faites-vous refouler. 3/ Retournez faire la queue.

On le sait, la Berghmania est un truc réel. On a vu des gens proposer de l'argent à qui pourrait les faire entrer dans le temple berlinois de la techno, des types créer un simulateur d'entrée au Berghain et on a même demandé à un de nos journalistes de passer en revue les vidéos tournées en loucedé à l'intérieur du club disponibles sur YouTube (on appelle ça de la Bergherotica). On a vu des guides illustrés sur la meilleure manière de rentrer au Berghain, des guides non-illustrés sur la meilleure manière de rentrer à Berghain et des articles sur le club un peu partout, de Rolling Stone au New York Times. C'est aujourd'hui le club le plus célèbre au monde et il y a des chances que même votre mère en ait entendu parler - et votre mère déteste le clubbing. Qu'est-ce qui a provoqué une telle obsession ? Pourquoi passe-t-on autant de temps à parler d'un club dans lequel la plupart des gens ne mettront jamais les pieds ? Au-delà de son excellente programmation musicale et de son ambiance incomparable, c'est justement la difficulté qu'ont les gens à y entrer qui a fait sa légende. Se faire refouler à l'entrée d'un club n'a rien de drôle, mais comme on dit : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Le week-end dernier, le festival néérlandais Beyond s'est amusé avec le mythe Berghain en proposant sur son site un mini-Berghain imitant la façade du club berlinois. Conçue en collaboration avec l'association Bauhaus, basée à Amsterdam, la « Berghenk Experience » repose sur un concept assez simple : vous faites la queue, vous vous faites refouler et vous ré-essayez. Il y avait visiblement un DJ nommé The Self qui mixait quelque part à l'intérieur mais personne n'a vraiment pu le confirmer vu que personne n'a réussi à entrer. Il a récemment posté des vidéos tournées en loucedé de son set de 12h pour en faire profiter tous ceux qui n'ont pas eu la chance d'y assister - c'est à dire l'Univers entier sauf lui. « Le moment est venu de faire la queue et de tester vos talents en matière de walk of shame », a écrit le festival sur sa page Facebook à propos de l'installation.

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« Nous avons reconstruit un célèbre club berlinois sur le site du festival (« Ici, on l’appelle Berghenk », a-t-il ajouté) avec des barrières, une façade et de la techno bien sombre et un poil prétentieuse. » Ils ont également publié un mode d’emploi, assez simple et plutôt clair qui permettait à chacun de tirer le maximum de la « Berghenk Experience » : 1. Faites la queue

2. Faites-vous refouler

3. Retournez faire la queue

4. Faites-vous refouler

5. Retournez faire la queue

6. Faites-vous refouler

7. Retournez faire la queue

8. Faites-vous refouler

9. Retournez faire la queue De la même manière que ce qu'il se passe à Berghain reste à Berghain, ce qu'il s'est passé à Berghenk restera à Berghenk et on ne saura probablement jamais ce qu'il s'est passé dans ce club le week-end dernier au Pays-Bas. Tout ce qu'on a, ce sont quelques suppositions, nos rêves et quelques photos pourries postées sur Facebook. Et c'est très bien comme ça.

David Garber est sur Twitter.