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Démerdez-vous avec ça : Yoko Ono fait de la trap-cabaret avec ?uestlove et les Beastie Boys

Si ce titre ne vous a pas donné envie de vous piétiner la gueule jusqu'à ce que mort s'ensuive, c'est que vous êtes perdu. Pour toujours.

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant dans lequel je suis assis au premier rang d'un concert de Dead Can Dance, et où Lisa Gerrard, s'avançant sur le devant de la scène dans une pâleur effarante, se met soudain à murmurer, les yeux clos et les paupières frémissantes : « Vous corrigez votre attitude, il en était bien temps. C'est un élément déterminant. Mais nan mais nan mais nan mais nan. » Evidemment, ce n'est qu'un rêve. Mais chaque jour, à chaque seconde, doucement, secrètement, inexorablement, la probabilité que Lisa Gerrard reprenne «Simple Et Funky » d'Alliance Ethnik augmente un peu plus.

Le nouveau clip de Yoko Ono est la preuve irréfutable que la société occidentale a préferé zapper cette étape pour passer directement au niveau suivant et foncer à pleine vitesse vers un infra-monde où des geysers de merde et d'embarras coulent sans discontinuer sous les applaudissements de galeristes-cyborgs ne s'exprimant qu'avec des paroles de Patti Smith. Si vous avez suffisament de courage pour regarder ce désastre jusqu'au bout, vous appercevrez sans doute ?uestlove, Ad Rock, Mike D, Heems, Reggie Watts, Roberta Flack, le batteur de Deerhoof et un réalisateur écolo, en train de se convulser avec la conviction désespérée de ces animatrices de MJC persuadées qu'elles sauveront le monde en organisant des championnats de Slam au Sénégal et en formant des pyramides humaines avec des trisomiques. Déprimant.

« Bad Dancer » est extrait de l'album Take Me To The Land Of Hell, qui porte extrêmement bien son nom.