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Music

On vous présente Blue Chips 2, la nouvelle mixtape d'Action Bronson et Party Supplies

Ces mecs veulent en finir avec le rap convenable, et ils devraient y arriver.

Action Bronson estime que Blue Chips, sa nouvelle série de mixtapes, est ce qui se fait de mieux —pas ce qu'il a fait de mieux mais ce qui se fait de mieux, point barre. « Blue Chips est la raison pour laquelle je suis là où je suis, à cet instant très précis. Et le deuxième volume est dix fois meilleur que le premier, ce qui est juste hallucinant. Blue Chips 1 et Blue Chips 2, tu peux les mesurer à n'importe quoi d'autre dans l'histoire du hip-hop. Et je me fous de ce que les gens ont à dire là dessus. »

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Sur Blue Chips 2, Bronson élargit encore son champ d’action. Le teaser vidéo du projet consistait en une parodie du 7ème match des demi-finales 1995 de la Eastern Conference, où Bronson achetait le lay-up manqué de Patrick Ewing qui fit plonger New York dans la détresse. « J’ai vu le match quand j’étais gamin, et j’ai pleuré. » Ces images, il les mêle aujourd'hui à des visions nouvelles, et le résultat est radical. « Tout est là, mec. On cherche maintenant à toucher d’autres parties du cerveau, à provoquer de nouvelles sensations. Je prends tout ce qui passe. Je n'en ratte pas une miette. Et je te le sers sur un plateau, sans aucune fausse note. Ma carrière entière a été un exemple de consistance. »

Et consistance ne signifie pas prévisibilité. Entre deux lyrics pétés de Bronson parlant de ski nautique au large du Belize ou d’exploits horizontaux avec une infirmière du Nevada, Party Supplies balance des instrus où se télescopent en quelques secondes à peine le « Sussudio » de Phil Collins et le « Jack & Diane » de John Cougar Mellencamp. Plus qu'une simple équipe, c'est un mur qui avance, bien déterminé à redéfinir les limites de ce qui est considéré comme convenable dans le hip hop. Selon Bronson, « c'est une question de fraicheur. Il y a eu tellement de rimes de faites qu'on en arrive presque au point où il faut réinventer le langage. »

Si le premier Blue Chips était sponsorisé par la weed et les chansons japonaises déglinguées, le volume 2 est marketé « huile extra-vierge, sexe et voyages. » Peu importe qu'il vienne du Queens, Bronson déclare que « son truc est bien plus gros que New York.» Il parle de morceaux écrits entre Paris et Toronto, en passant par l’Australie. « Tout ça est putain de global. Ce n’est pas estampillé New York. Ça ne concerne pas un seul endroit. »

Bronson est catégorique sur l’inspiration du disque, mais il est encore plus virulent lorsqu’il aborde son contenu. « Il suffit d’écouter ces putain de beats pour comprendre qu’on est passé à autre chose. Personne ne sonne comme ça. Tous ces fils de pute sont bloqués sur un seul type de son. Pas nous. C’est comme ça que tu construis une légende. En faisant des trucs de taré. Les gens adorent ça. Ils en parleront pendant des Siècles. » On prend note.

Alors, quand tu écouteras Blue Chips 2 et que tu te prendras la tête entre les mains parce que Bronson y fait rimer « grosses merdes dans la cuvette » avec « sandwich à la dinde dans du papier alu », dis-toi bien que c'était là son objectif. « Il n’y a aucune limite dans ce qu’on fait, ça ne sert donc à rien d'essayer de le décrire. Party Supplies et moi on emmène ce truc vers des sphères que tu n’avais même pas osé imaginer. Nous, on a osé. »

Ernest Baker vit à Los Angeles. Il est sur Twitter. - @ernestbaker